Le président de l’ADEPM, Dr Aboubacar Sidick Fomba face à la presse : “Nos députés doivent mettre fin à l’accord de défense militaire avec la France en exigeant la présence des FAMA à Kidal”

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L’évolution de la situation politique de notre pays interpelle tous les Maliens, en particulier les personnalités politiques. C’est ainsi que le président de l’Alliance démocratique pour le peuple malien (Adepm), Dr Aboubacar Sidick Fomba, a animé, le mardi 16 avril, une conférence de presse pour apporter sa proposition de sortie de crise.

Selon le conférencier, cette motion de censure de nature spontanée, est une offense traduisant la rupture entre le président et sa majorité présidentielle, parce qu’elle constitue un véritable désaveu et une mise en cause de la responsabilité politique du gouvernement. Elle est aussi la manifestation de la colère du RPM contre le président sous forme de pression.

De sa lecture, la première conséquence consiste dans l’éventualité où cette motion de censure passerait et dans ce cas le président IBK peut procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Dans ce cas, le président sera obligé d’organiser de nouvelles élections législatives dans les 21 à 40 jours. A défaut, dira-t-il, le chef de l’Etat, compte tenu de la situation, peut mettre en place une Assemblée constituante pour ouvrir la voie à une conférence nationale inclusive pouvant aboutir à la 4ème République. Pour lui, au pire des cas, le Président peut se faire exposer à une insurrection populaire.

A ses dires, en cas d’échec de la motion de censure, les frustrés du RPM, parti au pouvoir, peuvent agrandir le rang des opposants. Ce qui ne profite pas au président IBK avec le risque de déstabilisation du pouvoir en place. En conclusion, précise-t-il, le Premier ministre doit prendre toute sa responsabilité en rendant sa démission au locataire du Palais de Koulouba. Ainsi, le Premier ministre fera alors le prix de la paix et de l’entente.

La nécessité de la tenue d’une conférence nationale inclusive

Par rapport à la révision constitutionnelle tant souhaitée par le président IBK, le conférencier a laissé entendre que se focaliser sur cette question en ce moment où notre pays fait face à plusieurs difficultés, c’est se tourner le dos de l’essentiel. “Nous ne devons pas fermer les yeux sur la question de l’école, l’insécurité, la crise de confiance et la désunion du peuple malien pour parler de révision constitutionnelle. Les partis politiques et les organisations de société civile doivent poser, comme condition principale, la tenue d’une conférence nationale inclusive”, a-t-il martelé. A le croire, dans tous les cas, le parti Adepm prendra sa responsabilité contre toute trahison collective de cette  nation malienne.

En se prononçant sur la provocation de trop de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) relative à la célébration de l’indépendance de la République fantomatique de l’Azawad, le président de l’Adepm a fait remarquer que cela est un motif réel de suspendre le processus d’application de l’accord d’Alger, ainsi que le processus de la révision constitutionnelle.

“Dans sa déclaration lors de l’attaque de Dioura et de Ogossagou, le président IBK a annoncé que nous sommes en guerre. Cela devrait être une occasion pour les députés de mettre fin à l’accord de défense militaire et rejeter en même temps l’accord d’Alger. Nos députés doivent exiger la présence des FAMAs à Kidal. Nous ne pouvons pas résoudre cette crise en ayant la peur au ventre, nous devrons mener une offensive militaire, diplomatique et économique. Retenons que les événements du Centre ont été orchestrés pour nous faire oublier la crise du Nord”, a-t-il souligné.

En ce qui concerne son appartenance à la majorité présidentielle, il a dit que celle-ci n’est pas synonyme d’une solidarité politique contre les intérêts du pays. Selon lui, être de la majorité présidentielle c’est soutenir le programme présidentiel sur la base duquel le président a été élu. “La majorité présidentielle, dans ce cas, travaille d’arrache-pied pour la matérialisation de ce programme en faisant des suggestions et des propositions. Cette majorité présidentielle est en quelque sorte le porte-parole politique du président de la République”, a-t-il fait savoir.

De son point de vue, dans son rôle de soutien au programme présidentiel, la majorité doit être consultée sur toutes les questions relatives à la vie de la nation et doit avoir les vraies informations sur toutes les actions entreprises ou posées par le gouvernement, sans se substituer au gouvernement. Car, la majorité présidentielle doit pouvoir évaluer la mise en application du programme présidentiel et donner les directives pour l’atteinte des objectifs.

