Cette information a été donnée lors du débat national initié par le Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ) sur l’accord de prolongement de l’âge à la retraite entre le gouvernement et l’UNTM, qu’il a désapprouvé. Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne, Amadou Koïta invité pour l’occasion à rendre compte à la jeunesse les contours de cet accord, a rassuré que le gouvernement s’engage au recrutement massif de 37.000 jeunes à la fonction publique et aux collectivités territoriales de l’Etat pendant ce mandat soit le recrutement de 7.400 jeunes chaque année. C’était ce samedi dans l’après-midi au Carrefour des Jeunes.
En l’absence de son collègue du Travail, de la Fonction Publique, Chargé des Relations avec les Institutions, Raki Talla, le ministre de la Jeunesse, d’Emploi et de la Construction Citoyenne, Amadou Koïta a bien éclairé la lanterne des jeunes sur les contours de l’accord conclu entre le Gouvernement et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM).
Auparavant, sans langue de bois, Souleymane Satigui Sidibé, le président du CNJ a fait part de leur incompréhension sur cet accord entre le gouvernement et l’UNTM sur le prolongement de l’âge de départ à la retraite et le point relatif au recrutement massif de 8000 jeunes aux services publics de l’Etat.
De ce fait, leur désapprobation légitime se justifie par deux raisons. D’abord que ce quinquennat est dédié à la jeunesse comme l’affirmait le président de la République. Ensuite, leur non consultation en tant que faitière de la jeunesse avant d’aller à la signature de cet accord. Dans cette veine, il a soumis au ministre de la Jeunesse, d’Emploi et de la Construction Citoyenne leur désir que la jeunesse soit associée en amont à tous les grands chantiers et qu’elle soit informée et écoutée.
En guise de réponse, le ministre Amadou Koïta a de prime abord, salué cette initiative du CNJ qu’il qualifie de républicaine, démocratique et citoyenne puis, que ce mandat dédié à la jeunesse n’est pas un vain mot, ni un fruit du hasard.
Ainsi, il affirme que pour la préoccupation de la jeunesse a été prise en compte, suite à cet accord du gouvernement avec l’UNTM. Ainsi, le Gouvernement a initié un recrutement massif de 37.000 jeunes dans la Fonction publique et dans les collectivités territoriales de l’Etat pendant ce quinquennat dédié à cette dernière. Soit 7.400 recrutés par an contrairement au 1000 ou 800 qui se faisaient chaque année. Le ministre de préciser que cette mesure de recrutement massif est insérée dans cet accord.
Selon lui, cela est la matérialisation de la volonté politique du président de la République. Chose, dit-il, que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour l’insertion et l’épanouissement des jeunes. Et d’ajouter : « Nous envisageons (qui n’est pas mentionné dans cet accord du gouvernement et l’UNTM) de prolonger de 3 ans l’âge d’admission pour la fonction publique dont la catégorie A est de 40 ans pour que tous ces jeunes qui ont plus de cet âge peuvent avoir l’accès à ce concours ».
Lors de ce débat, le point sur la démission subite du directeur de l’Ecole Nationale d’Administration (l’ENA) a été évoqué. A ce propos, le ministre Koïta a été sans équivoque. Selon lui, le directeur de l’ENA a démissionné de son gré suite à l’information et le renseignement que le PM Maïga a réussi concernant le concours de cette année. Ces informations étaient de nature à discréditer la crédibilité du processus, d’où le désir exprimé du PM de l’annuler. C’est à cette réaction, dira le porte-parole du Gouvernement, que M. Keïta, a démissionné brusquement. Sans quoi, qu’il n’y a aucune autre raison.
Par Mariam SISSOKO