Le PDES et 2012 :Survivre ou périr !

0

A quelques mois de la fin de mandat de leur mentor, le parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) semble se préoccuper d’abord de son implantation et de l’accompagnement de son Chef, Amadou Toumani Touré. Il semble léguer au second plan le choix de son porte-étendard, son président n’ayant pas une grande aura ni de base digne de ce nom s’étant abstenu. D’où sa présence dans le gouvernement. Alors, il reste à savoir qui choisir ? Est-ce Modibo Sidibé ? Ou encore qui sera le candidat Jeamille Bittar, N’Diaye Bah, Ahmed Sow ? Ou va-t-il s’arranger derrière le candidat de l’Adéma Pasj ou de l’Urd ?

Le parti se réclamant d’ATT n’est, semble-t-il, pas dans la logique de la présidentielle de 2012. Il s’occupe, en ce moment, au débauchage tout azimut pour se faire une place au soleil. Et avec les mots et la bénédiction du Chef. Même si dans la plupart des cas, les Maliennes et les Maliens sont déjà dans une autre logique, préparation de l’après ATT. Môgô télén tilé dinyè laban (la vie ne s’arrête pas à un seul homme). Après la transition de 14 mois, le Général s’est imposé à l’élection présidentielle en 2002 en devenant Président de la République. Dix ans à la tête du Mali, il doit se retirer honorablement avec l’organisation d’élections libres et transparentes pour sortir par la grande porte.

En attendant, ses lieutenants du PDES tentent d’insuffler du sang neuf à son ou leur parti. Qui, selon Bittar, n’est pas un nouveau parti mais un autre qu’il faut goûter car les précédents ont tout dit mais rien de concret. ATT, toujours selon Bittar a dit et a fait prouvant au peuple que la politique n’est rien que résoudre les problèmes quotidiens des compatriotes. Le PDES, soutient-il, est là pour ça.
Nous sommes au dernier virage de 2012. Nouhoum Togo, chargé de communication du parti est clair : «Nous allons présenter un candidat ou soutenir quelqu’un». Mais, pour permettre au parti de survivre, il faut faire un choix judicieux. Celui-ci, à notre avis, est de présenter un candidat pour jauger la force du parti afin de pouvoir survivre après ATT. Sinon, en ne présentant pas de candidat et en soutenant un candidat qui ne s’impose pas en 2012, le parti va périr. Pour la simple raison, qu’il n’y a pas beaucoup de vrais hommes politiques dans ce parti. Nombreux sont ceux qui sont arrivés pour préserver leur poste ou pour… Alors, le départ d’ATT serait préjudiciable si celui qui arrive n’est pas dans le landerneau d’ATT. Pour qui sait qu’animer l’opposition au Mali est la croix et la bannière.

QUI CHOISIR ?
De plus en plus, des voix s’élèvent pour annoncer la candidature de Ahmed Sow. Ce qui, à n’en pas douter, serait un désaveu pour ce parti. Parce qu’il n’est pas connu et puis il est sorti par la petite porte au sein du gouvernement. Les Maliens ne sont pas dupes. N’Diaye Bah ou Bittar. Ils ont chacun leur monde, leur base. Mais, peuvent-ils se lancer dans l’aventure en 2012 pour un score honorable. Là est toute la question.

Quant à la piste Modibo Sidibé, elle peut être exploitable avec la bénédiction du Chef. Sinon, Modibo est trop attendu dans l’arène politique. La meilleure piste pour ce parti revient à s’aligner derrière l’un des mastodontes, l’Adéma Pasj ou l’Urd afin de ne pas être ridiculisé après le départ d’Amadou.
Quoi qu’ilen soit le parti va survivre ou périr en 2012 s’il rate sa rentrée politique, son baptême de feu en 2012.
B. DABO

Commentaires via Facebook :