Le Mali d’ATT : Le temps a donné raison à Moussa Traoré !

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En renversant le régime monopartiste Udpm du général Moussa Traoré en 1991, le peuple malien ne doutait un seul instant qu’il faisait œuvre utile, à travers sa quête des libertés, de toutes les libertés, y compris celle de la conquête et de l’exercice du pouvoir politique. On ne voulait plus admettre le règne d’un clan au mépris de la volonté du plus grand nombre.
Moussa Traoré a tiré sa révérence après un séjour clément de dix longues années entre Koulikoro, Markala et Bamako. Il laissa entre les mains de ses tombeurs un pays aspirant à la pluralité des partis politiques, à un partage sans exclusive du pouvoir tout court, mais fort des valeurs sociétales à travers lesquelles le Mali de toujours se reconnaissait.

La notion de la famille, l’autorité du père, l’humilité et la sagesse de la mère, la soumission et le respect des enfants à l’endroit des aînés.
Dans les services publics, la valeur morale et professionnelle des chefs était connue et acceptée par tous. Le sérieux et le dévouement à la cause du pays étaient classés dans le domaine des sacerdoces.

Contrairement à la mauvaise image répandue, l’homme malien, chef de famille ou de service n’était en réalité riche que de sa vertu.
Le sens de la responsabilité, l’honneur et la dignité de la famille et du devoir bien accompli étaient la raison principale de leur existence.
Ceux qui étaient nommés aux plus hautes fonctions de l’Etat (Ministres ou Directeurs généraux) assumaient leur charge avec honneur dignité et intégrité.
Le Malien, pour tout dire, aimait son pays et ses lois et se dédiait à toutes les bonnes causes. Des valeurs hélas disparues à jamais depuis l’avènement du pluralisme politique et son corollaire de prostitution des mœurs à tous les niveaux.

Aujourd’hui, le Malien en général et les cadres en particulier se soucient plus de l’homme qui assure leur promotion que de la tâche à eux confiée.
La laudation et le zèle sont devenus les meilleurs moyens de se faire de la place au soleil. L’honneur, la dignité sont relégués au second plan.
En ce qui concerne l’exercice démocratique et pluriel du pouvoir politique pour lequel tant de vies ont été sacrifiées, on n’est pas sorti de l’auberge.
Ce qui se passe dans le Mali d’ATT honore Moussa Traoré, un homme qui avait été crédité de tous les pêchés, donc un obstacle à l’avancée du Mali.  


SORY HAIDARA

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