Le président des FARE Anka Wuli, Modibo Sidibé, face aux jeunes de Badalabougou : “La crise du nord sera résolue par une reconstruction totale du pays”

3
FARE An ka Wuli en commune III : Modibo Sidibé part à la rencontre de ses militants
Modibo Sidibé , président Fare

A bâton rompu, le leader du parti du baobab a répondu aux différentes préoccupations de ses interlocuteurs parmi lesquels des magistrats, des chauffeurs de taxi, des commerçants, des étudiants, etc. Il a assuré que la crise malienne n’a pas sa solution dans un effort de développement sur Kidal et les régions du Nord mais sur la reconstruction en profondeur du pays.

L’initiative est assez originale et vise à rapprocher les leaders politiques, toutes tendances confondues des citoyens et à recréer un nouvel engouement pour la chose politique. Le mode d’emploi est simplement d’inviter une personnalité politique de le faire asseoir sous le hangar prévu pour la circonstance, en face du mess des officiers à Badalabougou et de le bombarder de questions parmi les plus embarrassantes, les unes après les autres. Quitte à l’invité de répondre sans langue de bois aux préoccupations de son auditoire.

Après le passage du Dr Cheick Modibo Diarra du RpDM et de Moussa Mara de Yelema, c’était le tour, le samedi dernier, de Modibo Sidibé des FARE. De 15 heures à 18 heures, celui qui était arrivé quatrième au premier tour de la présidentielle de 2013 a échangé avec ses interlocuteurs  sur divers sujets de grande préoccupation pour les jeunes de tout bord politique.

La gouvernance malienne de ces vingt dernières années, dont vous êtes un des acteurs, a failli et la crise de 2012 a failli anéantir le pays. Quelle est votre lecture de la sortie de crise ? “. Le président des FARE rappellera que la gouvernance comporte des actions positives et certainement des insuffisances.

Au volet des succès, il a cité les progrès dans le domaine de la santé, du développement agricole avec l’initiative riz, des infrastructures routières. Il a indiqué que de seulement 4 dans les années 90, aujourd’hui, le Mali compte plus de 1000 CSCOM. Qu’au plan scolaire, ” le taux de scolarisation n’était que 21 % en 1991 et il est en 2010-2011 de 83%. Mais, s’est-il interrogé, l’école a-t-elle atteint tous ses objectifs ? Sûrement pas ! Il y a des efforts à faire “.

Il a abordé d’autres aspects de la gouvernance tels que la crise politico-sécuritaire sur laquelle il a été longuement interpellé. “La résolution du problème sécuritaire est la reconstruction en profondeur de notre pays. Il s’agit, par exemple, de renforcer les capacités de l’Etat dans divers domaines, pas seulement le volet sécuritaire. Ce n’est pas une question de minorité ou de faiblesse du développement à Kidal ; mais d’une nouvelle vision à donner à l’action publique dans notre pays. Comment pouvez-vous comprendre que l’on a signé un Accord qu’il faut mettre en œuvre et tout un gouvernement s’occupe de régler un problème de passeports ? “, a-t-il déclaré. Avant de rappeler que l’Accord signé n’est pas bon mais puisqu’il est déjà signé et que c’st à présent la phase de mise en œuvre,

Pour Modibo Sidibé, au plan sécuritaire, il y a eu des progrès  mais il y a encore d’énormes défis à relever. C’est pourquoi la loi d’orientation et de programmation militaire telle qu’elle a été votée comporte, à ses yeux beaucoup d’insuffisances. Il a expliqué la nécessité de bâtir un nouvel outil de défense et de sécurité en partenariat avec les pays partenaires pour faire face aux nouvelles menaces.

Le président des FARE s’est félicité des bases posées sur le plan agricole et dont il a été l’un des acteurs ” sans aucun brin de paternalisme de l’initiative riz “. Une initiative bien complétée par les autorités actuelles pour aller vers un développement intégré et des programmes ambitieux d’aménagements de terres dans les plaines de l’Office du Niger et d’ailleurs.

D’autres interpellations avait le ton couperet : ” On vous dit suffisant et distant, n’aimant pas les gens ; lors du coup d’Etat, l’on a rapporté que vous aviez des armes et beaucoup de véhicules 4×4, une valise remplie de billet de banque… Que répondez-vous à ces propos ? “

L’ancien Premier ministre a expliqué qu’il passé la plus grande partie de sa vie dans le quartier populaire de Badialan dans sa grande famille, au milieu des habitants, partageant le quotidien de tous. Qu’il n’a que sa que sa modeste maison de Faladié, qui ne ressemble pas à une villa d’un ancien Premier ministre.

Et d’ajouter que s’il pouvait se reprocher quelque chose par rapport à la gestion des affaires publiques, il devait fuir le pays, au lendemain du coup d’Etat. Ce ne fut pas le cas et les militaires l’ont injustement persécuté avant de constater qu’il n’a rien fait de répréhensible. Les autres accusations sont fausses et sont, a-t-il souligné, l’œuvre des… ” modibologistes” (spécialisés dans le dénigrement de Modibo Sidibé).

Bruno D SEGBEDJI

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Ce que disent les militants FARE sur Modibo Sidibe ce dont il est, mais tant que tu le rapproche pas tu pourra jamais comprendre et accepte tel qu’ils le disent. Il ne dira jamais, c’est moi qui a fait et ça aussi, il a tjrs dit avec ses collaborateurs. Je suis bon et suis le meilleur, j’ai construis ca, j’ai donne de l’argent tu verra jamais Modibo le dire. Une unanimite tous ce qui l’ont coitoye, diront que c’est un homme bon. J’etais comme la pluspart des gens qui le détestaient sans raison, car on pensait qu’il a profite et tous ses parents étaient des anciens ministres etcc, mais c’est le mirage de la réalité. Modibo est un homme de foi, de fidélité, de loyauté, d’engagement et de patriotisme. Le pouvoir est divin, s’il l’aura aucun homme ne peut l’empêcher.

Comments are closed.