A la faveur du 4ème anniversaire du Rassemblement pour le développement et la solidarité (Rds), le Pr. Younouss Hamèye Dicko a animé une conférence de presse au siège de son parti, samedi dernier. Cette année, le président du Rds n’y est pas passé par le dos de la cuillère. Aucune des crises de l’heure n’a échappé à son attention : cherté de la vie, rébellion touarègue, développement du pays, Adp, bref, toutes les questions relatives à la vie de la Nation ont été débattues.
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ette sortie du ministre Dicko est une preuve supplémentaire que le regroupement Adp, qui a soutenu le président de la République, Amadou Toumani Touré, est à la croisée des chemins. En tout cas, à en croire un de ses membres, le Pr Younouss Hamèye Dicko. Va-t-il voler en éclats après l’élection de son candidat ? En tous les cas, les 44 partis membres ne semblent pas tirer le même profit de ce regroupement politique et circonstanciel.
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Au Rds, le président dénonce une gestion clanique du regroupement. ‘’Nous ne sommes jamais conviés en réunion…aux élections législatives, on nous a refusé les alliances. Beaucoup de partis de l’Adp ont préféré s’allier avec des formations du Fdr…’’ a déploré Younouss Hamèye Dicko. ‘’Nous n’avons même pas été conviés pour le dépôt des CV. Nous avons appris par hasard que l’Adp devait se réunir pour ça, mais nous n’avons pas été informés…’’. Cela est d’autant plus frustrant pour le jeune parti que son président ne compte plus jouer le second rôle, même s’il n’a pas annoncé son retrait de l’Adp. Younouss Hamèye Dicko affirme également que les 23 partis qui sont venus s’ajouter à la première liste ont été toujours écartés et marginalisés par les 14 autres.
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‘’De l’argent a été distribué aux partis de l’Adp. Mais nous n’avons jamais vu la couleur de ces sous. Nous avons battu campagne avec nos propres moyens pour le président Amadou Toumani Touré’’ a dit par la suite sans ambages le président du Rds. Pour lui, les textes de l’Adp ont été violés par un noyau qui se croit tout permis, parce que se disant certainement qu’ils ont des députés.
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Sur le plan du développement économique, le président du Rds salue les efforts fournis par les autorités. Mais il a mis l’accent sur la construction des routes. Selon lui, le désenclavement est la clé du développement d’un pays comme le Mali. Mais, le président du Rds déplore que les 80% des routes construites en 2007 soient seulement situées entre Kita et San.
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Les régions du Nord, malgré leurs potentialités restent les plus difficiles d’accès a t-il constaté. Selon lui, toute action de développement serait vaine si la corruption n’est pas combattue. C’est pourquoi, l’ancien ministre demande aux autorités d’exploiter les rapports du Vérificateur général. Car il coûte cher aux contribuables maliens.
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‘’Bahanga doit être traduit devant les tribunaux internationaux…’’
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Tout en affichant son indignation face à la crise du Nord, l’ancien ministre a estimé que Bahanga cherche à porter atteinte à l’intégrité du territoire malien. ‘’Ce problème commence à nous fatiguer. On ne peut pas massacrer des populations et aller s’asseoir dans un autre pays et chercher à négocier…’’ a laissé entendre M. Dicko. Avant de souhaiter que Bahanga soit capturé et traduit en justice. ‘’Les prises d’otages civils et la pose de mines antipersonnelles sur le territoire national par la bande à Bahanga constituent des crimes de guerre et leurs auteurs doivent être appréhendés et traduits devant les tribunaux internationaux pour répondre de leurs crimes à l’instar des criminels de guerre de la Sierra Leone’’.
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Le Pr. Dicko a aussi rappelé que son parti n’est pas d’accord avec certains aspects de l’Accord d’Alger, notamment la création d’unités spéciales.
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‘’Personne ne milite pour qu’on tue celui qui commet l’adultère…’’
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Le Pr. Younouss Hamèye Dicko est favorable à l’abolition de la peine de mort. Pour lui, le Mali est une République laïque, on ne peut de ce fait prévaloir un point de vue religieux sur des questions qui relèvent des prérogatives de l’Etat. Selon lui, même l’islam n’est pas contre la peine de mort parce que, explique-t-il, l’islam offre trois possibilités : la peine de mort, le prix du sang et le pardon. Et Dieu demande au musulman de pardonner. Citant des versets et des hadiths du prophète Mohamed, M. Dicko a soutenu que l’abolition de la peine de mort n’est contraire à aucun texte. ‘’Pourquoi personne ne milite pour qu’on tue celui qui commet l’adultère ? ’’. Il a enfin affirmé que c’est un faux débat.
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Alhassane H Maiga
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