Le président du Pacp, Niankoro Yéah Samaké sur la crise au nord : « Le brassage des populations en est la solution… »

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Le parti pour l’action civique et le patriotisme (Pacp) du maire de la commune rurale de Ouélessébougou, Niankoro Yéah Samaké, était en conclave le week-end dernier au Cres de Badalabougou, pour non seulement parler de la présidentielle à laquelle le parti est candidat mais aussi pour débattre des questions brûlantes de l’heure. L’école, la santé…l’insécurité au nord. A cette crise, il propose sa solution : le brassage
La première conférence des cadres du dernier-né des partis politiques maliens, sorti des entrailles de l’Urd, a eu lieu au Cres de Badalabougou, le week-end dernier. Lors de ces assises auxquelles ont pris part l’ensemble des représentations du parti, de l’intérieur comme de l’extérieur, il a été question de tout. De toutes les questions brûlantes de l’heure mais particulièrement de la situation sécuritaire au nord du Mali, la crise de l’école…, mais aussi des visions du parti : décentralisation (transferts de compétence de l’Etat aux collectivités), école, santé, emploi, etc.
Le président du Pacp, pour être maire d’une commune rurale, évolue à domicile, s’il parle de décentralisation.  Yéah Samaké,  qui a fait projeter une vidéo de ses réalisations en tant que maire de la Commune d’Ouélessébougou, mais aussi en tant que directeur exécutif d’une Ong, pense que les collectivités sont prêtes à accueillir tous les pouvoirs que leur confère l’Etat. Regrettant par la même le fait qu’aujourd’hui, seuls 20% de ces pouvoirs leur sont transférés.  Dans la même lancée, Yéah Samaké promet qu’une fois élu président de la république du Mali, il dotera chacune des 703 communes du Mali d’au moins 5 policiers dans les 100 jours qui suivront son élection, pour relever le taux de recouvrement dans nos communes (qui ne constitue actuellement que 20% des taxes au développement),  mais aussi  pour mieux à asseoir l’autorité de l’Etat. Dans cet intervalle de 100 jours, 7000 emplois seront créés.
Pour ce qui est de l’école, il promet que  « toutes les revendications syndicales des enseignants du Mali seront satisfaites, mais avec obligation de résultats », précise-t-il. Car le mal de l’école malienne réside dans la précarité financière dans laquelle évoluent les enseignants. Aussi, la profession enseignante sera protégée : « ne deviendra enseignant qui le veut. » L’enseignement supérieur n’est pas en reste. Yéah Samaké promet de doter chaque capitale régionale d’une université (chacune spécialisée dans un domaine pour rompre avec le nombrilisme de Bamako). Mais, l’enseignement supérieur sera obligatoire mais payant. Il a rappelé également son rôle dans la signature d’une convention entre l’Université de Bamako et quatre universités américaines, mais aussi de l’institution par lui de bourses d’études pour élèves maliens d’une valeur de 25 millions de nos francs par élève et par an. Déjà, 30 étudiants maliens sont inscrits dans des universités américaines par son canal. En tant que maire, il a créé 13 écoles fondamentales de 3 classes assorties d’une direction chacune dans sa commune, de la dotation de la plupart de ces écoles en matériels informatiques (enseignement assisté par ordinateur), etc.
La santé aussi est l’une des préoccupations du candidat du Pacp. Déjà, grâce à son Ong, chaque  année, 150 médecins américains viennent faire des consultations médicales et soins médicaux gratuits à Ouélessébougou et qui concernent les populations de toutes les régions du Mali.
Mais le point d’orgue de cet événement aura, sans doute, été la question sécuritaire au nord du pays. En effet, le président du Pacp, Yéah Samaké, estime que la question n’a jamais été que très mal gérée depuis l’Indépendance, par les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir. A l’en croire, seul un brassage de la population et partant le développement du septentrion de notre pays permettra d’endiguer définitivement cette crise résiduelle et répétitive. Car, poursuit-il, si nous en sommes encore à ce stade, c’est que le problème a été très mal géré et « le nord est un problème national. Il n’a été que partiellement géré. On n’a jamais proposé de solutions durables de sortie de crise. La population du sud a été longtemps privée de celle du nord…Le brassage peut juguler le phénomène.» Autre raison de cette insécurité,  le caractère poreux des frontières maliennes.  Ce qui fait que n’importe qui peut y entrer et en sortir avec ce qu’il veut.
Amadou Salif Guindo

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2 COMMENTAIRES

  1. Ehhh Parent! Comment peux tu resumer la gestion de la crise du nord à une simple question de brassage de population! Sais tu combien de nos militaires du sud et depuis combien de temps y ont des enfants et femmes? Combien de fonctionnaires y ayant servis s’y sont mariés et ont des enfants mariés aujourd’hui?
    Le probml-me n’est pas une question d’ethnie ou de culture! Il s’agit tout simplement de “banditisme” deant lequel l’état actuel à tergiverser!

  2. merci monsieurs le maire toi au moins tu dis la verite……mais att et ses ministres corrompus sont les ennemis du mali ….

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