Le nouveau gouvernement formé, un ministère chargé de la Réconciliation

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BAMAKO – Le nouveau Premier ministre du Mali, Oumar Tatam Ly, a formé son gouvernement, comprenant des ministres de la Transition et marqué par la création d’un ministère chargé de la Réconciliation et du développement du Nord, selon un décret publié dimanche à Bamako.

 

Oumar Tatam Ly

Ce premier gouvernement de M. Ly, un banquier de 49 ans, comprend au total 34 ministres et ministres délégués. Parmi eux, figurent quatre femmes ainsi que six membres du précédent gouvernement mais aussi des personnalités qui étaient jusqu’à leur nomination en poste dans des organisations internationales.

 

L’avocat Mohamed Aly Bathily est nommé ministre de la Justice. Fait nouveau, il est le premier dans l’ordre protocolaire après le Premier ministre, devant son collègue chargé de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga.

 

M. Maïga, journaliste de formation et ex-responsable des services du renseignement, a été ministre de la Défense et chef de la diplomatie sous les présidences d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002) et d’Amadou Toumani Touré (2002-2012), renversé en mars 2012 par un coup d’Etat militaire.

 

Le nouveau gouvernement malien comprend un ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord, un nouveau portefeuille confié à Cheick Oumar Diarrah (bien Diarrah), diplomate qui fut notamment ambassadeur du Mali aux Etats-Unis.

 

Le ministère des Affaires étrangères a été confié à Zahabi (bien Zahabi) Ould Sidi Mohamed, un Arabe natif de Tombouctou (nord-ouest du Mali) qui était jusqu’à sa nomination fonctionnaire international dans une agence de l’ONU et qui fut chef d’un mouvement rebelle du nord du Mali dans les années 1990.

 

Autres ministres qui étaient fonctionnaires internationaux jusqu’à leur nomination: Mme Bouaré Fily Sissoko, à l’Economie et aux Finances (elle travaillait à la Banque mondiale à Bamako) et Mahamane Baby, à l’Emploi et à la Fonction professionnelle (qui travaillait en Allemagne dans un programme des Nations unies).

 

Parmi les ministres de la transition rappelés dans la nouvelle équipe, figurent le général Moussa Sinko Coulibaly, qui demeure à la tête de l’Administration du territoire (Intérieur), qu’il a dirigé d’avril 2012 jusqu’à la démission du gouvernement de transition, le 2 septembre, de même que les ministres Ousmane Ag Rhissa (Environnement et Assainissement), Bruno Maïga (Culture) et le colonel Abdoulaye Koumaré (Equipement et Transports).

 

Tièman Hubert Coulibaly, qui était chef de la diplomatie dans le précédent gouvernement, devient ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières.

 

Moussa Mara, actuellement maire d’une commune de Bamako, fait son entrée au gouvernement comme ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville. Il est le seul candidat battu au premier tour de la présidentielle (28 juillet) à avoir été nommé ministre parmi tous ceux qui avaient soutenu Ibrahim Boubacar Keïta, élu au second tour le 11 août.

 

Ibrahim Boubacar Keïta a prêté serment le 4 septembre pour un mandat de cinq ans et a nommé le lendemain comme Premier ministre Oumar Tatam Ly, un ancien de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

 

En prêtant serment, le nouveau président a identifié plusieurs priorités pour son quinquennat, estimant que la plus pressante était la réconciliation nationale dans son pays meurtri et mis à genoux par près de deux ans de crise politico-militaire.

 

Cette crise avait débuté en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, qui avaient ensuite été rapidement supplantés par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda.

 

Les jihadistes avaient pris le contrôle de cette vaste région une semaine après le putsch contre le président Touré, puis laminé la rébellion touareg et l’armée malienne avant d’être en grande partie chassés du Nord, à partir de janvier 2013, par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours.

 

Le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires et provoqué le déplacement d’environ 500.000 personnes.

 

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13 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Le gouvernement d’ouverture crée au Mali, après l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta comme Président de la République et le choix de Oumar Tatam Ly comme Premier Ministre, engendre un bon dosage entre diverses sensibilités.

    Un tel gouvernement, avec, en plus, un ministère de la réconciliation nationale, est un prélude à la réconciliation nationale, qu’il impulsera et pilotera.

    Avec une telle configuration, le dialogue pour la réconciliation nationale sera piloté par le gouvernement, à travers ce ministère de la réconciliation nationale, en liaison avec le médiateur et la commission dialogue et réconciliation du Mali.

    LES ASSISES NATIONALES ALIMENTERONT CE DIALOGUE.

