Le président de la Transition Assimi Goïta à la Nation : « Je voudrais appeler tous les Maliens, quelle que soit l’issue de ce référendum, à se donner la main »

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Plus de 8 millions d’électeurs maliens étaient appelés au vote du projet de nouvelle constitution hier, dimanche 18 juin 2023, à travers le pays. Deux bulletins étaient à la disposition des électeurs. Il s’agit du bulletin blanc qui affirme le « Oui » et le bulletin « Rouge » qui conteste ce document fondamental du pays. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta s’est acquitté de son devoir civique en votant au groupe scolaire Amadou Haya Sanogo de Kati. Pour le Chef de l’Etat, le référendum ouvre la voie à un Mali nouveau, fort, efficace et émergent au service du bien-être de la nation. Le président Goïta a invité ses compatriotes à l’union sacrée quelle que soit l’issue des résultats de ce référendum.

Les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur étaient face à l’histoire, hier, dimanche, pour se prononcer sur le vote d’un nouveau texte de projet de constitution en remplacement de la constitution en vigueur qui date de 1992. Plusieurs régimes ont tenté de réviser le texte sans succès. C’est sous la transition dirigée par le Colonel Assimi Goïta que les citoyens se sont prononcés sur ce texte capital pour la vie de la nation. Ce dimanche 18 juin 2023, jour de vote du référendum, le président de la Transition s’est déplacé pour se rendre au groupe scolaire Amadou Haya Sanogo de Kati. A son arrivée, le Chef de l’Etat, sous forte escorte militaire, a été accueilli par le ministre de la Justice qui avait à ses cotés le préfet de Kati, le président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) et le maire de la commune urbaine de Kati.

Le président de la Transition a voté aux environs de 08 heures 05 minutes, dans le bureau de vote N°6 au groupe scolaire Amadou Haya Sanogo de Kati. Après s’être prêté à l’exercice de ce devoir civique, le Colonel Assimi Goïta saluera la résilience du peuple malien « Je tiens à remercier le tout puissant Allah qui nous a montré ce jour et aussi saluer la résilience du peuple malien qui nous a permis de réaliser cette volonté populaire des Assises Nationales de la Refondation. Je voudrais également saluer et remercier nos forces de défense et de sécurité, le creuset de la nation malienne qui veille sur notre Etat et sur nos populations et qui constitue le premier rempart pour la sauvegarde de notre souveraineté », a confié le Chef de l’Etat, avant d’ajouter qu’il est « convaincu que ce référendum ouvrira la voie à un Mali nouveau, fort, efficace et émergent au service du bien-être de la nation. Je voudrais aussi appeler tous les Maliens, quelle que soit l’issue de ce référendum, à se donner la main, à faire l’union sacrée autour du Mali ».

La bonne tenue du référendum était une préoccupation du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Conscient de son rôle dans ce processus référendaire, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, n’a pas manqué d’accomplir son devoir de vote. Cet officier supérieur de l’armée a voté à l’Ecole Magnambougou Ecoma en commune VI du district de Bamako. Le centre Ecoma compte 19 bureaux de vote pour plus de 9 000 inscrits. C’est dans le bureau de vote numéro 13 que le ministre d’Etat a voté. A sa sortie du bureau de vote, le ministre d’Etat a exprimé ses sentiments de fierté et de satisfaction pour la simple raison, dit-il, que depuis 1992, il n’ y a pas eu de référendum dans notre pays. Il a rappelé que la tenue de ce scrutin est conforme à la demande du peuple à l’issue des Assises nationales de la Refondation. Selon le ministre Maïga, le referendum se matérialise par la volonté du Chef de l’Etat qui s’est engagé pour respecter et appliquer intégralement autant que faire se peut les recommandations des ANR. Sur le plan technique de l’organisation du référendum, le ministre d’Etat s’est dit satisfait. Le chef de centre de Magmanbougou Ecoma, Adama Cissé, n’a pas évoqué de difficulté quant à l’organisation du scrutin « Il n’ y a pas de problème, l’affluence commence à être effective, il n’ y a aucun problème »

La Loi N°2023-001 du 13 mars 2023, portant modification de la Loi N° 2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale, s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. Cette loi confère à l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), l’organisation et la gestion de toutes les opérations électorales et référendaires en République du Mali. Pour s’assurer du bon déroulement du référendum, le président de l’AIGE, Me Moustapha Cissé, a sillonné quelques centres de vote à Bamako. Il s’est aussi acquitté de son devoir de vote à l’école publique de Garantibougou en commune V du district de Bamako. « En tant que citoyen, je viens d’exprimer mon vote, j’en suis heureux et je pense à l’instant à des millions de Maliens qui feront le même exercice et qui participeront ainsi à l’exercice de la citoyenneté dans notre pays », a-t-il indiqué.

Le président de l’AIGE a reconnu à sa juste valeur l’engagement des hommes et femmes qui composent l’AIGE et qui sont sur le terrain en complémentarité avec d’autres acteurs impliqués dans ce processus référendaire. « Nous avons déployé un superviseur de l’AIGE sur chacune des régions administratives de notre pays. Ils sont en mission au service de la consolidation, de la paix, de la démocratie et de la citoyenneté dans notre pays », a-t-il déclaré.

