Le président du PARENA, Tiébilé Dramé à propos des missions du gouvernement :Prioriser les élections de 2012 au détriment des réformes constitutionnelles”

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Pour le président de l’ex-parti d’opposition, le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), il n’y a pas lieu de perdre du peu de temps qui nous sépare de 2012 à des réformes constitutionnelles, alors qu’il urge de lancer la machine électorale pour un scrutin présidentiel apaisé, libre et transparent. Tiébilé Dramé n’en démord pas, les réformes constitutionnelles peuvent être reportées ce qui n’est pas souhaitable pour l’échéance électorale d’avril 2012.

Après son mémorandum du 8 mars 2011 attirant l’attention des autorités sur la nécessité d’amorcer les préparatifs des élections de 2012, les premiers responsables du parti du bélier blanc ont eu des rencontres avec plusieurs organisations de la société civile pour échanger autour de leurs préoccupations.

Ces rencontres ont conduit le PARENA à organiser, le samedi 23 avril 2011, au CICB, un atelier de concertations sur les élections de 2012. Le thème de cette rencontre qui a précédé le point de presse du parti du Bélier blanc, est ” Le processus électoral au Mali : que faire pour organiser des élections transparentes et crédibles dans les délais ?”. La conclusion majeure à laquelle cet atelier a abouti est la mise en place par les différentes structures de la société civile présentes d’une ” Alliance pour des élections transparentes en 2012 “. Elle se chargera de rencontrer les pouvoirs publics, les partis politiques, les partenaires du Mali pour leur exposer leurs préoccupations.

A travers un exposé présenté par le Colonel Bengaly de la Délégation Générale aux Eléctionspar rapport à l’état du fichier électoral, il ressortait que si ” les données apurées du RAVEC pouvaient être disponibles en fin juin 2011, la DGE pourrait l’intégrer dans le fichier électoral pour augmenter sa fiabilité “.

Et cela si les moyens y sont affectés. C’est par rapport au sous-thème ” peut-on tirer du RAVEC un fichier biométrique dans les délais ? “ que la communication du Colonel Bengaly a été livrée suscitant encore plus d’inquiétude chez les participants à la rencontre.

Face à la presse, le président du PARENA, TiébiléDramé a souligné la vive inquiétude qui est celle du parti et des organisations de la société civile par rapport au temps assez court qui nous sépare des élections générales de 2012. A l’en croire, si les réformes constitutionnelles doivent empêcher ou retarder la tenue à la bonne date du scrutin présidentiel d’avril 2012, autant y surseoir pour concentrer toutes l’énergie nécessaire à cette élection qui ne saurait être reportée.

Pour lui, le contexte des contestations post-électorales qui nous environne ne saurait nous laisser indifférents. «Il faut tout mettre en œuvre pour éviter des lendemains de soubresauts à notre pays. Nous ne voudrions pas que le Gouvernement vienne présenter des excuses d’une mauvaise organisation des élections. C’est pourquoi nous tirons sur la sonnette d’alarme», a-t-il martelé.

Des responsables de la société civiles ont également insisté sur la nécessité de commencer par bien préparer, dès aujourd’hui, les futures élections pour éviter au Mali ce qui se passe ailleurs. En cas de troubles liés aux élections ce sont surtout les populations à la base (les commerçants, les travailleurs, etc) qui souffrent le plus, a indiqué le représentant des commerçants détaillants.

Rappelons que dans son mémorandum du 8 mars, le parti du Bélier blanc attirait l’attention : ” En avril 2012, le peuple malien sera appelé aux urnes pour élire un nouveau président de la République, c’est-à-dire l’homme ou la femme qui par ses actes, pèsera lourdement sur le présent et l’avenir du pays.

L’enjeu est de taille. Il est donc vital que le choix de cet homme ou de cette femme s’opère à travers des élections transparentes et crédibles. Epargner au Mali des élections contestées, épargner à notre pays des crises et des crispations pré et postélectorales est un énorme défi, non seulement pour le président de la République et le Gouvernement sortants, mais aussi pour tous les acteurs politiques et l’ensemble des forces vives du pays. Pour la paix sociale et la cohésion nationale, il est urgent de commencer à préparer les élections de 2012. Treize mois seront à peine suffisants pour organiser de bonnes élections si l’on sait d’où nous partons”.

Bruno D SEGBEDJI

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