LE PDES ou… Le péril démocratique malien

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Personne n’aurait crié au scandale si le PDES avait littéralement signifié "Parti du Devoir, de l’Espoir et de la Survie "ou  mieux encore, "Politique de la Déraison, de l’Effraction et du Sacrilège".  Des définitions inspirées d’une fin de mandat chaotique du père spirituel de l’entité et de la décision de la Cour suprême en 1994 déniant le droit à l’existence de l’ UDP-MR au motif que le sigle choisi par les initiateurs avait des analogies avec le parti défunt, "UDPM" …

Autant le dire tout de suite : la nouvelle formation enrichit le paysage politique national et ouvre de nouvelles perspectives dans le parcours démocratique du pays. Il s’agit, en clair, d’une nouvelle formule comme les Maliens ont bien l’habitude d’en inventer. Mais seulement voilà : nom et sigle choisis par ses fondateurs ne respectent pas la règle du jeu. Ils ont plutôt tendance à menacer les principes et  acquis démocratiques en cours dans notre pays depuis 1991.

Le mal nécessaire

La sagesse voudrait, dans nos sociétés, qu’on évoque au préalable les mérites d’une personne avant de la blâmer. En somme, la création de ce parti s’avère, dans le fond une bonne chose. Ses fondateurs ont certainement muri, politiquement s’entend, au point de vouloir gouverner sans le concours d’une nourrice. L’on conviendra, en clair, que ses initiateurs, pour la plupart d’entre eux, ont jusque là gouverné sans posséder la moindre légitimité politique. Un grave déficit à l’origine des décisions très souvent empreintes de fausses notes, de contradictions et plus grave, au mépris des véritables aspirations des masses populaires. Il s’agissait de véritables défis aux principes de la bonne gouvernance. Et, face à ces dérives souvent totalitaires, les populations étaient désarmées puisque ne disposant d’aucun moyen de pression politique pour sanctionner les auteurs de ses déboires. Leur désarroi  allait crescendo dans la mesure où le véritable et seul  responsable moral de ces décisions préjudiciables, celui susceptible d’être sanctionné par les urnes, a décidé de respecter le fait constitutionnel nonobstant la volonté et la forte pression exercée par ses "amis". A ce stade, même si le pouvoir n’était pas encore dans la rue, l’on a assisté à un début de fin de mandat chaotique. Les "amis" ne savaient plus vers quel Saint se tourner désormais et les populations pour leur part, ne disposaient ni de moyens ni de dispositif pour faire respecter  leur volonté et  aspirations face à des gouvernants eux-aussi désemparés.

Ces déficits se sont manifestés, dans les faits, par des grèves incessantes et sauvages de différentes  corporations, des bavures policières suivies de troubles sociaux, des détournements de fonds à la pelle, de la spéculation foncière à ciel ouvert, des procès tronqués et des décisions de justice à la limite du ridicule… L’insécurité qui résulta de ces dysfonctionnements de l’administration publique n’était, en somme que la l’illustration parfaite d’un fin de mandat chaotique. En clair, l’on eut le net sentiment que personne n’était désormais responsable de quoi que ce soit. On vit même des officiers des forces armées et de sécurité contester la préséance et la légitimité d’un Général de Brigade et par surcroit ministre de la République  sur un directeur national. C’est dire…

C’est dans ce contexte que naquit le parti se réclamant du président de la République sortant et  totalement disposé à assumer à la fois l’actif et le passif de celui-ci. "Ouf"  est-on tenté de dire ! En clair, l’on ose espérer que le nouveau parti aura le mérite de recoller certains morceaux et briser la tendance au pis-aller. Les " amis " doivent bien cela à ATT mais aussi, à eux même car, il s’agit également de leur survie à tous. A ce stade, le meilleur sigle aurait été : Parti du Devoir, de l’Espoir et de la Survie (PDES).

