Réputé très proche du secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, le secrétaire à l’économie et aux finances a jeté l’éponge ce week-end. Daouda Moussa Koné, qui nous confirme l’information, s’abstient à tout commentaire sur les raisons de cette démission, surprise aux yeux de certains de ses camarades. Ce départ spectaculaire intervient 2 mois après celui du député de Kolondiéba, Moussa Coumbéré, colistier d’Oumar Mariko.
Cela peut constituer le nième coup dur pour le parti pro-putsch du 22 mars 2012. En 6 mois, la formation politique vient d’enregistrer sa 4e démission. Celle intervenue ce week-end est non moins importante. Car il s’agit du départ du secrétaire à l’économie et aux finances du bureau politique.
Daouda Moussa Koné est également membre du comité central (instance dirigeante du parti), président de la coordination régionale de Sikasso, président de la coordination du cercle de Kolondiéba, mais aussi et surtout président du comité des experts de la formation politique.
Membre fondateur et pilier du parti, Daouda Moussa Koné abandonne ainsi ses amis en pleine course, notamment son mentor Oumar Mariko, dont il était pourtant réputé très proche. Qu’est-ce qui peut bien motiver cette démission du secrétaire à l’économie du parti Sadi ?
Joint au téléphone, le cadre démissionnaire s’est refusé à tout commentaire, évoquant tout simplement “des raisons personnelles”. “Je vous confirme ma démission, mais je ne communique pas sur les raisons. Cela est très clair…”, a sèchement répondu M. Koné, comme pour dire qu’il démissionne avec un grand malaise.
Il n’y a donc pas de doute que cette nouvelle démission au parti Sadi est un coup de massue. Car elle intervient 2 mois après celle du député de Kolondiéba, Moussa Coumbéré, lequel était le colistier d’Oumar Mariko dans la circonscription électorale. En moins de 6 mois, il faut noter au moins quatre démissions, dont celle de l’administrateur du parti en juillet dernier, Sidi Ongoïba, de Kadiali Traoré, ex-membre de la coordination de Baguinéda, sans oublier celle du député de Niono, Mamadou Guindo, en 2011.
Témoignage d’un malaise ?
Si Mme le député de Niono, Oumou Coulibaly, n’a encore déclaré officiellement sa démission, sa démotivation (comme chez d’autres militants) est devenue de plus en plus perceptible depuis son refus de suivre la décision du 4e comité central du parti (tenu en octobre dernier) de quitter l’Assemblée nationale, selon le délai constitutionnel normal.
Sans doute, dans son cas, les prochains jours devront produire de nouveaux rebondissements. Ce cycle de démissions ainsi amorcé, témoigne d’un malaise au sein du parti Sadi et les divergences entre les cadres depuis l’adhésion du camarade Oumar Mariko au coup d’Etat du 22 mars et son éternel soutien au capitaine Amadou Haya Sanogo.
Pour de nombreux observateurs, le rôle qui revient au président Cheick Oumar Sissoko est plus qu’utile pour redonner au parti sa crédibilité et son élan dans l’échiquier politique national. Mais face aux allures caporalistes de son secrétaire général, Oumar Mariko, son défi semble d’emblée voué à l’échec.
Au sein du parti Sadi, peu de cadres acceptent de commenter la démission de Daouda Moussa Koné. Jointe au téléphone, Pr. Rokia Sanogo est formelle : “Nous avons reçu l’information ce week-end, mais le bureau n’a pas encore statué sur la question. Donc, pour nous il n’y a pas encore de démission, tant que la lettre n’a pas été acceptée ou refusée en réunion de bureau. Bref, je n’ai pas de commentaire à faire, car je suis au stade de la première information”.
D’autres militants estiment en revanche qu’il s’agit d’une grosse perte, même si, précisent-ils, “un militant par conviction ne démissionne jamais”. C’est du moins ce qui ressort de l’avis de Dr. Etienne Oumar Sissoko, pour qui, il ne fait l’objet d’aucun doute que cette nouvelle démission montre qu’il y a un profond malaise au sein du parti.
“Ceux qui comptaient sur le parti Sadi pour assouvir leurs ambitions personnelles, ce sont lourdement trompés sur notre compte. Ce qui est regrettable, c’est qu’encore une fois (comme toutes les autres démissions enregistrées cette année), ces départ ne sont aucunement basés sur des divergences politiques ou idéologiques”, martèle le militant Sadi. Avant de reconnaitre qu’il n’en demeure pas moins évident que la démission du camarade Daouda Moussa est un coup dur pour le parti.
Issa Fakaba Sissoko
Issa Fakaba Sissoko.Vous n’avez pas vu des partis survivre au delà même de la mort de tout leur staff technique?Comme le dit mon grand père: “Ce n’est pas en ôtant un brin de paille de la toiture que la case va pour autant s’éffondrer”.Des Daouda Moussa Koné (que je respecte), il y en a eu et il y en aura toujours au sein des groupes de transhumance politique!Aussi,”Tant qu’il y aura de l’injustice, il y aura des personnes pour la combattre” parmi ces ombattants, figurent le Dr Oumar MARIKO et ses amis du SADI. 😉 👿
Un autre arriviste . Dr Mariko reste toujours serein . l’histoire lui donnera raison un jour avec pays corrompu a 99.99% et plus de 140 partis politiques sans oppositions.
Enfin tu voit claire, mais mieux vaut tard que jamais…..
” (..) s’abstient à tout commentaire sur les raisons de cette démission (…)”
Une mouche peut toujours changer d’âne,
Nul ne peut clamer sa propre turpitude,
Si cela ne vous suffit pas,… A votre avis est ce que la nouvelle donne est favorable au SADI? Alors, n’est il pas encore temps de trouver refuge dans un pré un peu plus vert?
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