Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à propos du processus électoral : “La date des élections présidentielle et législatives en juillet doit être absolument respectée”

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Devant plusieurs députés maliens, au cours d’une récente mission en France, les représentants du Gouvernement français ont clairement exprimé leur désir de voir les prochaines élections présidentielle et législatives se tenir au moins de juillet, comme décidé par les autorités de la transition. Pour le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, il ne faut surtout pas reporter la date de ces scrutins.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius © AFP
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius
© AFP

Lors de sa récente mission à Paris, la délégation de l’Assemblée nationale du Mali a pris part à un débat introduit par le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault et qui a permis à la délégation malienne de constater que le consensus politique sur l’intervention militaire française dans notre pays résiste, un mois et demi après le début de l’opération contre les islamistes armés, le gouvernement, comme la majorité et l’opposition, soulignant désormais l’importance de stabiliser le pays.

La délégation malienne était composée du président Younoussi Touré, le 2ème vice-président, Assarid Ag Imbarcaouane, le 1er Questeur, Mahamadou Cissé, des députés Mme Haïdara Aïchata A. Cissé, Témoré Tioulenta, Abdoul Malick Diallo, Mme Camara Saoudatou Dembélé, Bô Niagaté, le Secrétaire général Dr Madou Diallo, le chef du protocole Amadou Coulibaly.

Pour le chef du gouvernement français, l’engagement de la communauté internationale était nécessaire pour gagner ce combat contre les groupes terroristes. Abordant le débat sur la reconstruction et le développement du Mali après les opérations militaires, il a relevé que cet engagement sera tout aussi déterminant pour la phase de stabilisation qui va s’ouvrir et qui se prépare déjà, tout en appelant la communauté internationale à se mobiliser.

Restaurer l’intégrité du Mali

Il  a, par ailleurs, affirmé que “tout sera fait” pour obtenir la libération des sept otages français enlevés le 18 février au Cameroun par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, ainsi que des autres Français otages au Sahel.

Il y a lieu de souligner que le Premier ministre français a réaffirmé la détermination totale de son pays à restaurer l’intégrité du Mali et s’est déclaré “ni surpris, ni étonné de la détermination” des groupes islamistes contre lesquels de rudes combats se poursuivent, notamment dans le nord-est du pays.

Il sera appuyé par son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a insisté sur la nécessité absolue que le processus électoral mis en place par les autorités maliennes puisse avoir lieu, pour permettre la stabilisation du pays. Pour le chef de la diplomatie française, la date des élections, présidentielle puis législatives en juillet, doit être absolument respectée. Au delà de cette date, la saison des pluies compliquerait ensuite considérablement les opérations électorales. Evoquant le dialogue entre les forces politiques maliennes qui se met en place, M. Fabius a notamment souligné que le drapeau malien doit pouvoir flotter partout, sur l’ensemble du territoire, excluant ainsi tout mouvement séparatiste, notamment parmi la minorité touareg.

Il ressort des débats que la durée de l’opération française passe notamment par la transformation de la mission de la MISMA, la force des pays africains, actuellement d’environ 3.500 hommes, en opération de maintien de la paix sous mandat de l’ONU. Le Conseil de sécurité devrait adopter une motion en ce sens dans les prochaines semaines, pour permettre cette évolution avant l’été.

Reconstruire le Mali libéré

Pour le Gouvernement français, le succès dans la durée de ce qui a été entrepris au Mali exige aussi une action résolue dans les domaines politique et économique. Il revenait d’abord aux Maliens eux-mêmes de recréer un cadre politique permettant à toutes les composantes du pays de refonder un socle démocratique indispensable à une paix durable.

Le Gouvernement français s’est félicité du consensus autour de l’opération militaire engagée le 11 janvier qui a permis aux forces françaises et africaines de chasser les islamistes armés de l’essentiel des localités du nord du Mali. Plusieurs orateurs ont, toutefois, mis en garde contre toute précipitation à préparer les suites de l’intervention militaire avant d’avoir réellement sécurisé le territoire.

Pour sa part, le député UMP, Bernard Deflessele, s’est inquiété de l’isolement de la France dans cette opération, tout en renouvelant le soutien sans faille de son groupe. Et, pour le socialiste Pouria Amirshahi, la France doit maintenant prendre la tête d’une coalition internationale pour la reconstruction du Mali. Il est à souligner que la présence à ces débats du président Younoussi Touré et de sa délégation a été saluée par une longue ovation de l’ensemble des députés présents à la séance.

Par ailleurs, le séjour français de la délégation parlementaire malienne a permis au Secrétaire général, Dr Madou Diallo, de rencontrer son homolgue frrançaise, Mme Corine Luquiens.

