Le MOSAD-Mali face à la presse : ” Notre démocratie trébuche ! “

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mosadLes responsables du mouvement pour la sauvegarde des acquis démocratiques (MOSAD-Mali) étaient face à la presse le vendredi dernier. Le président du mouvement Boubacar Boré, le secrétaire général, Eric Mody Koïté ont fait l’état des lieux du processus démocratique malien pour conclure que le changement promis par la nouvelle équipe dirigeante n’est que factice. La démocratie malienne trébuche “, a souligné le Secrétaire général du MOSAD.

 

 

La rencontre avait pour thème «La démocratie malienne et les défis des élections de 2013». L’exposé a permis au magistrat Dramane Diarra de dénoncer les failles du système institutionnel marqué par des élections lors desquelles les fraudes sont massives et marquées par l’achat des consciences, la manipulation des électeurs, les tripatouillages. A l’en croire, toutes les trois Républiques ont été marquées par les mêmes insuffisances et la classe politique semble impuissante à faire changer les choses.

 

 

Pour sa part, le président du MOSAD, Boubacar Bouaré, a souligné que le changement promis après la grave crise politico-sécuritaire de 2012-2013 n’est pas au rendez-vous. Il a cité la formation du gouvernement qui a vu les anciens collaborateurs des régimes précédents revenir à des postes stratégiques, la levée des mandats d’arrêt contre des criminels, la cooptation de ces terroristes comme députés du parti au pouvoir, etc.

 

 

A en croire, M. Boré, la dénonciation de ces faits n’a pas pour objectif de déstabiliser une autorité mais pour sonner l’alerte afin de rectifier le tir.

 

 

Le Secrétaire général Eric Mody Koïté a indiqué que le MOSAD se considère comme une sentinelle de la démocratie et se fait le devoir de dénoncer les irrégularités qui ne cessent d’entacher les élections au Mali, la corruption, les “cabales contre la justice“, etc. “Notre démocratie trébuche et nous devons nous ressaisir avant qu’il ne soit trop tard”, a-t-il précisé. Avant d’ajouter qu’en tant qu’acteurs de la révolution du 26 mars 1991, il est de leur devoir de tirer la sonnette d’alarme pour que tous les acteurs sociopolitiques se lèvent pour empêcher les fraudes massives, les hold up électoraux qui ne permettent pas que les choix du peuple soient respectés.

 

 

La parole a été ensuite donnée à des mandataires des listes électorales qui ont perdu les dernières législatives à Niono et dans d’autres localités. Ceux-ci ont dénoncé le verdict de la Cour constitutionnelle et ont fustigé les manœuvres du parti au pouvoir «pour élire vaille que vaille ses protégés».               

  Bruno D SEGBEDJI

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