Le PDES et la présidentielle de 2012 : Ahmed SOW, un prétendant à la mémoire courte

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Au nombre des prétendants à la candidature au sein du PDES à l’élection présidentielle de 2012, on peut désormais citer Ahmed SOW. IL vient prolonger la liste sur laquelle est déjà inscrite Jeamil Bittar, Ahmed Diane Séméga faisant toujours mystère de ses intentions. Quel mérite a-t-il pour prétendre à une si haute responsabilité ? Analyse d’une candidature lourde de ridicules.

La loi autorise tout citoyen jouissant de ses droits civiques à faire acte de candidature pour tout poste électif au suffrage universel. C’est la seule référence qui nous permet aujourd’hui d’admettre les prétentions du prétendu concepteur du fameux Programme de Développement Economique sur la base du quel le peuple malien a librement accordé sa confiance au président ATT en 2002. Pour le reste, cherchons ensemble à mesurer la légitimité et la crédibilité de la candidature de Ahmed SOW. Ancien fonctionnaire à l’OCDE, éphémère ministre des mines et conseiller spécial du Président de la République Amadou Toumani Touré.

D’abord, l’homme n’était connu avant 2002 que de ses seuls amis fonctionnaires, de sa famille et de quelques proches de l’actuelle famille présidentielle. C’est-à-dire qu’il n’était pas du tout connu au Mali. Du moins jusqu’au jour où il a été nommé ministre des mines en récompense de son assistance technique à la conception du Programme du candidat ATT. Mais il été mieux connu lorsque la commission de l’Union Européenne a engagé une procédure contre lui pour des affaires dont les secrets n’ont à présent pas été dévoilés. Mais il s’est définitivement installé dans nos mémoires lorsqu’il a té demis de ses fonctions de ministres pour dit-on lui permettre de mieux préparer sa défense dans le brulant dossier qui l’incriminait. Tombé en disgrâce, il n’a du sa survie professionnelle qu’à une multinationale indienne dont il est le représentant en Afrique. On sait que ATT n’a pas eu besoin de trop d’efforts pour trouver un perchoir à un ami devenu encombrant. Tout le monde sait qu’un conseiller spécial pour ATT ne voudra presque rien dire. Il ne les utilise presque jamais.


Dans son immense bureau au palais présidentiel, Ahmed Sow était si désœuvré qu’on lui attribuera gracieusement le titre de président d’honneur du parti qui porte le même nom que son fameux Programme.

Sans aucune légitimité, c’est-à-dire sans base politique digne de ce nom, Ahmed Sow était sûr d’occuper un fauteuil honorifique qui ne lui apportait ni privilège, ni perspective politique.
Or, à mesure que les échéances électorales de 2012 avancent, les ambitions grandissent chez presque tous les cadres de cette jeune formation politique envahie par des opportunistes de tout acabit.

Ahmed s’estime en bon droit d’être choisi candidat du parti parce que certainement il n’a pas froid aux yeux devant les jeunes qui animent la formation politique. Ahmed n’a pas donc attendu d’être honoré par ses amis qui auraient pu le choisir. Trop pressé, il s’est lancé dans la bataille jouant des coudes comme un vulgaire militant syndical.

Lui qu’on disait qu’il était timide, pratique désormais jeu périlleux du tireur embusqué.  Par colonne achetée, il sert des bouillons chauds à ses éventuels adversaires. Le premier à qui, il veut faire boire sa « soupe chaude »,  est très poli : Ahmed Diane Séméga qui n’a eu d’autres choix que de décliner poliment l’invitation dans la rue, pardon dans la presse.

« J’ai demandé à mon grand frère Ahmed Sow de ne plus parler de moi dans la presse » a déclaré Séméga.

Mais à l’analyse, peut-on dire réellement que Sow peut revendiquer une quelconque légitimité ? Au delà, il lui manque tout pour devenir homme politique. A peine donc ferait-il bon politique qu’il veut devenir président. Et même là, qui lui a fait croire qu’on peut être président sans être connu ni des électeurs, ni des Maliens ?

D’ailleurs, doit on le lui rappeler, les Maliens attendent de lui qu’il s’explique sur ce qui s’est passé avec l’OCDE avant tout propos.
Ne croyez pas qu’Ahmed Sow est seul dans le tabernacle de l’illusion !
Bien d’autre candidats ou prétendants valent moins que lui, mais s’obstinent à croire au miracle que tous les Maliens seraient morts et qu’il ne restera qu’eux et leurs familles pour voter en 2012.
Dans nos prochaines éditions nous vous présenterons tel que nous les avons connus.
Abdoulaye Niangaly

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