Politiquement incorrect

Dans le fond et sous un autre prisme, le PDES est la pire négation des acquis démocratiques et la voie désormais ouverte à l’aventure politico-institutionnelle dans notre pays. Inutile de se voiler la face et vouloir jouer aux jeux des anagrammes : le PDES reste connu de tous comme le "Programme de Développement Economique et Social", un programme adopté par la présidence et mis en œuvre par le Gouvernement de la du Mali avec le concours de tous les autres  acteurs civils et même militaires. Le tout nouveau président du parti, Ahmed Diane Semega a clairement défini les relents de la nouvelle entité dans l’interview accordée à un confrère de la place. Lisons-le :

"Qui mieux que le PDES pour expliquer le PDES… Nous sommes  la première ligne de défense – la première ligne de promotion du PDES (Programme de Développement Economique et Social) qui, selon nous, devrait, à l’heure du bilan en tout point de vue, être conforme aux engagements du Président de la République…  Nous nous perdrons en conjectures sur l’échéance 2012 au lieu de nous occuper de la promotion du PDES, notre principale mission…  Moi, ma préoccupation, c’est construire une force politique qui incarne les valeurs portées par le Président de la République… le Mouvement politique que nous allons créer, mais nous le ferons autour des idéaux et des valeurs incarnés par le Président de la République… ".

Il ne s’agit donc pas d’une allusion, mais d’une évidence : le PDES-parti n’est qu’une extrapolation du PDES-programme, un jeu de mots sans aucune incidence ni sur le contenant encore moins le contenu des termes et du sigle. La trouvaille a pour but d’entretenir la confusion dans les esprits et d’établir un lien cause-effet entre le programme et le parti.

Nous sommes dans le domaine politique où, de l’avis de certains acteurs, tous les moyens seraient  bons. Nos propos ne s’adressent pas à ceux-là. Nous trouvons politiquement indécent d’user de telles pratiques pour se faire valoir. Le geste va à l’opposé des principes énoncés par le père spirituel du PDES lequel promettait à ses concitoyens de redonner au politique ses valeurs de noblesse. Voilà que ses sujets usent de subterfuges pour asseoir leur volonté et leur parti ! 

Au delà de son caractère malicieux, voire amoral, le  geste ouvre la brèche à la dérive institutionnelle. En somme, un parti politique  pourra désormais et impunément  utiliser les symboles de l’Etat et de la République en prenant seulement soin d’en maquiller les contours.

Les juridictions compétentes ont pourtant, de par le passé, clairement signifié le caractère illégal de ce stratagème. Souvenez-vous de l’interdiction de l’UDP-MR, ce parti mort né en 1995, du PRDA…

Ces partis mort-nés pour ressemblance des sigles

Après la dissolution de l’UDPM (Union démocratique du Peuple Malien), parti unique sous Moussa Traoré, les héritiers du défunt régime engagèrent une procédure en vue de la création d’un parti dénommé UDP-MR (Union Démocratique et Patriotique – Mouvement pour le Renouveau). Mais le ministère de l’administration Territoriale, sous la houlette du Colonel Sada Samaké, refusa de délivrer le récépissé au motif que le sigle ainsi que les autres signes distinctifs étaient apparentés à l’UDPM (lire la lettre adressée à M. Choguel K. Maïga).

Les requérants attaquèrent alors la décision du ministre devant la Cour suprême laquelle les débouta de leurs prétentions sans possibilité de recours. En clair, la Cour suprême du Mali estima que le ministre avait raison : "le sigle et autres mentions étaient susceptibles de créer des confusions " encore qu’il ne s’agissait pas ici de "UDPM" pour "UDPM" comme "PDES" pour "PDES", mais de "UDP-MR" pour "UDPM". En clair, l’usage de la même anagramme et la seule ressemblance phonétique entre les deux sigles ("UDP-MR" et "UDPM") ont incité les pouvoirs publics et la plus haute juridiction du Mali à rejeter la demande de création du parti. Les héritiers de Moussa Traoré créèrent alors le MPR (Mouvement Patriotique pour le Renouveau). Ils obtinrent leur récépissé.

