Le président de l’APDM, Bandiougou Diawara lors du lancement officiel de l’association : «Le bateau Mali peut tanguer mais il ne sombrera jamais»

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Tels sont les propos tenus par le président de l’association pour la promotion et le développement du Mali (APDM), Bandiougou Diawara, lors du lancement officiel de l’association, le samedi 17 mars dans la salle du cinéma Babemba.

Créée le 25 juillet 2011, l’APDM est née de la volonté des Maliennes et Maliens, de toutes origines sociales et géographiques, et de toutes obédiences avec une seule mission fondamentale : la promotion et le développement du Mali. Aux dires du président de l’association, l’APDM a compris que la meilleure façon d’aider le Mali n’est pas de rester  en marge des questions nationales relatives à son développement économique et social mais plutôt de participer activement à sa gestion. Raison pour laquelle il dira : «Nous avons surtout compris que le devoir générationnel commande que nous laissons aux générations futures un Mali où il fait bon vivre. Un Mali radieux. Et la seule manière de rendre cela possible est de s’attaquer aux défis actuels du pays par initiatives concrètes de développement dans tous les secteurs vitaux que sont la santé, l’éducation, le développement communautaire etc.»

C’est pourquoi, il s’est dit préoccupé au plus haut point comme tout bon patriote par la situation qui prévaut dans le septentrion malien. Selon lui, le Mali n’a pas besoin de cette guerre qui lui a été imposée par des guérilléros qui visent plutôt leurs vils intérêts et non ceux du Mali. «Le bateau Mali peut tanguer mais il sombrera jamais. Si notre pays doit prospérer, ce sera par nous et pour nous. Par tous les moyens mobilisons nous pour préserver et sauvegarder ce que nous avons de plus essentiel et de plus cher : notre dignité et notre honneur» a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : «Pour bâtir un Mali fort et digne rejetons la médiocrité, l’attentisme, le folklorisme, le parasitisme, l’absentéisme au travail et cultivons l’excellence, l’amour du travail bien fait et l’esprit de créativité etc.»

S’agissant des élections présidentielles à venir, Bandiougou Diawara a exprimé sa confiance à la classe politique et à toutes les forces vives de la nation pour que les élections soient exemplaires, libres et transparentes. Avant d’inviter les électeurs à  sortir massivement le jour du scrutin pour voter pour les candidats de leur choix.

Bandiougou Diawara a conclu : «A l’endroit du futur président du Mali, que nous voulons patriote, visionnaire, rigoureux et fédérateur, et qui doit mettre l’intérêt supérieur de son pays avant tout, nous disons que le Mali veillera à l’application stricte de son projet de société qui doit impérativement tenir compte, entre autres, des priorités nationales».

Bandiougou DIABATE

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  1. La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.

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