En commune VI du district de Bamako, plus précisément au groupe scolaire de Sokorodji, l’affluence était visible devant cette école. A l’entrée de ce centre de vote, l’on apercevait deux éléments de la Garde Nationale qui veillaient sur la vérification des entrées en regardant les pièces. A l’intérieur, des éléments de la Police Nationale, de la Protection Civile et de la Garde Nationale étaient largement déployés pour la sécurisation du vote. Sur place, notre équipe de reportage a croisé Djénéba Dembélé qui venait d’accomplir son devoir. « Je crois que ce vote est important. J’ai entendu parler de son importance sur les radios donc je suis venu voté ».

Dans ce centre, le président du bureau de vote N°12, Mohamed Berthé a confirmé que son bureau compte 497 inscrits sur la liste. « Il n’existe aucun problème sur les différents aspects de l’organisation. L’affluence dans l’après midi est plus ou moins timide. Il y a des électeurs qui ont des difficultés pour la recherche de leur carte d’électeur », a-t-il dit.

Toujours dans la commune VI, le coordinateur du centre de vote du groupe scolaire de Sogoniko I, Abdoul Karim Berthé a souligné que « dès 08 heures les assesseurs et les présidents étaient tous présents. Ils ont tous répondu à l’appel. Après les vérifications, nous avons vu que le matériel était aussi en place ».

Sidiki Dembélé

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9 COMMENTAIRES

  1. J’étais voter oui la région parisienne c’était très bien organiser les matériaux agents des électoraux sont sur place, félicitation de gouvernement .

  2. Taux de participation de 23% en moyenne dans les bureaux de vote ouverts. Pas de vote dans de nombreuses villes (Kidal, Tessalit, …).

    Et on va nous sortir un résultat écrasant pour le oui… De qui se moque t’on ?

  3. Je suis Africain, Malien, ma Mere est Peulh, mon Pere est Soninke, mon premier enseignant est Chretien et je suis Musulman et je vote OUI pour la Constitution Malienne de 2023.

    • MUSULMAN, CHRÉTIEN JUDAÏQUE, ÇA VEUT DIRE QUOI, MONOTHÉISTES, L HUMANITÉ EST MONOTHÉISTE MAIS LIBRE,

      ÇA VEUT QUOI DIRE ” ÊTRE MUSULMAN”? AVOIR UN TROISIÈME OEIL DANS LA NUQUE? LA CIRCONCISION? ÊTRE BON OU MAUVAIS? ÊTRE CROYANT? RECITER LE BISSIMILAYI SANS COMPRENDRE NI LE SENS NI LES VRAIES ORIGINES ET SURTOUT LES CONSÉQUENCES DU RÉCITAL SUR L ÉRECTION DE L ESPRIT CRITIQUE?

      MON FRÈRE, C EST QUOI ÊTRE MUSULMAN, JE CONNAIS DES MUSULMANS QUI TUENT MON PEUPLE ET PRENNENT NOS TERRES DEPUIS PLUS DU MILLÉNAIRE ET AUJOURD’HUI ENCORE, JE NE SUIS PAS MUSULMAN PAR CONSCIENCE BIEN QUE MES PROCHES ET VOISINS PAR INERTIE MENTALE ET INTELLECTUELLE SE DÉCLARENT “MUSULMANS” OU BIEN “MUSELÉS “, MOUSSOLOUMEN PUISQUE ÇA SE RAPPORTE PLUS À LA FEMME ET AU SEX AU POUVOIR SUR LA FEMME PLUS QU À LA SOLIDARITÉ SOCIALE ET HUMAINE

  4. Ce qui s’est passé en Rci , en Guinée et ce qui se passe au Sénégal montrent que nous avons une démocratie de façade.en réalité le pouvoir c’est un et un seul Homme.Les autres c’est des accessoires.
    Nous n’avons pas de leçons à recevoir de personne.
    La transition doit faire ce qui est bon pour le pays, comme tenu de nos réalités.
    Le consensus on l’Ancien Régime expérimenté au Mali.cela fut un échec.
    Quand feu ATT fUt débarqué, Dionkounda président de l’AN n’a pas été interrogé et sanctionné sûr la gestion du pays.ATT seul a porte le fardeau.Tout semblait normal.il y avaïte pas d’opposition.Donc lès actes posés par ATT étaientre acceptéspar tout le monde à commencer par la 2eme personnalité du pays, chef de l’AN.Et poutant tout est tombé d’écran coup.Comme un château en papier.
    Il ne peut pas avoir de demi-président en Afrique.C’est pas dans la culture.Les gens cherchent la présidence pour être chef à 100%.Pas pour être viré pour un oui ou un non.

  5. La démocratie est basée sur la séparation des pouvoirs (l’exécutif, législatif et judiciaire). Aucune de ces branches ne doit être trop puissant de l’un sur l’autre. Ils se surveillent et se contrôlent.

    J’ai vote NON car je pense que le président ne doit nommer aucun membre du Sénat; Tout les membres doivent être élu.

    Aussi, Le président ne doit pas avoir la possibilité de dissoudre l’assemblée car le membres ont été élu.
    Si le processus de démettre le président de ses fonctions pour faute grave par l’assemblée, le président n’as seulement qu’a passe 2 mn a écrire la lettre de dissolution. donc le processus s’arrête immédiatement.
    Et donc les députes élu n’entamerons jamais cette procédure de destitution du président car ils quitterons leur poste électif.

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