Le président du Mouvement des Jeunes pour le Changement et le Développement (MJCD) Mamadou Djigué dit Diaff s’est dit préoccupé par la crise malienne qui sévit depuis plusieurs mois. Ce jeune soucieux de l’avenir de son pays veut la libération pure et simple des trois régions du Mali : Kidal, Gao et Tombouctou. Il nous a fait savoir que : “si rien n’est fait d’ici la fin de la transition, nous les jeunes, nous allons mobiliser 500 000 maliens pour aller libérer ces régions des bandits armés. Cela à travers une grande marche pacifique”.
Malheureusement, le président du MJCD s’est dit déçu des missions que ce gouvernement s’est fixées. Il s’agit en premier lieu de la libération des trois régions et la tenue des élections libres et transparentes. Selon Mamadou Djigué, le gouvernement Cheick Modibo Diarra n’a jusqu’à présent montré aux Maliens aucun début de solution. “Je pense que ce gouvernement a tout simplement montré ses limites. Personne ne se préoccupe de la situation de nos populations qui se trouvent à Kidal, Gao ou Tombouctou. Elles sont laissées à elles-mêmes. Et chaque jour qui passe, on enregistre une victime, violée ou amputée des bras. Nous pensons que trop c’est trop. Il faut que les jeunes se réveillent maintenant pour apporter leur contribution afin de libérer le Nord du Mali.
Et la solution la mieux indiquée est que les jeunes soient mobilisés pour que les villes de Kidal, Gao et Tombouctou soient libérées. Pour ce faire, nous allons organiser une marche pacifique de 500 000 maliens pour aller libérer ces villes, si rien n’est fait d’ici mars 2013. Parce que nous sommes convaincus que le Mali pourra libérer ces villes sans coup de feu comme ce fut le cas du Maroc avec le Roi Hassan II où 350 000 marocains ont marché pour libérer leur territoire des mains du front polisario. Avec la volonté et l’implication de tous les Maliens, nous pouvons le faire chez nous” nous a confié le président du MJCD, très en colère.
S’agissant de la position de son mouvement par rapport à la crise malienne, Diaf de préciser : “il est très important que nous organisons d’abord les élections étant donné qu’il y a trop de problèmes à Bamako entre les autorités de la transition. On ne sait pas qui gère le pays. Nous sommes dans un flou total”.
Pour conclure, Diaff lance un appel pressant à la jeunesse malienne afin de prendre ses responsabilités et son destin en main. “Nous pensons que la jeunesse est aujourd’hui rejetée dans les affaires, mais il est évident que ce pays doit tout à cette jeunesse. C’est cette jeunesse qui s’est soulevée pour l’avènement de la démocratie au Mali. Elle a participé à tous les grands événements, mais nous avons constaté qu’elle est tout le temps manipulée, laissée pour compte” a-t-il précisé.
Alou B HAIDARA