Autre fait notable: suite au conflit inter-US-RDA en 1997-98 et après démission, la tendance de feue Mamadou Tiéoulé Konaté créa le PRDA. Le bureau politique l’US-RDA attaqua la décision pour le même motif : ressemblance entre les sigles. Le Tribunal administratif de la commune II lui  donna raison. En désespoir de cause,  feu Tiéoulé Konaté créa alors le BDIA.

De nombreuses autres associations apolitiques ont été confrontées à la même décision de justice et, par conséquent, interdites d’existence pour les mêmes motifs : analogies entre les sigles.

Autres temps, autres meurs

En somme, les jurisprudences ne manquent pas. Et la justice a toujours estimé que la ressemblance des sigles pouvait être préjudiciable à l’autre partie dont l’existence était officielle. Dans le cas de l’UDP-MR, le  Ministère de l’administration Territoriale et de la Sécurité a même refusé de délivrer le récépissé. Elle n’a pas attendu la justice.

Dans le cas de PDES, le ministère de l’administration n’a rien vu et rien entendu non plus malgré les déclarations avant l’heure des initiateurs du parti.  Le contentieux de l’Etat non plus, encore moins la cour constitutionnelle ayant la possibilité de s’autosaisir eut égard à l’usage des symboles de l’Etat et de la République. Toutes choses qui incitent à croire que la haute administration ainsi que la justice sont d’ores et déjà aux ordres du nouveau parti, ceux-là même censées organiser et valider les résultats électoraux. Périlleux !

A ce stade, le PDES aurait pu signifier «Politique de la Déraison, de l’Effraction et du Sacrilège».

 B.S. Diarra

LETTRE DU MINISTRE SADA SAMAKE AU Dr CHOGUEL K. MAÏGA

«L’examen du dossier de déclaration  du parti dénommé Union Démocratique et Patriotique – Mouvement pour le Renouveau a permis de constater que le sigle, l’emblème,  et certaines mentions contenues dans ledit dossier présentent des analogies  susceptibles  de créer des confusions avec ceux déjà utilisés  dans notre pays pour un parti dissout  et dont la reconstitution a été refusée.

Ainsi, j’ai le regret de vous faire connaître qu’une suite favorable ne peut être réservée à votre requête»

(…)

CONGRÈS CONSTITUTIF DU PDES

Un parti très solide par le haut

Après avoir gagné le pari de la mobilisation, la formation des ministres Ahmed Diane Séméga et Maharafa Traoré affronte désormais le défi de la représentativité et de l’implantation pour lesquelles une impressionnante machine vient d’être mobilisée.

Le grand transvasement annoncé n’a pas eu lieu – ou du moins s’est révélé en deçà des attentes et des craintes -, lors du lancement du Parti pour le Développement Économique et la Solidarité. Du beau monde a convergé, samedi, au CICB, pour accueillir le nouveau-né annoncé à coups de battage médiatique et qui a suscité crainte et émoi parmi les composantes de la scène politique malienne. Mais, quoique la transhumance vers le PDES se soit apparemment limitée à la vague conduite par le Ministre N’Diaye Bah, les précurseurs de la nouvelle formation ne sauraient rougir devant le pari de la mobilisation, et pour cause. Les coins et recoins de l’ancien Palais des Congrès ont littéralement refusé du monde avec la convergence massive de militants de la capitale et de divers autres horizons. Submergés par une marée humaine débordante d’une minute à l’autre, les organisateurs du grand baptême ont dû recourir à des moyens adéquats pour contenir l’affluence. De nombreux retardataires durent ainsi se contenter de vivre les épisodes de l’événement par des écrans géants installés dans plusieurs compartiments de l’enceinte, tandis que les privilégiés de la salle principale ont pu savourer une ambiance bon-enfant dans un décor dominé par les couleurs et emblèmes du nouveau parti. Fortement inspirées des symboles de la Fondation pour l’Enfance et du Mouvement Citoyen, on retrouve le célèbre slogan historique "Retrouvons ce qui nous unit", les couleurs blanche et bleu, ainsi que l’emblème représentatif de la famille.

