Le Mali dit travailler à un nouveau calendrier de transition

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BAMAKO (Reuters) – Le gouvernement de transition malien a assuré mercredi travailler avec des membres de la Cédéao, de l’Union africaine et de l’Onu à la mise en place d’un nouveau calendrier en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé le mois dernier de sévères sanctions diplomatiques et commerciales au Mali après la décision de la junte militaire, arrivée au pouvoir à la faveur de deux coups d’Etat en 2020 et 2021, de repousser à 2025 la tenue des élections initialement prévues à la fin du mois.

Les autorités de Bamako, qui sont aussi en conflit quasi ouvert avec la France et ses partenaires européens, ont dit depuis travailler à l’élaboration d’une nouvelle charte de transition qui pourrait ouvrir la voie à la tenue d’élections avant cette date, sans toutefois prendre d’engagement clair à ce sujet.

Les dirigeants de la Cédéao se sont de leur côté dits prêts à alléger progressivement les sanctions, dont la fermeture des frontières et la limitation des transactions financières, si les autorités maliennes s’engagent sur un calendrier plus acceptable.

Ils citent en exemple le cas du Burkina Faso voisin, lui aussi théâtre d’un coup d’Etat et qui s’est engagé à coopérer avec le bloc pour rétablir l’ordre constitutionnel, échappant ainsi aux sanctions.

“Dans le cadre du dialogue avec la Cédéao, l’Union africaine et la communauté internationale au sujet de la conduite de la transition, le gouvernement du Mali a mis en place un mécanisme de concertation”, a-t-il fait savoir.

L’objectif de ce mécanisme est de “concilier les aspirations des Maliens et les demandes de la communauté internationale”, en particulier en adoptant un calendrier de transition faisant consensus, a ajouté le gouvernement.

Après avoir multiplié les déclarations incendiaires contre la Cédéao, les autorités maliennes ont demandé lundi à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de lever les sanctions “inhumaines” qui visent le Mali en raison de leur impact sur sa population.

(Reportage Tiemoko Diallo, version française Tangi Salaün)

 

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