    Une BONNE SYNCHRONISATION entre les trois entités (gouvernement, commission dialogue et réconciliation et médiateur) EST INDISPENSABLE pour des résultats probants, une paix et une réconciliation nationale durables.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  2. Petite analyse politique:

    Malheureusement, il y a un énorme gâchis dans la composition du gouvernement Tatam Ly I. Pourquoi tant de ministres pour un pays en crise dont on cherche l’efficacité et non le rôle? Selon moi, il aurait suffit 10 grands ministères pour révolutionner le monde politique:

    1- Ministre de la santé, du sport, des affaires sociales et humanitaires;
    2- Ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur;
    3- Ministre de la défense, de la sécurité et des anciens combattants;
    4- Ministre de l’intérieur et de la fonction publique;
    5- Ministre de l’économie, des finances, de l’emploi et de l’investissement;
    6- Ministre des affaires étrangères,et des maliens de l’extérieur;
    7- Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche;
    8- Ministre de la justice garde des sceaux;
    9- Ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme
    10-Ministre des mines,des infrastructures, des télécommunications et de l’innovation.

  3. Ce gouvernement est la preuve de l'alliance d'IBK avec les vampires, les vieux démons: la junte et Djoncounda

    Un responsable de l’ancien système qui a ruiné le Mali ne peut pas assainir le Mali. IBK a été élu sur la base d’autres critères que sa capacité à donner du nouveau sang à l’Etat, à assainir la gestion et à résoudre les problèmes.

    Ce gouvernement est le reflet de son passé (le retour d’anciens compagnons vautours comme Sada Samaké, Soumeylou Boubèye), la preuve de son alliance avec la junte putschiste qui s’est taillé la part de Lyon, de sa connivence avec Djoncounda.
    Ce gouvernement symbolise la renaissance du népotisme: des beaux frères de la femme d’IBK devenus tous ministres. Vous me direz qu’il a imité CMD ?

    Le plus grave, c’est la nomination de Zahabi Ould Sidi Mohamed, un ancien chef rebelle et un bandit de grand chemin à un poste vital comme celui le ministère des affaires étrangères.

    Le Mali est un pays qui vit de l’extérieur et la résolution du conflit dépend en partie de l’extérieur. Comment peut on oser nommer un vampire comme Zahabi ministre des affaire étrangères ?

  4. Ces personnes ne sont pas nouvelles j’estime cependant qu’elles sont capables de procéder au changement tant souhaité. Si elles arrivent à restaurer l’autorité de l’Etat par le respect des textes , réduire considérablement la corruption et réconcilier les maliens elles auront beaucoup fait.
    La réduction de la pauvreté est de loi la plus difficile car même le procureur a oublié dans son discours de parler de l’affranchissement des Magistrats du Pouvoir de l’argent.

  5. La preuve est maintenant faite que le gvnmt d’AOK avait en son sein de bons cadres qui ont fait la fierté du pays.Les nveaux amis d’IBK voulaient faire croire que AOK a mis le pays à genoux:IBK ne peut pas se départir du bilan d’AOK qu’il le veuille ou non car il en est aussi comptable

  6. Ces personnes pourrons peut être faire le changement sans être elles mêmes nouvelles. Elles sont du déjà vue à l’expection de certains dont le Pm qui a le visage de quelqu’un de très sérieux. Pour la bonne gouvernance il ne faut pas miser sur les seuls fonctionnaires internationaux car certains n’ont pas la compétence qu’on croit.

  7. Bonjour,
    Félicitations pour le choix du nouveau gouvernement du Mali.

    Certains peuvent critiquer sa constitution mais l’essentiel, c’est qu’il y ait eu un gouvernement d’ouverture intégrant des membres d’autres partis politiques et organisations, cas, par exemples, de Moussa Mara, Tiéman Hubert Coulibaly et Zahabi Ould Sidi Mohamed.

    Le choix de Zahabi Ould Sidi Mohamed est symbolique.

    Une autre ouverture est symbolisée par la création du ministère de la réconciliation nationale et du développement des régions du nord.

    J’aurai souhaité comme nom de ce ministère, ministère de la réconciliation nationale OU BIEN Ministère du développement communautaire.

    Peu importe, avec un tel gouvernement d’ouverture, les Maliens pourront s’unir autour de lui et envisager ensemble, dans l’unité, le développement durable du Mali pour le bien-être de tous.

    Souhaitons-leur plein succès pour le Mali d’abord.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  8. Sanogo doit faire un autre coup d`état tout suite pourquoi on l`a oubliée et pourtant c est grâce a lui que tout le monde a eu des postes

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