Le président de la CMP a propos de l’accord : “Nous comptons sur la détermination de l’Amenokal…”

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Mali: qui pour succéder à Intalla ag Attaher?
Le vieil Aménokal Intallah, puissant chef des Ifoghas à Kidal dans la cour de sa maison.
RFI / Claude Verlon

La Convention pour la majorité présidentielle (CMP) a fait part de ses observations sur le document paraphé le 1er mars dernier à Alger à travers une conférence de presse animée par son président, Dr. Boulkassoum Haïdara. La rencontre a été l’occasion, pour d’autres membres de la CMP, pour éclairer la lanterne des journalistes sur certaines dispositions contenues dans l’accord.

Pour le président de la CMP, l’accord paraphé par le gouvernement est un acquis fondamental, en ce sens qu’il reconnaît l’intégrité territoriale du Mali, la forme laïque de la République.

Abondant dans le même sens, le président de la Convention démocrate-sociale (CDS), Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, ajoutera que cet accord est un marchepied, car, dira-t-il, il faut commencer par quelque chose. Et de renchérir que c’est un accord essentiel pour les Maliens.

L’ancien député et membre du comité exécutif de l’Adéma/PASJ, Assarid Ag Imbarkawane de préciser que l’accord actuel n’a pas suivi les mêmes étapes que les précédents, notamment le Pacte national.

L’intervention qui a retenu le plus notre attention est celle de l’ancien ministre Nancoma Kéita, également secrétaire exécutif de la Convention de la majorité présidentielle. Selon lui, il y a trois éléments qui caractérisent le document : la bonne foi, la confiance et l’amour de la patrie.

L’accord s’adresse aux citoyens qui se soucient du Mali. En Etat responsable, rien ne gêne dans cet accord. Même si la notion de l’élection des assemblées régionales est en contradiction avec la loi électorale. Au-delà, cet accord permet de respecter le Mali. Faisons en sorte qu’on n’insulte pas l’avenir. Je préfère noter des facteurs de défi et non de gêne. L’accord est bon, parce qu’il existe, a-t-il commenté.

L’Amenokal sollicité

Une autre précision de taille donnée par la Convention de la majorité présidentielle, c’est le terme Azawad. L’accord ne dit pas que Tombouctou, Gao et autres sont appelées Azawad, ont-ils indiqué. Pis, soulignent les responsables de la CMP que l’accord en question parle du retour de l’armée dans le Nord alors qu’il n’y a pas cette disposition dans le très rigoureux Pacte national.

Avant, le président de la Convention de la majorité présidentielle avait lancé un appel à l’Amenokal des Ifoghas à convaincre les indécis. Nous comptons sur la détermination de notre camarade l’Amenokal pour que la Coordination puisse parapher le document, a-t-il plaidé.

Approché par nos soins à la fin de la conférence, le président de la CMP, Boulkassoum Haïdara, nous a confié qu’il s’était entretenu avec le député Rassemblement pour le Mali (RPM), Mohamed Ag Intallah et que ce dernier reste intraitable sur sa position ; à savoir : le respect de l’intégrité territoriale du Mali.

Cependant, M. Haïdara reconnaît que la situation de l’élu et chef traditionnel est très délicate, car il lui arrive souvent au député d’être la cible de jets de pierre de ceux que son combat dérange. Reste à savoir quelle influence dispose le chef traditionnel, d’autant plus qu’une bonne partie de sa famille et de sa communauté a pris fait et cause pour la Coordination des mouvements de l’Azawad.

Alpha Mahamane Cissé

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce terme AZAWAD en comparaison avec le BELEDOUGOU, le KENEDOUGOU, le WASSOULOU est une insulte pour notre pays.
    Ces Bandits armés ont besoin d’être matés sinon, ils continueront de menacer le peuple de Kidal en le faisant marcher de force pour dire qu’il est d’accord pour cette AZAWAD sans contenu. On ne peut pas comparer AZAWAD avec le WASSOULOU, le KENEDOUGOU et le BELEDOUGOU, ces entités ont eu une histoire depuis la nuit des temps avec des royaumes connus du colonisateur français et des autres peuples du monde. AZAWAD est sorti de la faiblesse de nos gouvernants sous la démocratie de Alpha OUMAR KONARE et de ATT. C’est dommage de voir comment la faiblesse d’une gouvernance peut aboutir à des bêtises comme AZAWAD.

    « Dans la vie des Nations et des peuple, il y a des instants qui semblent déterminer une part décisive de leur destin, ou qui en tout cas s’exprime au registre de l’histoire en lettres capitales, autour des quelles les légendes s’édifient, marquant de façon particulière au graphique de la difficile évolution humaine des points culminants, des sommets qui expriment des victoires de l’homme sur lui-même, et sur le milieu naturel qui l’entoure. » fin de citation de Sékou TOURE Ex-Président Guinéen de Conakry, le grand Panafricaniste.

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