Pour certains Maliens, la crise du nord est la priorité à laquelle IBK et son gouvernement doivent s’attaquer, en premier, pour rétablir l’intégrité territoriale, la paix et redonner aux Maliens leur honneur et leur dignité bafoués par l’occupation des trois régions du nord. Par contre, d’autres estiment que le gouvernement dont le bilan, durant ces six derniers mois, est peu louable, se cache derrière cette crise pour se dérober des autres aspirations pressantes des populations.
Les attentes des Maliens sont nombreuses et diverses : la gestion de la crise du nord avec le rétablissement d’une paix durable, l’amélioration du quotidien des populations, la résolution des problèmes de l’école malienne qui vit ses pires moments avec des grèves des élèves et étudiants par-ci et des enseignants par-là, tous brandissant des revendications légitimes, nos universités et grandes écoles qui sont devenues des fabriques de jeunes diplômés sans emplois. S’y ajoutent la justice, la santé,… dont l’accès n’est pas équitable pour tous, l’armée qui a besoin d’être reformée pour pouvoir être en mesure d’assurer sa mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de protection des personnes et leurs biens… les attentes des Maliens sont nombreuses, diverses et pressentes.
Mais, au regard de tout ce qui a été fait durant ces six derniers mois, on s’aperçoit, facilement, que la crise du nord noie les autres priorités du gouvernement.
Dans tous les discours officiels, c’est la crise du nord qui est évoquée étant le frein aux autres priorités qui font pourtant partie des causes pour lesquelles les Maliens ont porté IBK au pouvoir.
Cela a d’ailleurs été matérialisé par la création d’un ministère délégué à la Réconciliation et au Développement des régions du nord.
La création de ce département à fait l’objet de vives critiques au sein de l’opinion nationale car certains ont, en son temps, qualifié cela comme une manière pour le gouvernement de prioriser les régions du nord sur les autres.
Certains, sous la colère, avaient indiqué que toutes les régions du Mali ont besoin de développement puisque le sous-développement n’est pas l’apanage des seules régions du nord pour qu’on y consacre un département ministériel.
Aussi, les populations d’aucune de ces autres régions qui croulent aussi sous le joug du sous-développement avec l’enclavement, le manque d’infrastructures de base… n’ont jamais pris des armes pour faire une quelconque revendication.
Mais, ces raisonnements seront vite battues en brèche par d’autres qui expliquent cette politique du gouvernement comme une manière de faire du développement des régions du nord une priorité en raison de la crise que le pays vient de traverser, causée par une rébellion où les populations Touaregs justifient leur velléité sécessionniste par le manque de développement dans leur localité. Mais aussi, par « leur mise à l’écart dans les projets de développement par les différents régimes qui se sont succédés au Mali ». Vrai ou faux ?
En tout cas, la crise du nord est véritablement la priorité qui noie les autres.
Ce qui est d’ailleurs profitable à certains membres du gouvernement en panne de politique dans les départements ministériels où ils été parachutés sans véritable compétence dans les domaines à eux confiés.
Une personnalité politique bien connue de la place déclarait, tout récemment dans la presse que la plus grande crise que connait le Mali, aujourd’hui, c’est la crise économique car l’argent se fait rare.
Selon elle, c’est à cela que les autorités doivent s’attaquer en premier car, quand il s’agit de la crise sécuritaire, on peut prendre des armes pour aller chasser l’ennemi. Mais, lorsqu’on fait, on n’a pas la force pour se battre.
« Au Mali la vie coûte trop chère et le gouvernement doit tout faire pour améliorer le quotidien des Maliens », avait-elle laissé entendre.
Un gouvernement…. en panne
Le front social, où, les syndicats avaient tu leurs revendications, par patriotisme, commence à se mettre en ébullition. Les grèves se multiplient. Dans toutes les corporations. Au niveau de l’école, les syndicats des enseignants du fondamental comme du supérieur sortent de leur silence.
L’insécurité bat son plein, tant dans les villes que dans les campagnes. Pas un jour sans que nos concitoyens ne soient agressés, voire tués par des bandits se pavanant, tranquillement, dans les rues, comme en territoire conquis.
Rares sont les familles qui parviennent à s’octroyer trois repas par jour. Les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur.
Et dans ce contexte, un remaniement ministériel n’est ni un luxe, ni une nécessité. C’est une urgence… urgente pour sortir le pays de cette situation. Car nombreux sont les ministres qui ont déjà montré leurs limites durant ces six mois puisqu’à ce jour, certains n’ont pu poser un acte concret dans leur domaine.
Même si le président IBK refuse de regarder la réalité en face, dans ce contexte, un remaniement ministériel est nécessaire pour mettre en place un gouvernement qui pourra s’attaquer véritablement aux priorités des Maliens. Un gouvernement avec un programme bien ficelé qui ne se cachera pas derrière la crise du nord pour se dérober des autres priorités des Maliens.
Georges Diarra
Je veux dire qui l’ont elu
En tout cas IBK, Karim et Isac ainsi que leur famille ont plus des 3 repas par jours. Tanpis pour les autres maliens qui l’eont eluent.
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