Le Mali et la fraude électorale : Sidi Diawara analyse

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Election  2012 : Au Mali pour les élections générales de 2012, il est bien possible d’organiser un scrutin  avec zéro fraude. Cela devient possible quand tous les acteurs acceptent  cette proposition facile, simple et peu couteuse pour le budget national.

Une période électorale apporte toujours de l’effervescence dans la vie politique d’une nation qu’il s’agisse d’une vieille démocratie comme les Etats Unis d’Amérique ou de « jeunes démocraties » que sont la plupart des pays africains qui font désormais la pratique des élections multipartites. En Afrique au sud du Sahara nous avons depuis 20 années maintenant des élections qui se tiennent à des échéances régulières ; tantôt des présidents  élus pour la première fois, tantôt  d’anciens présidents « confirmés » chaque fois. Il semble que chaque élection en Afrique comporte le risque croissant d’implosion de l’Etat ou de partition du pays du simple fait d’une-quasi absence de confiance entre acteurs et ceci demeure un élément structurant les rapports entre acteurs du jeu politique. Mieux, il nous parait certain que le coût de plus en plus croissant des élections en Afrique, ne rime pas nécessairement avec la qualité que nous en attendons. Cette situation viole la conscience de ceux d’entre nous préoccupés par l’état endémique de pauvreté dans ces pays. Et pourtant, les dispositifs électoraux ne cessent de se perfectionner au plan technologique. Quel paradoxe ? Dans les élections au Mali comme ailleurs en Afrique au sud du Sahara, ce sont les partis politiques qui commettent de la fraude et après se retournent pour se présenter en victimes. Bien évidemment certains partis par rapport à leurs moyens financiers ou leur position dans le gouvernement peuvent frauder plus et en obtenir plus de votes indus. Je ne veux pas absoudre l’administration dans toutes ses composantes ou tous les actes qu’elle pose, mais j’insiste : la fraude électorale, c’est d’abord et avant tout une entreprise des partis politiques. Entre 250 et 300 requêtes avaient été introduites contre les résultats des élections législatives de 2007. Le président de la Cour Constitutionnelle d’alors, dans sa déclaration liminaire lors de la proclamation des résultats définitifs dira « “J’ai lu avec beaucoup d’attention les 250 à 300 requêtes qui nous ont été présentées. Je voudrais le dire avec beaucoup de sincérité qu’à travers cette lecture, j’ai eu le sentiment profond que beaucoup d’acteurs politiques, des candidats de tous ordres,  de quelque bord que ce soit,  se sont installés à demeure dans la fraude “. Venant du président de la Cour Constitutionnelle, la gravité de la situation ne pouvait être mieux décrite.

Les élections se modernisent de plus en plus avec des cartes d’électeurs biométriques, infalsifiables, avec photo en couleur, fichier électoral informatisé, système de géo- spatialisation utilisé pour le découpage électoral et l’emplacement des bureaux de vote, vote électronique, transmission et traitement informatisé des résultats en temps réel etc. mais en Afrique on continue de se plaindre et on n’est jamais suffisamment préparé quand bien même les élections se tiennent à des échéances précises et qu’un processus commence lorsqu’un autre clôture.

Alors je voudrais proposer qu’on revienne à un système « primitif » de choix de nos futures dirigeants pour économiser nos maigres ressources et nous éviter les plaintes « déjà entendues » et même préparées en avance. Imaginons que Toumani Diabaté et Oumou Sangaré sont candidats à la présidentielle de 2012. Ces deux artistes que j’aime beaucoup seront invités à passer dans chaque quartier de Bamako à une heure et un lieu précis, la population sera informée en avance. Ce jour, Oumou ne chantera pas, Toumani ne jouera pas sa cora non plus. Pas de campagne le jour du vote ! Ils se mettent à 5 mètres d’écart l’un de l’autre, un griot de moindre envergure dira aux populations: « que ceux qui veulent de Oumou Sangaré se mettent en rang devant elle ; ceux qui veulent de Toumani Diabaté, faites de même ». Il y aura un peu de chaos pour 10 minutes et lorsque la foule se sera calmée et que chacun s’est mis dans le rang de son choix, l’imam et le chef de quartier seront invités à compter les partisans de l’un et de l’autre. L’envoyé de l’administration consigne tout cela par écrit. Oumou et Toumani contresignent. Les résultats sont définitifs, rapides, pas de fraude, pas de liste électorale, pas besoin d’observateurs internationaux, pas besoin de la Cour Constitutionnelle pour prononcer quoi que ce soit. On rentre à la maison.

N’est-ce pas tout simple ? Primitif ça l’est. Mais je parie que lorsqu’on rentre à la maison on se battra dans le quartier. Les « non-griots » qui auront choisi Toumani Diabaté seront vus en « nobles traitres », les ressortissants du Djitoumou qui auront choisi Oumou seront bien inquiétés pour avoir choisi le Ouassoulou etc. Voyez-vous ?On manque vraiment de perspective !Lorsque la technologie ne peut pas aider quelqu’un et que les comportements demeurent primitifs, alors autant utiliser les méthodes primitives pour résoudre les problèmes du primitif, cela nous permet d’économiser.

Je provoque, bien sûre, pour nous amener à développer une nouvelle perspective de nos élections et notre mode de gouvernance en général. Il est matériellement impossible de réaliser une telle opération « primitive » sur l’ensemble du territoire national.
Sidi    Diawara

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4 COMMENTAIRES

  1. Sidi DIAWARA vous avez raison sauf que le scrutin perdra son caractère
    SECRET: tout le monde sait pour qui chacun a voté!Moi je propose que la l’équipe de Siaka SANGARE accepte notre centaine de radios libres dans les salles de dépouillement.Ces radios se chargeront de retransmettre en temps réel, les résultats provisoires finaux puisque
    c’est au moment de la transcription de ces résultats qu’il y a des fraudes.Chacun saura alors que le candidat Mamadou qui est battu à Dio,Kati et Néguéla par Oumar avec tant d’écart chaque fois ne peut pas être gagnant dans la région!Et annuler systématiquement les résultats des bureaux où il y aurait eu bourrage des urnes (nombre de bulletins supérieur au nombre de votants). 😉

    • Dogofaring Sambou, hier tu m’as laisse un mot sur l’epouse de MAT ou Madani Tall que j’ai appelee “proie facile” c’est pour faire un manquement a une femme mais au contraire caracteriser comment la societe est tres dure avec les femmes maliennes qu’elle donne a des ecerveles comme Madani Tall une epouse-cousine en mariage force. Je disais qu’un mariage de ce genre est incestueux et est contre la genetique humaine et la science. Tu as vu aujourd’hui que Madani qui etait parti a Gao ou je ne sais ou pour faire de la fanfaronade est parti lancer “sa campagne presidentielle” dans une mosquee en disant qu’il faut prier pour la paix au Nord alors qu’il fasait la grande gueule il y a seulement deux semaines en accusant de laches toutes les populations du Nord du Mali. Mais aller se cacher dans une mosquee ne va pas le sauver, il va vers sa derive car Tonton ATT est parti deja et comme on le dit en bamanan “ni kele sera dou dala maribayassa don te magogne”. Ce Sidi Diawara est tres primitif, il doit avoit un ane hybride pour te rejoindre dans la douce France.

  2. Veritablement ce Sidi Diawara est tres primitif, avec des idees racistes et segregationistes de ce genre le Mali ne sera jamais une Republique et une democratie.

  3. Ecoutez les fraudes sont inevitable par tout au monde surtout chez nois mali
    donc ne nous fatigue pas a avec analyse bidon

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