Le Mali traverse une période des plus délicates de son histoire. Cependant, les ressources ne manquent pas pour la réflexion et l’action en vue de sortir le pays de l’impasse actuelle. Comment donc s’y prendre face aux nombreux défis, en particulier le problème du Nord sur lequel les acteurs internes et externes ne semblent pas partager la même vision. Avec le Pr. Younouss Hamèye DICKO, Président du RDS et un des responsables de la COPAM, nous abordons cette épineuse question, sans occulter les questions relatives à la Convention nationale, au gouvernement, au Président de la République, à la CEDEAO, etc… Suivez !
ZB : Monsieur le Président DICKO, il y a de cela quelques temps, la COPAM (coordination des associations patriotiques du Mali) avait débuté une convention nationale. Qu’en est-il aujourd’hui de la poursuite de cette convention, ou des résolutions, s’il y en a, qui en sont sorties ?
YHD : Effectivement, je suis un des responsables de la COPAM. Nous avions organisé les 21 et 22 mai 2012, dans l’esprit de l’accord cadre et de la déclaration de Ouaga, suite à la réunion entre le Médiateur de la CEDEAO et les forces vives du Mali, une convention nationale souveraine à laquelle nous avions invité toutes les forces vives de la Nation. Certaines forces vives sont venues, d’autres ne sont pas venues. Mais l’engouement de cette convention montre de toute manière que le peuple malien attendait cette convention ou un rassemblement qui lui ressemble. Cela nous permet de dire que nous étions sur la même ligne que le désir du peuple malien de changer. En vérité cette convention a montré que les Maliens souhaitent le changement. Cela signifie que le coup d’Etat a effectivement eu lieu le 22 mars 2012 et que c’est fini. Et c’est cette notion, ce désir de changement qui a fait que tout Bamako et au-delà de Bamako était dehors le jour de la convention. Nous à la convention, nous n’avons invité que 500 personnes dans la salle du CICB. A la surprise générale de tout le monde, cette convention a fait sortir une marrée humaine jamais vue dans Bamako. Et cela signifie que le peuple malien attend une telle convention ou un rassemblement qui lui ressemble. Cela signifie que le peuple malien veut le changement.
Je dis que le 22 mars 2012, il y a eu un coup d’Etat. Mais le coup d’Etat c’est fini. Aujourd’hui le peuple malien doit s’engager dans la voie du changement. Et c’est ce qui a expliqué l’engouement des Maliens par rapport à cette convention. Je dis que nous n’avions invité que 500 personnes à la convention dans la salle du CICB, la marée humaine qui est sortie s’explique parce que les Maliens attendent qu’on leur demande leur avis, qu’ils participent au changement qui est amorcé le 22 mars. Et nous devons dire que cette convention a été un grand succès. Grand succès par la foule, le peuple qui est sorti ce jour là. Grand succès aussi par ses conclusions pertinentes. Je vais en retenir deux. La première conclusion est que, en toute responsabilité, nous avion estimé que certaines forces vives importantes n’étaient pas présentes à cette conférence malgré l’invitation qui a été faite. Nous aurions pu prendre des décisions définitives, parce que beaucoup de forces vives étaient là, et que c’est vraiment ce que le peuple désirait, des décisions que nous pourrions prendre. Mais nous avons dit que la convention reste permanente jusqu’à ce qu’on puisse en élargir la base, que certaines forces puissent participer, en toute responsabilité. Mais ces forces, pour la plupart, n’ont pas participé, d’après ce qu’on raconte, parce que ce n’était pas le gouvernement qui a convoqué la convention. Or malheureusement il a été demandé au gouvernement de convoquer a convention, il ne l’a pas fait. Mais de mon point de vue, ce n’était pas le gouvernement qui devait convoquer cette convention. C’est le CNRDRE et le Médiateur de la CEDEAO, et cela selon le contenu de l’accord cadre, que des concertations doivent être faites sur la convocation de ces deux entités. Le gouvernement ne l’ayant pas convoquée, nous nous sommes des organisations politiques, nous ne pouvons pas attendre les enseignements du gouvernement pour agir. Nous avons le droit d’organiser des conférences, nous avons le droit de proposer nos décisions, le gouvernement peut ne pas les prendre. Mais nous ne sommes pas obligés d’attendre que le gouvernement nous convoque pour faire ceci ou pour faire cela. C’est la charte des partis. Nous avons le pouvoir de proposition, nous avons le droit et le devoir de réunion. Maintenant ce que nous n’avons pas, c’est de faire appliquer nos propres propositions, mais nous devons les faire. Ça permet au gouvernement, aux autorités exécutives d’avoir une indication sur la volonté du peuple.
