Le Pr Makan Moussa Sissoko, président du Comité d’Experts pour la Réforme Constitutionnelle : ‘‘Nous voulons un processus inclusif avec la participation de tout le Monde’’

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Les experts chargés de la révision constitutionnelle

Sur instruction du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, le gouvernement à travers le Premier Ministre a mis en place un comité d’experts pour la réforme constitutionnelle qui pointe à l’horizon. À la faveur d’une conférence de presse, ledit comité a promis de consulter toutes les forces vives de la nation en vue d’un processus inclusif. C’était le mercredi 6 février dernier à l’Hôtel Sheraton de Bamako, sous l’égide du Pr Makan Moussa Sissoko, président dudit comité.

Le Mali à travers une décision présidentielle tente pour la quatrième fois consécutive de réviser la constitution malienne qui date du 25 février 1992. Si les trois dernières tentatives ont échoué pour faute de consensus, le comité d’experts mis en place pour cette fois-ci entend relever le défi avec succès. Pour ce faire, ledit comité compte faire du dialogue son cheval de batail en vue d’un processus inclusif comme le souhaite Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République, Chef de l’État.

Composé de 11 membres, dont un président ; deux rapporteurs et 8 experts, le comité d’experts pour la réforme constitutionnelle a présenté son agenda et ses missions aux medias. Cette rencontre a succédé à celle du Président de la République et du Premier Ministre conformément au chronogramme.

Consulter toute les couches de la société malienne

Selon le Pr Makan Moussa Sissoko, le comité entend se mettre à la disposition Du peuple malien. ‘‘ Nous voulons un processus inclusif avec la participation de tout le Monde’’, a expliqué le président du comité, avant de poursuivre qu’une série de consultation sera engagée afin d’avoir l’avis et les propositions de  toutes les forces vives de la nation.

Un agenda chargé

Le comité qui opte pour un processus inclusif présente un chronogramme bien taillé. À travers lequel les membres procéderont à une série de consultations. Dans le programme, il est prévu de ce mois de février à mars 2019 des entretiens avec toutes les institutions de la République, les regroupements des partis politiques de la place ; les organisations de la société civile ; les autorités religieuses et traditionnelles. Mieux les membres du comité nous révèlent qu’ils s’entretiendront également avec le chef de fil de l’opposition ; les mouvements signataires de l’accord pour la paix. S’y ajoutent, les centrales syndicales ; les syndicats de la magistrature, les greffiers, les professions juridiques libérales. Sans  oublier les faîtières des collectivités et les partenaires techniques et financiers, bref aucune couche de la société ne sera épargnée. Il y aura aussi un forum en ligne sur le www.constitutiondumali.com au profit des maliens de l’extérieur. Ce qui permettra à ceux-ci de contribuer aux débats qui s’articuleront autour de différentes thématiques.

La réponse aux questions qui taraudent les esprits

L’occasion était opportune pour les hommes de medias de poser des questions qui leur semblent pertinentes.  À la question relative au budget alloué au comité, Me Sidi Mohamed Diawara dira qu’à part les indemnités, le comité n’a pas pour le moment un budget spécifique. Et d’ajouter que la majeure partie des dépenses sera prise en charge par l’État avec le soutien des partenaires techniques et financiers.

Par rapport à la différence entre révision  et réforme constitutionnelle, le Pr Makan Moussa dira que la révision est un travail technique, tout comme la reforme. Pour lui,  c’est une question d’adaptation.

S’agissant de la nécessité de cette réforme constitutionnelle, les membres du comité estiment que le processus permettra au Mali de relever plusieurs défis.  Ils pensent également que  ladite reforme a des avantages et non des inconvénients. ‘‘ Nous ne sommes pas là pour changer la nature du pouvoir, nous sommes plutôt là pour la réforme de la constitution pour le bonheur de la nation’’, ajoutent-ils.

Toutefois, le président a tenu à signaler que le comité tiendra des séances de travail technique afin de partager les résultats des consultations, avant de procéder à la réaction de l’avant-projet de loi portant révision de la constitution.

Adama Coulibaly

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2 COMMENTAIRES

  1. Attention! Attention! Attention! Dire et faire ce qu’on dit sont deux choses totalement différentes au Mali, la crise de 2018 attisée par l’association “an tè a bana” en est une illustration sans faille. C’est la même personne intégrée au sein d’un groupe d’experts qui reprend le flambeau pour répéter les mêmes bêtises de 2018, dans ce groupe nous voyons qu’il manque à l’appel Me TAPO qui était à la tête du groupe d’experts de 2018, certainement qu’il se trouve dans les coulisses pour reprendre la même posture qu’en 2018 en donnant la phase terminale à un autre groupe d’experts français. Les intellectuels maliens sont malades car sans la France eux ils meurent, c’est dommage et très dommage, c’est honteux après six décennies d’indépendance, la France a des choses que nous pouvions bénéficier compte tenu de sa marche très lointaine truquée d’embuches et de goulot d’étranglement, mais il faut savoir raison gardée se reconnaitre soi-même à temps et refuser de se ridiculiser. Prenons rapidement conscience de notre cas, c’est seul cet éveil qui serait à la base d’un sursaut national. Un pays où personne ne respecte personne; personne ne considère personne, comment peut-on construire un tel pays ou tout le monde ment, triche, vol de façon organisée, ces fléaux détruirons notre pays au vu et au su de tout le monde. Un pays fortement islamisé qui s’adonne aux comportements qui ne riment pas avec l’islam, c’est regrettable.

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