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Oumar Mariko est l'un des plus fervents opposants de Dioncounda Traoré.[/caption]
Jusqu'à quand Dr Oumar Mariko va-t-il comprendre que son discours et son intransigeance finiront par lasser ses concitoyens. Surtout dans le contexte actuel ?
Le bouillant député élu à Kolondiéba, Dr Oumar Mariko, non moins puissant Secrétaire général du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (SADI) vient de prouver aux yeux des Maliens qu'il sait aller au bout de ses logiques ! "
Pas de convention nationale, nous ne participerons pas au gouvernement ". Ce message était collégialement prêché avec la coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), le regroupement politique pro-putsch auquel appartiennent le Mouvement populaire du 22 mars (MP-22) et sa locomotive, le parti SADI. Seulement, le patron de la COPAM, le syndicaliste Hamadoun Amion Guindo a fini par opéré une pirouette pour dribbler l'ancien leader estudiantin. Défendant à cor et à cri la position selon laquelle il n'est pas opportun d'aller à un gouvernement d'union nationale tant que les Maliens ne se seraient pas assis pour se parler dans un grand débat sur les problèmes majeurs de la nation, le président de la COPAM a fini par lâcher son allié de SADI. M Guindo a heureusement compris que dans le contexte actuel du pays agonisant, il faut lâcher du lest pour apporter sa modeste contribution à la sortie de crise.
Toute chose qu'Oumar Mariko et ses amis n'ont pas compris au risque de lasser les militants de SADI, pressés de voir le Mali sortir de cette impasse sans devoir perdre du temps dans des diatribes inutiles. Il est presque établi aujourd'hui qu'une convention nationale sans un minimum de rapprochement des positions au sein d'une équipe gouvernementale de rassemblement sera une assise de pugilats.
Ainsi, après avoir perdu ses soutiens du côté de Kati, du côté de la primature, le parti SADI et le MP-22 viennent d'être abandonnés par la COPAM. Tant, l'intransigeance du révolutionnaire Mariko exacerbe souvent ses interlocuteurs et autres alliés. Espérons que l'homme fort de SADI, qui a fini par "
écraser" de son ex-ministre de président du parti, va se ressaisir. Mieux vaut tard que jamais. Surtout que certains cadres du parti SADI brûlent d'envie d'envoyer leurs CV à la primature.
Bruno D. SEGBEDJI