Alors donc nous avons dit qu’en plus ça peut attendre, la convention, jusqu’à ce qu’on élargisse la base. Nous avons dit aussi un deuxième point important, que nous devons mettre en place un conseil national de transition pour le changement qui élit en son sein le président de la transition. C’est donc le deuxième point de cette convention, par ce que nous ne pensions pas qu’après le changement intervenu le 22 mars, que ce soit l’ancien régime qui se positionne et qui s’installe pour faire le changement. Il aurait pu le faire avant le 22 mars. Donc c’est toutes ces pesanteurs que nous voulons alléger pour que le peuple malien choisisse lui-même son Président de la transition et non que la CEDEAO aille décider à notre place, pour le peuple malien souverain, un Président de la transition à Abidjan. Et je crois en toute honnêteté que c’est une offense au peuple malien que des étrangers nous désignent un Président de la transition en dehors du territoire malien, encore moins faire appel à l’opinion populaire. Donc c’est cette gestion calamiteuse de l’après 22 mars 2012 qui a amené les patriotes que nous sommes, à nous dire qu’il faut que les Maliens qui agissent.
Vous savez quand les Maliens vont agir, le Président qu’ils vont choisir, il est obligé de faire le changement, peu importe qui il est, pourvu qu’il soit capable de faire le changement. Ceux qui ont peur de ce genre de convention, c’est simplement par ce qu’ils ne sont pas sûr de pouvoir mener le changement, le changement doit être fait. Il ne peut pas être fait sur les bases de l’ancien régime. Et c’est ça que la convention a fait ressortir et a fait comprendre. C’est pour ça que le peuple est sorti par ce qu’on ne peut pas refaire le chemin du changement avec ceux-là qui ont provoqué la rupture du système institutionnel. Je pense que les choses sont très simples dans ce domaine. Voilà ce que je peux dire, concernant cette convention dans ce domaine voilà ce que je peux dire concernant cette convention.
A suivre dans notre prochaine parution.
Propos recueillis par Mamadou DABO
Oui au changement qui ne peut venir des personnes qui ont mis le Mali dans cette situation. Donc exit ATT et les partis politiques qui ont soutenu sa politique.
PARFAITEMENT AVEC D’ACCORD AVEC MR. DICKO. IL FAUT UN CHANGEMENT AU MALI, LES MALIENS VEULENT UNE NOUVELLE RACE DE POLITICIENS. LES MALIENS SONT TRES DECUS DE LA GESTION DE ATT. APRES LE 26 MARS SES SO CALL POLITICIENS SE SONT ENRICHISSENT SUR LE DOS DU PEUPLE MALIEN AU NOM DE LA DEMOCRATIE DE FACADE. JE SUPPORT LE GOUVERNEMENT DE CHEICK M. DIARRA. APRES LE COUP D’ETAT DU 22 MARS LES MALIENS ONT ETE DECUS DE LA PART DE CERTAINS POLITICIENS MALIENS, AU LIEU DE PENSER A NOS FRERES ET SOEURS DU NORD QUI MEURENT DE FAIM ET DE SOIF, SES ASSOIFFES DE POUVOIR POLITICIENS SE DECHIRENT ENTRE EUX POUR LEUR INTERETS, ATT EST FAUTIF AU MEME TITRE QUE L’ADEMA, URD. ILS ONT LAISSE LE MALI DANS LA GRANDE CORRUPTION, LE LAXISME, LE NACOTRAFICANT, LE TERRORISME, LE FAVORITISME, L’IMPUNITE ET L’INJUSTICE. IL FAUT UN CHANGEMENT AU MALI.
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