Toutefois, précise-t-il, la majorité présidentielle doit être capable de dire la vérité au président de la République sur les dérives et proposer des solutions pour éviter celles-ci. A ce titre, la majorité présidentielle a la responsabilité absolue de l’échec ou de la réussite de l’action gouvernementale.

Pour lui, dans la situation actuelle du Mali, la majorité présidentielle doit avoir le courage d’évaluer le travail du Premier ministre par rapport aux défis de la nation et prendre la décision de le maintenir ou de le démettre à travers une motion de censure. “Contrairement à certaines idées, le rôle de la majorité présidentielle n’est pas de soutenir la corruption ou les comportements malsains de certaines personnes se réclamant de la majorité”, a-t-il conclu.      

                          Boubacar PAÏTAO

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5 COMMENTAIRES

  1. Tant qu’IBK est et restera le Président du Mali, cet accord de défense avec la France sera et restera d’actualite au Mali. Le jour où nous arriverons à le chasser du pouvoir la France comprendra que le tout est à négocier . IBK est sous la tutelle de la France .

  2. OUVREZ LES YEUX, CHERS MALIENS, LE MALI EST EN GUERRE AVEC LA FRANCE : SANS ELLE LES TERRORISTES VONT DISPARAITRE

    LA FRANCE A ARMÉ, FINANCÉ ET SOUTENU POLITIQUEMENT LE TERRORISME ISLAMISÉ INTERNATIONAL EN SYRIE, EN IRAK, EN LIBYE, AU YÉMEN AU SOUDAN ET AILLEURS.

    DE NOS JOURS, ELLE CONTINUE CES ACTES CRIMINELS.

    AU MALI, LA FRANCE NE FERA JAMAIS, AUTREMENT: C’ EST ELLE QUI EST COMMANDITAIRE DE CETTE FOLIE MEURTRIERE: C’ EST SON OUTIL GÉOPOLITIQUE.

    LA FRANCE DOIT ET VA ETRE CHSSÉE DU MALI..

  3. “Retenons que les événements du Centre ont été orchestrés pour nous faire oublier la crise du Nord”

    C’est ça !!!😎😎😎
    Selon cette theorie fumeuse, c’était donc une simple “diversion” et elle était intentionnellement “orchestrée” !

    Qu’un député puisse tenir des propos aussi stupides, à de quoi laisser sans voix!

    Quand à proposer la fin des accords de défense, avant de dire n’importe quoi, il ferait mieux de réfléchir à SA PROPRE remarque, à savoir :
    “Nous ne pouvons pas résoudre cette crise en ayant la peur au ventre”😎😎😎😎

    Or, aujourd’hui, nous en sommes LÀ !

    Qu’on soit pro ou anti armée française, et que ça nous plaise ou non de l’admettre, mais au jour d’aujourd’hui, LES SEULES ET UNIQUES pertes chez les jihadistes sont le fait des forces étrangères !…

    Au jour d’aujourd’hui, les SEULS ET UNIQUES bombardements opérés sur des katibas bien cachées sont le fait des forces étrangères !…

    Il ne s’agit pas ici d’une OPINION ou d’une quelconque PRISE DE POSITION, il s’agit (hélas ) d’un simple…..CONSTAT.

    Et parallèlement, le fait que nos propres armées n’infligent JAMAIS LA MOINDRE PERTE chez l’ennemi, ce n’est (hélas ) plus un secret pour personne et c’est aussi un simple……CONSTAT!

    A partir de là, souhaiter le départ DES SEULES ET UNIQUES (!…) forces qui osent a ce jour affronter et infliger des pertes à nos ennemis me parait totalement INCONSCIENT quelle que soient ces forces, et cela reviendrait à DEROULER LE TAPIS ROUGE AUX JIHADISTES !!!

    Si nous avions nous-mêmes une armée à la hauteur, je serais le 1er à demander le départ de Barkhane et de tous les autres….

    Mais quand on a un pays gangrené par les terroristes armés et qu’on a pas la moindre armée pour les combattre, réclamer le départ des SEULS qui peuvent le faire (et qui le font !) ME PARAÎT TOTALEMENT IRRESPONSABLE !

  4. 1- Nos députés doivent mettre fin à l’accord de défense militaire avec la France ..

    2- DÉCLARER NULS ET METTRE FIN AU processus d’application de l’accord d’Alger, ainsi que le processus de la révision constitutionnelle..

    VOILÁ ENFIN LA VÉRITÉ DITE DE LA BOUCHE D’ UN PARLEMENTAIRE MALIEN.

    LE PARLEMENT MALIEN DOIT SE SAISIR DE LA QUESTION, L’ EXISTENCE DU MALI EN DÉPEND.

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