Il a été question de l’aide à la presse derrière laquelle court toujours les patrons de presse, les récents évènements meurtriers de Gao, les attentes de l’URD par rapport à la gestion du dossier de surfacturation et d’autres questions brûlantes de la nation.
S’agissant de l’appui du parti URD au sujet de l’aide à la presse, Soumi Champion dira que « j’ai fait mieux que ceux qui m’ont succédé à la tête du département des finances. En 1996, cette aide était de 200 millions de FCFA. Le président du groupe parlementaire VRD est là. Il a pris bonne note. Nous ferons tout pour supporter la presse parce que nous croyons que sans la presse nous allons pouvoir pas avancer. Nous avons besoin de vous quel que soit votre opinion. Vous aurez en permanence le soutien de l’URD ».
Par rapport à la question sur le départ pour GAO d’une délégation de l’opposition pour constater de visus, compatir avec les familles et rencontrer les forces de la MINUSMA basées dans cette localité du Mali, il a indiqué. « Nous allons partir à Gao avec un certain nombre de leader de l’opposition. Nous avions demandé un avion à la MINUSMA qui sera disponible lundi. C’est un souci que nous avions depuis longtemps. Même avant Gao, nous avions demandé à la Minusma de nous accorder un hélicoptère pour aller à Nampala, Ténékou, Dioura et passer à Ségou pour saluer les blessés. Nous allons pour marquer notre solidarité à la population de GAO et l’ensemble des personnes agressées. Le Nord du pays à besoin de sentir ceux qui sont au sud. Il ne faut pas que le sentiment d’abandon s’installe. Nous allons tenir un discours d’apaisement, de solidarité, de compassion et de compréhension par rapport à la manifestation. La MINUSMA a fauté. Je crois qu’elle-même l’a reconnu en retirant le document litigieux. Elle doit revenir à sa mission première qui est de défendre les civils ».
Pour ce qui est de l’achat de l’avion présidentiel et des matériels et équipements militaires, Soumaïla Cissé a fait savoir, « Nous sommes des républicains. Nous avons dénoncé une pratique que certains d’entre vous avaient mal compris. Ce qui est dommage dans notre pays, c’est quand nous maliens dénonçons, on croit que ce n’est pas sérieux. Il fallait que le FMI s’y mêle pour qu’on donne de l’importance. Quand les journalistes, des populations meurent, le gouvernement ne bouge pas. Mais dès que des partenaires sont concernés comme à Paris ou la MINUSMA à Gao, ça devient une affaire d’Etat. Le choix était fait, plutôt d’aller à Paris qu’à Nampala où 11 personnes sont tuées, 2 morts à Djoura. Pour ce qui est de l’avion et des matériels militaires, j’avais dit sur l’ORTM, que les Ministres limogés cités dans cette affaire passent devant la barre. Nous avons demandé que la justice ait la main libre pour travailler afin de situer les responsabilités et punir les fautifs. Malheureusement cette partie a été sucrée et enlever de l’enregistrement. C’est pourquoi les gens ne cessent de nous poser la même question. Que justice se fasse. On ne peut pas détourner 29 milliards et acheter un avion dès fois à 7 milliards, ou 14 milliards, ou 20 milliards. Le contribuable malien à besoin de savoir comment son argent est dépensé. C’est leur travail et leur sueur. Nous avons posé la question à Monsieur le Premier Ministre, en temps que leader de l’opposition. Il nous a répondu de lui donner un peu de temps. La balle est dans son camp. Nous attendons sa version ».
Interpellé par un confrère sur le commentaire qu’il fait sur le départ du Président IBK à Gao à bord de l’avion de la MINUSMA, Soumaïla Cissé a expliqué que « cela a été une bonne chose pour deux raisons. D’abord, la sécurité est mieux assurée par les Nations Unies et deuxièmement ça coûte zéro francs au Mali, car c’est la MINUSMA qui paye. Bravo pour l’économie. Evidemment si l’avion malien partait à Gao, j’aurai pu l’utiliser et dire que je suis un fils du pays et que j’ai droit à l’avion. Je pense que ce qui est important c’est de situer la propriété réelle de l’avion pour le Mali. Ce qui circule, n’augure rien de bon. L’avion n’est pas toujours immatriculé. Il y a beaucoup de confusion. Le président de la République devrait aide r à lever cet équivoque pour que beaucoup de question ne se pose plus ».
Notre confrère du Zénith Ballé a voulu avoir le cœur net sur les rumeurs de détournements de fond s de plusieurs milliards de francs CFA que l’on lui attribue lorsqu’il était à la CMDT, à la commission de l’UEMOA, au Ministère des finances, le président de l’URD martela que : « je ne fais que trois mois à la tête de CMDT. Après moi il y a eu cinq Directeurs Généraux. Aucun d’eux n’a porté plainte contre moi pour détournement. Malheureusement deux de mes successeurs ont été arrêtés et mis en prison. Si j’avais fait quelque chose à la CMDT, ça se serait su depuis longtemps. Après 6 ans passés à la tête du département des Finances et du Commerce, de ce moment à aujourd’hui j’ai compté 13 premier Ministres et aucun d’eux ne sont inquiétés de finances publiques. Aucun d’eux n’a jugé utile de faire échos à ce que certains écrivent. Je crois cela me console. Ca me réjouit de comprendre qu’il a plus de bavardage, de mauvaises intentions que de réalités. De mon passage à l’UEMOA il y a plus d’une quinzaine de chefs d’Etat qui sont passés à la tête des pays et aucun d’eux ne s’est inquiété de la gestion des finances à l’UEMOA. On est au Mali, je n’ai pas un appartement à Paris, à Dakar, à Californie. Je n’ai pas de signes extérieurs de richesse. Ça ne se cache pas. Grâce à ma femme, j’ai de grands boubous. Je ne suis pas malheureux. J’ai bien réussi ma carrière professionnelle en France, au Mali, à l’extérieur. Celui qui a des doutes, je l’autorise à venir chez moi, je le montrerai le sens de la vertu ».
Jean goita