Le Parti Solidarité en marche vers la présidentielle 2012 : Le parrainage des candidats est anticonstitutionnel”

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Même s’il n’a pas déclaré être candidat à l’élection présidentielle du 29 avril 2012, le président du parti Solidarité ambitionne de se jeter dans la bataille pour la conquête du Palais de Koulouba et s’insurge contre le système du parrainage des candidatures. Mohamed Coulibaly, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a animé une conférence de presse le mercredi 14 mars à la Maison de la presse.

Dans leurs explications,  le président du parti, Mohamed Coulibaly et le Trésorier Moussa Maïga ont rappelé que cette formation politique est dans une dynamique de renaissance. Elle avait été portée sur les fonts baptismaux le 19 mai 1991. Elle aurait joué sa partition dans le débat politique à travers une alliance avant de sombrer, faute de moyens.

Le parti sort de sa léthargie aujourd’hui, indique son président, dans un contexte marqué par le silence des principaux acteurs politiques, notamment dans les événements qui secouent le pays. A la faveur des prochaines élections, le parti Solidarité tient à marquer sa présence “dans la confrontation des idées et non le déploiement des moyens financiers pour acheter les consciences “.

Ainsi, Mamadou Coulibaly fait remarquer que : “la règle exigeant la réunion de la signature de dix députés ou de 5 élus communaux, pour la candidature à la présidentielle est de toute évidence anticonstitutionnelle, donc non recevable pour les vrais démocrates et patriotes, partant non applicables “.

Pour le président du parti Solidarité, «l’introduction abusive de la règle du parrainage dans notre Code électoral équivaut à une soumission indirecte des candidatures volontaires, voulues libres, intuitu personae, au contrôle de tiers autorisés et non qualifiés, non mandatés pour, en l’occurrence des partis, qui ont eux-mêmes grand peine à mobiliser un électorat qui les déconsidère».

A en croire les principaux responsables du parti, le système du parrainage est une flagrante violation de la Constitution en ses dispositions relatives à l’éligibilité de chaque citoyen. Dispositions qui n’imposent, selon eux, aucune limitation expresse, hormis les conditions morales et de bon sens.

Utiliser le subterfuge de lois organiques ou ordinaires pour empiéter sur l’esprit franc de la candidature à la présidence de la République, dénonce Mohamed Coulibaly, est une grave entorse au principe souverain de l’élection du premier magistrat au suffrage universel direct. «L’intrusion de l’assentiment d’élus quelconques à une candidature pour accéder à la fonction présidentielle, une caricature de certaines démocraties occidentales, émane de la volonté sournoise et subversive des formations politiques demeurées des ‘‘associations de sorciers’’, d’empêcher des candidatures non partisanes», a-t-il déclaré.

 

Bruno D SEGBEDJI

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