Le président de l’UPD, Amadou Tiéman Sangaré Face à la presse : « Seuls des compromis dynamiques peuvent nous sortir de la crise actuelle »

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La salle de conférence du palais de la culture a servi de cadre à la tenue d’une conférence de presse animée par l’Union pour la Paix et la Démocratie(UPD) le 11 Août 2012. Elle fait suite à la crise sociopolitique et sécuritaire que vit notre pays depuis le 22 Mars 2012 suite à la mutinerie qui s’est transformée en coup d’état menée par Amadou Haya Sanogo et ses hommes. Pour sortir de cette crise qui est en train de s’enliser tous les jours, les responsables du parti UPD ont ainsi proposé une sortie de crise. Pour le président du parti, Amadou Tiéman Sangaré, l’heure est critique car le pays est en danger qui voit son fondement remis en cause. « Devons nous continuer sans cesse de nous focaliser, voir s’éterniser sur les causes de l’effondrement des institutions ? De s’opposer pour des intérêts et aspirations personnelles et égoïstes  »  s’est-il interrogé ?  Se prononçant  sur l’adresse à la nation du président de la république par intérim, le conférencier se dit très conforté et se félicite surtout du choix et du travail abattu par le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra. M. Sangaré a profité de cette conférence de presse pour saluer le courage et le sens patriotique de la junte et des forces armées qui ont facilité le retour à l’ordre constitutionnel. Enfin il se réjouit de l’initiative du président de la république par intérim de former un gouvernement d’union nationale. Pour sortir le pays de l’imbroglio actuel, le président de l’UPD propose 8 propositions de sortie de crise qu’il qualifie de compromis dynamiques.  Ainsi M. Sangaré en appelle à l’ensemble des Maliens qui doivent repartir sur de nouvelles bases en privilégiant  le dialogue, la solidarité, le consensus, à cultiver le sens de la responsabilité, à respecter et revenir à nos valeurs fondamentales qui constituent l’essence de notre dignité et fierté nationale ; invite tous les démocrates et tous ceux qui sont épris de paix et de justice à accepter et accompagner l’ensemble des institutions pour qu’on se consacre à l’essentiel : le recouvrement de l’intégrité territoriale et l’organisation des élections, et pour lui aucun sacrifice ne sera de trop ; demande au président de la république par intérim de définir les missions et les attributs des deux vices présidents par des textes organiques appropriés ; recommande au président de la république par intérim de renouveler sa confiance au Premier Ministre Cheick Modibo Diarra pour achever la difficile mission qui lui a été assigné par les Maliens ; recommande au Premier Ministre de former un gouvernement d’union nationale équilibré, inclusif, compétent, efficace, composés des hommes et des femmes intègres, responsables, patriotes, dévoués pour la cause du Mali, rien que le Mali ; demande aux autorités de la transition d’organiser une conférence nationale, non pas pour choisir les organes de la transition, car pour lui cela n’est plus d’actualité mais plutôt amener les Maliens à se parler mutuellement s’accepter et se pardonner, saisir officiellement la CEDEAO et la communauté internationale pour l’envoi des troupes, des moyens logistiques et financiers en vue de recouvrir les régions du Nord, de mettre en place une commission technique qui aura pour mission principale de revitaliser la diplomatie malienne et de négocier le retour des partenaires financiers et des investisseurs. Enfin le conférencier sollicite la presse à jouer tout son rôle dans la transition en véhiculant des messages de paix, de pardon, de réconciliation et de quiétude et en appelle au sens patriotique des acteurs politiques, sociétés civiles, forces armées et de sécurité à faire preuve de retenue, de surseoir à tout acte conduisant à entraver le bon fonctionnement des institutions et de surcroit la transition. En tout cas au vu des différentes propositions de sortie, on peut dire celles-ci ne sont pas tombées dans les oreilles des sourds car plusieurs parmi d’elles sont prises en compte aujourd’hui. Rappelons que l’UPD  est présente à travers tout le pays à l’exception de Kidal et de Tombouctou et compte 32 conseillers municipaux. Le parti est membre d’un groupement politique né après les évènements du 22 Mars 2012 à savoir le FMR.

Sadou Bocoum

 

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