Au cours de cette rencontre, le mouvement a catégoriquement rejeté le contenu de l’accord qu’il présente comme les germes de la dislocation de l’unité nationale du Mali.
A l’entame de la rencontre, le conférencier, Pérignawa Sylla a rejeté le terme Azawad. Selon lui, le Mouvement du 22 mars s’inquiète vivement de la représentation régionaliste et ethnique que les signataires veulent introduire dans la vie politique nationale. ” C’est le début de la dislocation de l’unité nationale malgré les dénégations des tenants de l’accord du 25 février. Son fond est anti républicain, injuste et de caractère féodal”, a-t-il martelé. Poursuivant son allocution, le conférencier a indiqué que l’accord réinvente la roue et veut instaurer la décentralisation au nord et incidemment dans tout le pays.
” Notre pays en est à ces 20 ans de décentralisation. S’il existe des imperfections, il aurait fallu les signaler afin de leur apporter des solutions”, a-t-il demandé. M. sylla d’ajouter que l’accord veut réactiver et diligenter le processus de mise place de la 2ème chambre du parlement sous dénomination du Sénat, et en faire une institution dont les missions et la composition favorisent la surreprésentation des régions du nord dans les institutions nationales.
”Nous constatons d’une manière générale que cet accord loin de vouloir corriger les prétendues injustices faites aux populations du nord, tend plutôt à créer des situations de rente au sein de la République pour une catégorie de personnes ou de citoyens au nom de la couleur de peau, de leur origine régionale ou ethnique.
En conséquence, le Mouvement populaire du 22 mars appelle les forces patriotiques de notre pays à dénoncer l’accord d’Alger et à se mobiliser pour empêcher.
Siaka Diamouténé