Pour l’animation musicale de ce décor, les choix ont porté sur des talents incarnant au mieux le régime ATT. On  y dénombre par exemple Sali Sidibé, une cantatrice dont la prestation a pris aux tripes une assistance composée d’acteurs du MC, mais où figurent également une imposante brochette de potentiels partenaires politiques. Me Mountaga pour le CNID, Younouss Hamèye Dicko pour le RDS, le Ministre Sékou Diakité et le Député Assarid Ag Imbarcouane pour l’Adéma-PASJ, Djiguiba Keïta et Moussa Balla Diakité pour le Parena, Abdoulaye Koïta pour l’URD, etc., figurent parmi les illustres hôtes ayant assisté à la venue du nouveau-né.

Quant à la tâche de guider ses premiers pas, elle revient à une direction forte d’environ cent-vingt membres dont plus de la vingtaine aux postes de vice-présidents.

À la tête de l’équipe s’est hissé, sans grande surprise, le Ministre et non moins président du CENA-MC, Ahmed Diane Séméga, qui cohabite au PDES avec pas moins d’une quinzaine de collaborateurs actuels ou anciens du Gouvernement.

Sitôt porté à la tête de la nouvelle entité politique, le Ministre de l’Équipement et des Transports a levé toute équivoque sur les motivations ayant prévalu à sa création, déroulé ses objectifs, intentions et ambitions sur la scène politique malienne.

Selon Ahmed Diané Séméga, l’aventure partisane ainsi entamée résulte d’une réflexion et de concertations longtemps muries au bout desquelles la formule associative a été jugée inadaptée au dessein politique des acteurs du Mouvement. "( …) Que de concertations engagées pour aboutir au choix de créer un parti politique et aller au-delà des formules associatives (…) manifestement inaptes à pérenniser et à structurer efficacement le puissant mouvement de sympathie (….) autour de la candidature du Général ATT et de l’action fondatrice qu’il mène à la tête du Mali depuis 2002". Telle est la formule par laquelle le président du nouveau parti a expliqué l’option des ses troupes pour une aventure partisane, à moins de deux années des élections générales de 2012. Sur ces échéances cruciales – qui polarisent tant les attentions – peu d’allusions ont été faites par le ”ministre-président”, qui a inscrit les priorités du PDES dans la poursuite de la mission du Mouvement Citoyen : pérenniser la vision politique d’ATT. Maintenant plus que jamais les étapes décisives du PDES-programme ont besoin de visibilité et d’être déroulées avec sérénité, a-t-il mentionné, exhortant au passage à faire du PDES-parti un "rempart solide contre toutes les tentatives de remise en cause des acquis" du régime ATT.

Nonobstant un désintérêt tacite pour les enjeux électoraux de 2012, le benjamin des formations politiques maliennes n’ambitionne pas moins de figurer parmi les forces politiques qui comptent. Devenir à l’horizon 2012 l’une des toutes premières forces politiques au Mali constitue ainsi une tâche et non des moindres que le président du nouveau parti a assignée à l’équipe construite autour de sa personne. Autant dire qu’au pari réussi de la mobilisation succède, pour le PDES, le défi beaucoup plus délicat d’une solide implantation à la base. Les précurseurs de la nouvelle famille politique en sont apparemment conscients, pour avoir donné au sommet du PDES une configuration qui tient largement compte de la lourdeur du labeur. C’est du moins la lecture qu’on peut faire de la tendance qui consiste à consolider, à travers des fonctions stratégiques, la position de tous les acteurs sur lesquels repose la mission de prendre d’assaut les différentes bastions politiques du Mali. Ahmed Diané Séméga, N’Diaye Bah (2ème vice-président) et Hamet Niang (7ème vice-président) pour la Région de Kayes, Jeamile Bittar (1er vice-président), Abdoulaye Diop (5ème vice-président) et Seydou Cissouma (10ème vice-président) pour Bamako, le député Hamadaou Sylla et Séli-Séli Magassa pour Koulikoro, l’opérateur économique Bakary Togola pour Sikasso, le député Ousmane Bah pour Ségou, Oulématou Tamboura (8ème vice-président) et le Maire de Mopti Oumar Bathily (22ème vice-président), le Ministre Maharafa Traoré (Secrétaire Général), le Maire de Goundam Mme Seck Oumou Sall, les députés Mme Haïdara Chato Cissé et Oumar Bouri Touré, le Ministre El Moctar et le Maire Sadou Diallo de Gao pour les Régions du Nord. La liste n’est pas exhaustive.                              

