Le président des FARE, Modibo Sidibé à propos de la cohésion au sein de l’opposition : “Nous ne serons jamais un parti godillot de qui que ce soit…”

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 Le président des FARE, Modibo Sidibé à propos de la cohésion au sein de l'opposition :Lors de leur récente prise de positions à propos de l’Accord d’Alger, l’opposition malienne a affiché deux tendances, chacune avec des réserves notables sur le document. Si l’URD, le PDES, le PARENA, le PIDS ont fini par prendre acte de cet accord, les FARE Anka Wuli s’en sont plutôt  démarqués. Répondant à des questions de journalistes sur ce manque de cohésion au sein des partis de l’opposition, Modibo Sidibé a déclaré que ” les FARE ne seront jamais le parti godillot de qui que ce soit… “. C’était en marge de la rentrée politique du parti à Sélingué, le dimanche 15 mars 2015.

Pour l’ancien Premier ministre, c’est volontairement et en toute responsabilité que les FARE ont choisi d’animer “l’opposition républicaine”. Il s’agit pour le parti du baobab, a-t-il souligné, de jouer toute sa partition dans la relance de la démocratie malienne. Mais, précise-t-il, l’opposition est, pour le moment, un groupe informel qui a décidé de se concerter sur les grands problèmes de la nation. “Pour le document paraphé à Alger, nous avons eu des discussions pendant des heures pour prendre connaissance de tous les aspects de l’accord afin de nous prononcer en connaissance de cause. Et je dois dire que nous nous rejoignons sur plusieurs points sauf la conclusion définitive… “, a-t-il expliqué.

Et Modibo Sidibé d’ajouter que les FARE ont une culture de l’opposition, une âme, des principes et ils sont prêts à s’assumer et ce jusqu’au bout. “Notre pensée profonde et notre conviction, nous les dirons avec force. Et je dois vous rappeler que l’opposition est et doit être plurielle. C’est pourquoi, nous disons qu’aux FARE, nous ne serons jamais un parti godillot de qui que ce soit “.

 

Pôle politique structurant

A en croire le président du parti du baobab, l’heure n’est plus aujourd’hui à des alliances électorales. “Il faut simplement travailler à constituer une alternative crédible pour le peuple malien. Il faut conforter la République et la démocratie”, a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que dans un paysage politique, il y a différentes couleurs : les verts, les jaunes, les rouges, les bleus, etc. “Et je tiens à vous dire que la majorité aussi est plurielle, qu’on ne s’y trompe pas. Nous devons oublier nos réflexes de parti unique. Nous sommes dans un combat d’idées et nous travaillons à constituer un pôle politique dynamique pour compter dans l’avenir de notre pays. Nous, nous voyons loin. Il s’agit de bâtir un pôle politique structurant, qui ne fera pas abstraction de notre projet pour le Mali. Et là, je voudrais vous rappeler que nous sommes des socio-démocrates résolument engagés à impacter positivement le destin des Maliens dans les années à venir”.

Pour Modibo Sidibé, le temps de la pensée unique est révolu.  C’est dans ce sens que les FARE tablent sur une vision Mali 2030 afin de rassembler un grand nombre de formations politiques autour de leurs idées rénovatrices.

 

Régionalisme  destructeur

Il a abordé le projet du parti en termes de développement des infrastructures agro-énergétiques telles que le barrage de Taoussa, dont l’achèvement du programme d’aménagement devrait faire mieux que l’Office du Niger. Ce qui, a-t-il souligné, doit donner un coup d’accélérateur au développement des régions nord et de tout le pays. Sans oublier le plan de désenclavement avec de nombreuses routes comme celles allant de Niono à Tombouctou, de Bourem à Kidal, la création de milliers d’emplois pour les jeunes, etc.

Revenant sur l’Accord d’Alger, Modibo Sidibé a précisé qu’il ne sert à rien de constater de nombreuses insuffisances contenues dans le document et de les minimiser. ” Nous voulons la paix ; mais pas n’importe quelle paix. Pas celle qui aboutit au régionalisme destructeur et menaçant l’unité de notre nation. Pas la paix qui crée des inégalités des régions, des citoyens “, a-t-il dénoncé. Et l’ancien Premier ministre de rappeler qu’il faut aller à une grande conférence nationale sur le Nord, rassemblant les forces vives du pays pour “définir clairement ce que nous voulons pour notre peuple afin de cimenter notre vivre ensemble dans un Mali uni, laïc et républicain riche de sa diversité “, a-t-il ajouté. Non sans avoir relevé d’autres insuffisances dans le document paraphé à Alger.

Bruno D SEGBEDJI

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5 COMMENTAIRES

  1. Merci aux FARE pour cette opposition constructive, j’ai été abasourdi d’abord par le silence fracassant puis par la prise d’acte d’une certaine opposition.
    L’URD a manqué une belle occasion de consolider sa place de parti d’opposition dans l’histoire du Mali et heureusement que les Fare ont défendu tous les sans-voix du Mali sur cet accord aussi bidon que destructeur.

  2. Bonjour.
    Pour la 1ère fois, je suis d’accord avec cette façon de voir et je souscris pleinement au propositions. il faut une Conférence Nationale cadre idéale afin que le peuple se parle, se réconcilie car il y a longtemps les maliens ne se retrouvent pas pour poser des actes utiles en dehors des marches politiques.
    Quand on dénonce un système, l’honnêteté voudrait que tu proposes à la place de ce que tu as dénoncé. voilà que Modibo vient de proposer au peuple une conférence nationale.Merci.

  3. merci Mr le premier ministre.on en veut plus cet accord.comme les rebelles ont réfugié de signé cet accord.t’en mieux.il faut que le gouvernement refuge de renégocier.de ne pas aller pour des négociations inutile sa ne serras rien de négocier encore.ont veux la paix mais pas à n’importe quelle prix.une minorité n’est peut pas imposé ces conditions a une majorité.surtout des apatrides qui sont ces rebelles.des bandit.des terroristes.des narco trafiquants.des criminelles.sans fois ni lois.nous rejetons cet accord. 1.1-

  4. Dans toute chose que l’homme fait, il doit la faire sur la base d’objectif clairement défini, ainsi il serait aidé par les siens pour l’atteinte de cet objectif, dans cas de Modibo, il a un objectif dans un objectif, dans de tel cas, il devient difficile sinon impossible de l’aider; mais qu’il soit à l’opposition sera un bonheur pour la démocratie malienne dans la mesure où cette démocratie avait été abandonnée en vingt ans de démocratie au Mali.

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