Le ministre de la Sécurité Intérieure en 4e et 5e Régions : l’appel à la vigilance

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Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l'Intérieur et de la sécurité
Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l’Intérieur et de la sécurité

A Mopti et Ségou, Tiéfing Konaté a insisté sur le travail en synergie, la discipline, la rigueur, la collaboration de la population et l’adhésion totale à la feuille de route de la Transition

Le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le général Tiéfing Konaté, a effectué le week-end dernier une visite de trois jours qui l’a conduit à Sévaré, Mopti et Ségou.

Outre plusieurs membres de son cabinet, il était accompagné des chefs des services centraux relevant de son département notamment le directeur de la Gendarmerie nationale, le chef d’état major de la Garde nationale, le directeur national de la Police et le homologue de l’Office de contrôle des stupéfiants.

Dans les régions, le ministre a non seulement donné des consignes fermes de sécurité aux hommes en charge de cette question en cette période cruciale que notre pays traverse, mais a aussi pu jauger du niveau de sécurité dans les localités plus ou moins proches de la zone des combats.

A Sévaré, première étape de sa visite, le ministre et sa délégation ont, tôt le matin, tenu une rencontre à huis clos au PC opérationnel de la localité avec les responsables politiques et administratifs. On indique dans l’entourage du ministre qu’il a été question du renforcement des dispositifs de sécurité dans la zone sur lequel le ministre a insisté en appelant les autorités civiles et les forces de sécurité, tous corps confondus, à se donner la main pour chasser l’ennemi du pays.

Après cette rencontre d’environ une heure, Tiéfing Konaté a visité l’infirmerie du camp « Balobo » de la sixième région militaire de l’armée de terre. Il a pu discuter avec des blessés dont Kama Keïta, originaire de la région de Kayes. Kama Keita a été blessé lors du premier attentat suicide de l’histoire de notre pays commis par un kamikaze le 9 février à Gao.

Couché sur son lit d’hôpital, la jambe gauche plâtrée, l’homme, visiblement serein et décontracté, a serré la main du ministre qui a déclaré être « venu transmettre les salutations du président de la République et de l’ensemble du peuple malien pour l’ultime sacrifice que les militaires d’ici et d’ailleurs sont en train de consentir pour la défense de notre patrie ».

Avant de prendre congé des patients et médecins, le ministre a tenu à rappeler la nécessaire collaboration de toutes les forces dans lutte contre les terroristes et les narcotrafiquants qui ont envahi notre pays depuis environ un an. « Nous sommes et resterons tous ensemble. Il n’y a pas de cloison entre les forces, cette guerre que nous menons est une guerre contre les terroristes »,  a-t-il lancé avant de remettre une enveloppe symbolique pour la prise en charge des blessés.

Durant la rencontre qui a suivi, réunissant la délégation ministérielle, les responsables politiques militaires et les représentants de la société civile, le gouverneur de Mopti, Ibrahima Hama Traoré, a assuré de « l’adhésion totale de tous les cadres de la région aux objectifs spécifiques fixés par la feuille de route de la Transition c’est-à-dire le rétablissement de l’intégrité du territoire nationale et l’organisation d’élection libres et transparentes ».

Le gouverneur a insisté sur la réinstallation des services de sécurité dans les cercles concomitamment au retour de l’administration. « Le constat est qu’aujourd’hui les bureaux, le matériel de travail et les moyens logistiques sont détruits, les effectifs sont insuffisants et tout s’exprime en termes d’urgences », a résumé Ibrahima Hama Traoré. Il a, par conséquent, sollicité une augmentation des effectifs, la dotation en moyens logistiques et de fonctionnement et la reconstruction des bureaux et logements afin que les « services de sécurité s’attellent rapidement à la gestion de l’après-guerre ».

A Ségou, le général Tiéfing Konaté a également rencontré les hommes en charge de la sécurité dans la région. C’était en présence du gouverneur de la région, Thierno Boubacar Cissé, du maire, Ousmane K. Simaga, et de nombreux responsables de la sécurité de la localité.

Dans la capitale des Balazans il a été question du renforcement des mesures sécuritaires et de la nécessaire collaboration entre civils et militaires pour faire échec à d’éventuelles infiltrations dans la ville.

Sur ce point, le contrôleur général de police Djigui Konaré, le porte-parole des forces de sécurité, a avoué que l’occupation des régions nord et le coup d’Etat ont eu des répercussions négatives sur la chaîne de commandement et sérieusement entamé le moral des hommes. Des campagnes de sensibilisation et des cours de mise à niveau ont amené un relatif redressement qui a permis aux forces de sécurité de se mobiliser contre la progression des bandits armés vers le sud. Des patrouilles menées aussi bien dans les zones urbaines que sur les axes routiers ont aussi permis de réduire les braquages et les délits. Depuis septembre, des mesures de sécurité ont été prises à Ségou pour empêcher le passage d’étrangers (toutes nationalités confondues) vers Gao.

« Dans la région il n’y a aucune situation conflictuelle entre les différents corps. L’ensemble des forces de sécurité travaille en synergie pour la réussite de la mission. Il ne peut en être autrement car aucun corps ne peut prétendre à lui seul assurer cette mission de sécurisation des personnes et de leurs biens », a assuré Djigui Konaré.

Le ministre s’est rendu au chevet des blessés de guerre hospitalisés à Ségou où il a également fait un geste symbolique.

Durant sa tournée, le ministre a posé des exigences aux forces de sécurité : le travail en synergie, la discipline en leur sein, la vigilance et la rigueur. Partout, Tiefing Konaté a plaidé pour l’adhésion de tous à la feuille de route de la Transition dont les principaux objectifs sont la libération des régions occupées et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes.

Envoyé spécial

Mh. TRAORE

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Effort de guerre : Mopti VERSE plus de 137 millions de FCFA

Depuis l’invitation lancée à l’ensemble du peuple malien par le président de la République par intérim à participer à l’effort de guerre, la mobilisation des différentes couches sociales de notre pays ne faiblit pas. En marge de la visite qu’il a entreprise le week-end dernier à Mopti, le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le général Tiéfing Konaté a ainsi assisté à la cérémonie de remise d’une enveloppe de plus de 137 millions au titre de l’effort de guerre au gouverneur de Mopti,  Ibrahima Mama Traoré.

Cette somme regroupe la contribution des agents de l’Etat, des collectivités territoriales ainsi que celle des syndicats de la région dont les militants ont consenti des prélèvements sur leur salaire de février.

Outre les imams, pasteurs et prêtres qui ont réuni leurs communautés pour des prières, des ressortissants étrangers installés dans la région ont également participé à l’effort de guerre. C’est le cas d’Adama Guindo, un ressortissant du Burkina Faso qui offert 80.000 Fcfa.

Des familles et des communautés ont offert à l’armée une quarantaine de bœufs dans le même esprit.

Mh. T

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2 COMMENTAIRES

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  2. Il ne suffit pas de parler aux responsables.
    Il serait souhaitable de diffuser regulièrement des messages de mise en garde à la population par radio et à la télé.

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