Les membres du bureau politique national du Parti pour le développement et la solidarité (Pdes) né des cendres du Mouvement citoyen ne font pas dans la dentelle pour renflouer leurs caisses.
De sources bien introduites, on apprend que les cotisations fixées dans ce parti est de 500 000 F Cfa par mois. Trop élevée, cette cotisation, au regard des réalités de notre pays, le Mali. Un pays classé 178è sur 181, selon le dernier rapport du Pnud sur l’indice de développement humain, publié la semaine dernière.
Sont-ils riches à ce point ? Vont-ils tous pouvoir payer quand on connaît la longueur de la liste des membres du bureau (126) ? Rien d’étonnant, selon les esprits avertis. Ils vont pouvoir payer, car ils sont au bord de la mangeoire de la république. Tout le monde sait que sous l’ère ATT, si recul il y en a, c’est bien la corruption, le détournement et l’impunité qui ont gagné du terrain. Malgré le travail du bureau du Vérificateur général, aujourd’hui forclos, à cause justement du fait que Sidi Sosso Diarra a osé mettre au grand jour les casseroles des proches du régime. Ses rapports n’inquiètent plus personne.
Si on s’amuse à faire un petit calcul, multiplions 126 (le nombre des membres du bureau) par 500 000, ça donne 63 millions F Cfa. Chaque mois le Pdes récolte alors 63 millions F Cfa. Et notre source précise que les ministres, les Directeurs généraux, les opérateurs économiques, les députés et autres hauts placés n’ont pas d’excuse. Ils sont tenus de payer leur cotisation à terme échu.
En clair, cela apparaît comme étant une insulte pour les Maliens qui croupissent dans la misère et qui assistent, impuissants, au détournement de leurs maigres ressources.
A.H.Maïga