                                        A.Keïta

Les anecdotes

La réconciliation avec les associations islamiques

L’on croyait être dans une mosquée. La cérémonie a été marquée  la lecture du Coran et des Fatwa pendant une trentaine de minutes. Comme pour dire que le conflit qui opposé la mouvance présidentielle aux associations islamique est désormais du passé

Absence remarquée de Dioncounda Traoré, Ibrahim Boubacar Keïta, Soumaïla Cissé, Oumar Mariko

Quelques ténors de la scène politique ont brillé par leur absence. Il s’agit de Dioncounda Traoré (ADEMA), Ibrahim Boubacar Keïta (RPM), Soumaïla Cissé (URD), Oumar Mariko (SADI), entre autres. Ils avaient cependant leurs représentants sur place. Il nous revient que les deux premiers sont en déplacement.

Le beau fils absent

Le plus grand absent reste le gendre du président ATT : Mohamed Keita. Ce dernier, jusqu’à ce jour, répondait présent à toutes les rencontres du Mouvement Citoyen et autres activités en l’honneur du beau.

La marraine aussi

Le gendre n’était pas le seul à se faire excuser. Mme TOURE Lobo TRAORE, marraine du parti, pourtant bien présente à Bamako a décidé de ne prendre part à la cérémonie de lancement.

N’Diaye BA et Me Mountaga Tall: difficile cohabitation

Comme par hasard, les frères ennemis, (politiquement s’entend) Me TALL et N’diaye  BA étaient tous habillés en basin riche. Tous portaient la même chéchia, des lunettes corrigées et étaient voisins, installés côte-à-côte et coude-à-coude.

Certainement par fair-play, M N’diaye Bâh n’a pas daigné porter l’écharpe à l’éffigie du parti distribuée dans la salle. Il ne se privait cependant pas d’applaudir à la moindre occasion. Me Mountaga TALL, jamais !

Le voisin s’en va… Les autres aussi !

M. Tall n’était visiblement pas dans son assiette. Il a quitté avant le discours du président du PEDS Ahmed DAINE SEMAGA. Il sera suivi par d’autres. Il faut dire que nombreux participants se sont retirés bien avant que M Semega ne termine son allocution au point que la salle se trouva à moitié vide. Seules les six premières rangées restaient occupées à la fin de la cérémonie.

Les explications recueillies auprès de certains participants ne sont pas encourageantes. Certains expliquent en effet leur présence par l’aspect folklorique et festif de l’événement, d’autres par la curiosité, et d’autres encore, par le " lakali ta gnini ", entendez, "de quoi rapporter". 

N’est pas vuvuzéleur qui le veut

La coupe du monde 2010 est officiellement terminée en Afrique du Sud et dans le reste du monde. Mais pas à Bamako. Les organisateurs ont fait distribuer ces trompètes appelées vuvuzélas ayant marqué la 19ème coupe du monde de football en Afrique du Sud. Une chose est de distribuer ces joujoux, une autre est, pour les récipiendaires de pouvoir y souffler. Il s’avère que ces vuvuzélas sont difficiles à manier, intraitables, comme dirait l’autre. Il faut avoir du souffle dans la caisse pour parvenir à leur arracher un son. Mais puisque nos jeunes ne sont pas forcément des sud-africains encore moins descendants d’Eole  (le dieu du vent dans la mythologie gréco-latine), alors, l’on ne dira pas qu’ils sont parvenus à épater  le public.

Rassemblés par Baba Ahmed et B.S. Diarra

 

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