Cette séance de travail a permis à la délégation malienne d’exposer les besoins prioritaires de l’Assemblée nationale qui se trouve dans une phase de restructuration. Elle a, entres autres, développé l’aménagement de la Salle Modibo Kéita avec un système de vote électronique, l’opérationnalisation d’un site internet interactif, l’appui logistique et la formation, le besoin logistique pour renforcer l’efficacité du personnel et des parlementaires dans le cadre des reformes en cours.

Bruno D SEGBEDJI

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10 COMMENTAIRES

  1. On a tout intérêt d’organiser les élections à la date prévue, si on veut voir le bout du tunnel. Mais avant il faut dissoudre la junte et le mnla.

  2. La vérité est que le mois de juillet les paysans sont dans leurs champs, ils ne vont jamais laisser leurs champs pour aller voter, egalement le retour des refugiés celui qui connait le nombre plus 400 000 déplacés, c’est pas en 4 mois qu’ils vont retourner.

    Mais à vrais dit les maliens et les autorités françaises connaissent ce fameux président du mali. (parti socialiste PS en réunion discrète très fréquente avec IBK ). c’est le Cas de guinée Conakry et de Alassane outtara.

    Tant que le nègre est couché et main tendu on va mourir sous le dictat de celui qui donne et qui sauve.

    • Oui paraît-il que l’intervention de l’armée française était déjà planifier avec les plaidoyers de IBK même avant l’attaque de Kona.
      et puis Hollande et IBK ont une étroite relation, c’est la réalité des élections africaines. hélas!

      un Moussa Mara un jeune leader est mieux pour un pays comme le Mali mais hélas!

  3. Bonsoir,
    Le respect de la date des élections présidentielle et législatives au Mali, en juillet 2013, est lié à la volonté, à l’engagement et à l’implication de tous dans l’organisation et à une préparation minutieuse.

    Si on lance minutieusement le processus global, dès maintenant, ces élections se feront dans de bonnes conditions.

    Ce processus doit intégrer une préparation minutieuse des élections et un démarrage soutenu des travaux de la commission de dialogue et réconciliation.

    Une forte implication de cette commission aidera à la tenue d’élections paisibles.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  4. Ce grand colonialiste et sioniste français peut donner des injonctions aux fantoches du Mali pour la tenue impérative de cette mascarade électorale que l’Occident finance et validera.
    C’est normal et cohérent tout ça. Qui paye, commande!
    Des élections russes ou chinoises, il ne se permettrait pas une telle arrogance. Et pourquoi se gêner devant des nègres couchés et mains tendues!

  5. Ce grand colonialiste et sioniste français peut donner des injonctions aux fantoches du Mali pour la tenues impératives de cette mascarade électorale que l’Occident finance et validera.
    C’est normal et cohérent tout ça. Qui paye, commande!
    Des élections russes ou chinoises, il ne se permettrait pas une telle arrogance. Et pourquoi se gêner devant des nègres couchés et mains tendues!

  6. Les français peuvent se tromper sur l’attitude à adopter pour l’élection présidentiel au Mali; mais jamais les maliens ne doivent se tromper. Tout le monde connait bien les réalités; vous savez tous qu’en organisant l’élection présidentielle en Juillet, c’est aller droit contre le mur. Au delà des autres facteurs cités par d’autres, tels que la liste électorale, le retour des réfugies et des déplacés, la véritable menace, sinon le danger auquel on fera face, ce sera la mobilisation et par conséquent le taux de participation. En supposant que tous les détails techniques sont réglés, que tous les réfugies et déplacés ont rejoint leurs localités respectives, les maliens n’abandonneront jamais leurs champs pour aller voter. Ça ne sert à rien de faire élire un président par moins de 30 pour-cent des inscrits. Il faut absolument tenir compte de cette réalité pour décider du calendrier électoral.
    Que Dieu nous guide tous sur la bonne voie.

  7. BARA BEH AW BOLO DEH….!!!!!

    PEUT ÊTRE QUE FABIUS VA SE PRÉSENTER …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Moussa Ag,…JUILLET…C’EST DEMAIN…!!!!!!

  8. Franchement je suis contre cette mascarade d’élections qui se profile à l’horizon parceque pour stabiliser le pays afin que tous ces réfugés puissent rentrer au bercail,et ensuite pour avoir un fichier électoral digne de ce nom,ce n’est pas en 3 mois mais encore 12 ans au moins.Il ne faut pas se leurrer,la guerre n’est pas encore terminée.Maintenant si c’est pour recommencer les erreurs comme par le passé avec un président connu d’avance,c’est pas la peine sinon dans quelques années il faudra que vos vaillants militaires tchadiens et français reviennent sur leurs pas.Alors monsieur Fabius avec tout le respect que je vous dois,on se calme

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