Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu en audience en début de soirée du samedi 5 mai 2018 dans la salle des Banquets du Palais Présidentiel de Koulouba les membres de la plateforme d’alliance électorale et politique qui soutient son action à la tête de l’Etat. Les membres de cette plateforme, qui est constituée de 67 partis politiques, dont 4 partis politiques du centre et 4 partis politiques de l’opposition extra-parlementaire, ont demandé à IBK d’être leur candidat à l’élection présientielle du 29 juillet 2018 et l’ont assuré de leur soutien et de leur accompagnement sans faille pour assurer sa réélection à un deuxième mandat dès le premier tour de scrutin.
En réponse à ses visiteurs, IBK a déclaré avec assurance : « Chers compagnons fidèles, chers compagnons du premier jour, oui, vous fûtes quand beaucoup n’étaient pas là… Et aujourd’hui, vous voir ici m’est un plaisir réel. C’est vrai, notre pays connaît aujourd’hui une situation riche d’enseignements.
Beaucoup accourent quand le plat est servi, mangent à satiété, et de peur d’avoir à participer à la vaisselle, bien rassasiés, se retirent piteusement.
D’autres craignent de s’interroger en sachant les péripéties au jour le jour, en les parfaisant, en en tirant bénéfice, au jour de la reddition des comptes, à l’heure du bilan qu’on hésite à s’approprier, à assumer et à défendre – singulier sens de la dignité ! Monsieur le Premier ministre interpelle, m’interpelle politiquement – et, je comprends que jusqu’ici nous ayons les uns et les autres observés le temps de la rigueur légale et constitutionnelle qui voulait un respect scrupuleux de la Constitution qui prévoit que tant que le collège électoral n’est pas convoqué nul n’a le droit de se mettre en campagne sous quelque forme que ce soit.
Et pourtant, on a entendu ça et là des candidatures lancées de manière vigoureuse mais anti-constitutionnelle. Pour autant, nous n’avons pas vacillé et aujourd’hui devant vous, nous ne vacillons pas, Monsieur le Premier ministre, avec vous dans le bonheur de tous, notre détermination ferme plus que jamais assumée, pour vous dire notre disponibilité et notre totale aptitude à défendre ce que nous avons fait ensemble de notre pays.
Nous n’avons aucun lieu de raser les murs, aucun lieu d’avoir quelque honte, et à dire que nous sommes prêts à resservir ce pays de toutes nos forces, toute notre âme, pas par ambition égoïste ou égocentrique, sûrement pas, mais tout simplement parce que le bateau commun a été relevé, réhabilité et cela a été attesté par la communauté internationale de fort belle façon.
Donc, nous n’avons pas honte aujourd’hui, à l’instar de ces compagnons honteux et de ces opportunistes avérés ! Nous avons bien servi le Mali, nous avons été à la hauteur de ce qui était attendu de nous dans le domaine politique. Il fallait retrouver le chemin de la paix, de la réconciliation… Il n’était pas évident que l’accord négocié à Alger, signé à Bamako, eut connu le sort qui a été le sien si d’autres n’avaient eu à opiner, qui d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui ne sont pas d’accord mais n’osent pas pour des raisons d’opportunisme politicien dire qu’ils sont contre l’accord.
Quel danger pour le Mali, si d’aventure et par pure ambition politicienne, ceux-là venaient aux affaires de ce pays… C’est de cela qu’il s’agit. Il s’agit d’une affaire du Mali, pas de l’affaire d’un homme.
Donc, chers amis, j’ai le bonheur réel et après ce que les jeunes du Mali viennent de me dire aujourd’hui, il m’est rafraîchissant de vous retrouver tout juste après pour une rencontre de haute solidité, morale, éthique et politique. Oui, là encore, le Mali des hommes de foi, des hommes de dignité, des hommes d’honneur. Je ne suis pas un homme en ambition solitaire.
Dès lors que le peuple qui m’a porté la où je suis à travers vous revient avec ce même destin, je ne peux que m’y soumettre, surtout quand cette demande vient d’un fond aussi sincère, aussi fidèle à ce que j’ai senti moi-même venant de ce pays – ce pays prie pour nous, souhaite que nous soyons à ce rendez-vous dans une aussi belle forme qu’aujourd’hui.
Il vous reviendra, mesdames et messieurs de la majorité, d’en décider les conditions de mise en œuvre, en tout respect – quand on vous respecte vous devez respecter, et votre démarche m’impose le respect. A partir de cet instant, et en conformité avec la Constitution du Mali, le collège électoral étant convoqué, à vous de mettre en œuvre votre souhait dont je pense qu’il a l’assentiment de la majorité du peuple malien. Qu’Allah bénisse le Mali ! »
Profitant de l’opportunité qui lui était offerte, la plateforme avait auparavant adressé à Ibrahim Boubacar Keïta un message illustrant les résultats engrangés pendant son mandat en cours et les perspectives qui s’offrent au Mali, notamment la poursuite de la montée en puissance des forces de défense et de sécurité, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, la mise en place des autorités intérimaires, les efforts pour la sécurité des populations et de leurs biens, la motivation des soldats des Forces Armées Maliennes (FAMa) et le renforcement de leur capacité opérationnelle en leur donnant les moyens de leur mission avec des équipements modernes de combat, le leadership incontesté d’IBK à la présidence du G5-Sahel, la création des régions de Taoudénit et de Ménaka, l’augmentation des salaires des fonctionnaires, la réalisation des infrastructures routières et sanitaires, la création et la facilitation de l’emploi des jeunes, les performances économiques du Mali, les performances du secteur agricole, la promotion du genre notamment l’augmentation du nombre de femmes élues passé de 934 en 2009 à près de 3 000 lors des dernières élections.
Tout ce qui, selon les membres de la Plateforme, est un grand motif de satisfaction et une justification réelle pour stimuler la candidature d’IBK le 29 juillet 2018 et la nécessité de poursuivre les actions entreprises dans l’intérêt du Mali.
Par Présidence du Mali