Le Premier ministre malien est arrivé vendredi à Brasilia, au Brésil.
À l’invitation des autorités brésiliennes, Choguel Kokalla Maïga représentera le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à la cérémonie d’investiture du président Luiz Inácio Lula da Silva, plus souvent appelé «Lula» et de son vice-président, Geraldo José Rodrigues Alckmin Filho, qui aura lieu le 1er janvier 2023 au Congrès. Le chef du gouvernement est à la tête d’une forte délégation composée notamment des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et du Développement rural, Modibo Keïta.
Il faut rappeler que le président Lula, 77 ans, a été élu dimanche 30 octobre dernier en tant que 39e président de la république fédérative du Brésil. C’était au second au terme du scrutin présidentiel le plus serré de l’histoire du Brésil, en obtenant 50,9% des voix face au président sortant, Jair Bolsonaro. Il revient ainsi au pouvoir après ses deux premiers mandats (2003-2010) et une incarcération de 580 jours, d’avril 2018 à novembre 2019.
Plusieurs rencontres bilatérales sont annoncées au programme du chef du gouvernement malien et de sa délégation. La présence de cette forte délégation, «dépêchée par le chef de l’État», traduit sa volonté affichée d’approfondir davantage nos «relations bilatérales historiques fortes» renforcée notamment sous le «magistère du président Lula», avec la création d’une Commission mixte Mali-Brésil, a déclaré le chef de la diplomatie malienne, interrogée à l’arrivée de la délégation. Pour Abdoulaye Diop, la coopération entre nos deux pays est prometteuse notamment en matière de développement de la culture du coton, de l’amélioration de la qualité des semences, de la production et de la productivité du riz. Les questions sécuritaires où le Brésil, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a développé une expertise avérée ne seront pas en reste.
Son collègue en charge du Développement rural, lui, insistera sur le besoin d’améliorer la qualité des semences pour booster le rendement agricole. L’appui en matière de génétique, soulignera Modibo Keïta, est également nécessaire pour accroître la production animale et halieutique dans notre pays. Afin, selon lui, d’atteindre la souveraineté alimentaire, très chère aux autorités de la Transition.
Cette cérémonie d’intronisation se déroulera entre le Congrès, la Présidence et les Affaires étrangères, selon des sources diplomatiques, précisant que ces trois instituions se font face. Après la cérémonie de prestation de serment, le président intronisé s’adressera d’abord à son peuple et aux pays amis du Brésil en prononçant son discours d’investiture. Un discours «d’ouverture, d’union et de rassemblement très attendu» au sortir, surtout, d’élections ayant profondément divisé le pays. Ensuite, il devrait recevoir les délégations officielles. Avec lesquelles il devrait, en fin, dîner à la faveur d’une réception à elles offerte à cet effet.
Déjà à Windsor Plaza hôtel Brasilia, où résideront la plupart des délégations étrangères, les motards aux sons assourdissant enchaînent des aller-retour en accompagnant les différentes délégations. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement sont déjà arrivés ou sont attendus à Brasilia pour participer à cette investiture. Circulent déjà les noms de ceux du Gabon, Zimbabwe, Cuba, Venezuela, du roi d’espagnol, Angola…
La police fédérale, d’ordinaire discrète, est visible un peu partout dans la circulation de Brasilia. Cela signifie, «ici que le niveau de sécurité est monté de plusieurs crans». Cette force n’y est visible que lors des grands événements, assure-t-on. Des hélico survolent la ville de temps à autres.
À 48 heures de la cérémonie, l’enthousiasme et la ferveur qui précédent généralement ces genres d’événements est peu manifeste. Le décès jeudi 29 décembre de la légende du football brésilien et mondial Pelé, plane sans doute sur cette investiture.
Accompagné de fines pluies sporadiques, le vent frais matinal tropical propage à travers la ville l’odeur agréable des arbres et herbes verdoyants. Aussi celle de la bonne grillade. Services d’assainissement et techniciens de surface, reconnaissables à travers leurs combinaisons, sont à la tâche. Aérée et bien entretenue, la circulation est fluide. Les espaces verts aussi.
Composé de 37 membres, contre 23 pour son prédécesseur, le gouvernement Lula est déjà au complet. C’est dire que le travail pour un Brésil davantage émergent a déjà commencé. Une chose est sure, ce Brésil du roi Pelé est plus qu’un géant aux pieds d’argile. Incontestablement une puissance.
Envoyé spécial
Cheick M. TRAORÉ
It appear this Lula Brazil will be a Brazil that is serious about doing business with Negroid Africa plus have no intention of hiding that goal.
I wish Lula Brazil well plus hope to visit parts of it while Lula is president.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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