Les députés se prononcent aujourd’hui sur l’épineuse affaire David Sagara. L’ancien ministre des Domaines sous la transition sera définitivement blanchi ou mis à la disposition de la justice dans l’affaire dite zone aéroportuaire.
La Commission ad hoc mise en place à l’Assemblée nationale pour enquêter sur la gestion de la zone aéroportuaire sous David Sagara, présente son rapport ce vendredi 27 avril. Dans une interminable attente, l’ancien ministre des Domaines sous la transition va finalement connaître son sort.
Il est reproché à l’ancien ministre des Domaines d’avoir cédé 36 hectares dont 20 hectares en bail, à des opérateurs privés comme Seydou Nantoumé de la société Toguna Agro-Industrie. Le premier ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Tiéman Hubert Coulibaly, qui a succédé à Sagara avait instruit la suspension de toutes les procédures concernant la zone aéroportuaire. S’ensuivra une décision d’annulation de vente, intervenue en début d’année 2014. David Sagara, Amadou Diallo, ancien directeur national des domaines, et Etienne Dioné, conseiller technique au secrétariat général du gouvernement, avaient entre-temps été inculpés.
Il y a bientôt trois ans, le contrôleur général des services publics avait épinglé l’ancien ministre et cadre de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), David Sagara, dans la gestion du domaine aéroportuaire. La conclusion des enquêtes avait relevé plusieurs insuffisances. Il s’agit des manquements et violations des textes et procédures qui régissent la gestion de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou.
Renvoyé à plusieurs reprises, le rapport de la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale sera finalement présenté aujourd’hui après avoir été reporté hier.
La conclusion de ce rapport est vivement attendue à la Codem. « C’est un dossier purement politique. Nous comptons sur l’Assemblée nationale pour blanchir David Sagara. C’est le vœu plus ardent du parti », a souligné Amadou Ombotimé, cadre du parti Codem. En cas d’inculpation de David Sagara, le parti du ministre de l’Education nationale pourrait quitter la majorité présidentielle, selon des sources.
Maliki Diallo