Le Mali demande à l’ONU “d’agir vite” pour autoriser la force internationale

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Ban Ki-moon, le 26 novembre 2012 à Vienne
© AFP

Le Mali a réclamé mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU “d’agir vite” pour autoriser le déploiement d’une force internationale afin de réconquérir le nord du pays, contrôlé par des islamistes, au cours d’un débat au Conseil de sécurité.

De son côté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a rappelé qu’il préférait une approche prudente et progressive, avec pour priorité la négociation avec certains des groupes qui contrôlent le Nord.

Le Conseil, saisi d’un plan d’intervention de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), doit se prononcer prochainement sur cette opération internationale sur la base d’une résolution préparée par la France.

“Nous voulons souligner l’urgence du déploiement de cette force”, a martelé la représentante malienne, Mme Traore Rokiatou Guikine, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine.

“Le quotidien de la population malienne, a-t-elle déclaré, s’appelle flagellations, amputations, exécutions sommaires enrôlement d’enfants soldats, viols, lapidations”.

Elle a fait valoir que Bamako ne cherchait pas à “combattre une minorité ethnique”. Selon Mme Traore, la minorité touareg (4% de la population totale du pays mais 35% de celle du Nord) n’est pas marginalisée et “toute la communauté touareg ne soutient pas cette rébellion”.

Tout en disant “partager un sentiment d’urgence”, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques Jeffrey Feltman a répété que l’intervention devait être un “dernier recours”, se référant au récent rapport de M. Ban.

Selon M. Feltman, il faut d’abord assurer un dialogue national à Bamako, poursuivre la négociation avec les groupes du Nord qui renonceraient au terrorisme et entrainer l’armée malienne. Face à cette crise, “la réponse internationale doit être multiforme et bien mise au point”, a-t-il dit.

Le rapport de M. Ban met en garde sur le recours à la force, qui “pourrait aussi risquer de ruiner toute chance d’une solution politique négociée”.

Le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et MNLA, qui ont discuté directement pour la première fois, se sont engagés mardi à Ouagadougou à un “dialogue” basé sur le respect de l’intégrité territoriale du Mali et le rejet du “terrorisme”.

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4 COMMENTAIRES

  1. Aparament, le mali a totalement abandone sa partie nord au mains des islamistes. Il attend la communaute internationale! Comment atendre la communaute internationale? Si elle voulait nous aider, elle l’aurais fait rapidement vu l’urgence; mais pluto on recois des insultes: nous sommes deja dans le risque quand ban ki moon parle d’hypothetiques risques. Nous sommes deja victime mais ban lui parle de negocier pour eviter de faire de victime. Vraiment ignorance quand tu nous tient. Meme si vous etes plus puissant que nous, soyez au moins logique, ayez un peu de bon sens dans vos arguments maitre Ban.
    Notre guerre nous la fairont, mais ne vous plaignez pas si l’afrique aussi a son tour demande 50- 50 dans ses contrats d’or, de petrole et autres. Ne vous etonez pas si vous demande de plier vos bagage de chez nous.

  2. L’objectif de notre gouvernement n’a jamais été de finir avec cette communauté étant donné qu’elle est Malienne mais de la faire comprendre la position dont elle occupe dans une stratégie de nuisance contre notre développement dans le concert des nations émergentes.
    En un mot les touaregs ont toujours été les pions des nations égoïstes pour empêcher le Mali de bondir comme un grand voir même l’Afrique mais certains Salopards ne comprendront jamais car les têtes ne sont pas au même prix pour voir clair et comprendre les magouilles internationales.

  3. Chers Maliens prennez votre destin en main!!!les autres ne combattront pas à votre place!!!

  4. Les Maliens qui ne sont pas plus belliqueux que d’autres, savent absolument tout de la négociation avec les dirigeants du MNLA et d’Ançardine pour l’avoir pratiquée jusqu’à l’indigestion depuis des décennies. Il est vrai que les rebelles d’alors – dont nombre sont toujours là – étaient engagés sous d’autres étiquettes, dans des configurations d’alliances différentes mais le résultat a été invariable : ni les accords, ni les concessions, ni la décentralisation, encore moins l’impunité tacite octroyée n’ont réussi à empêcher les mêmes protagonistes de tirer tout le profit possible des avantages concédés puis de reprendre les armes à la moindre occasion et de tuer pour imposer des vues de plus en plus maximalistes jusqu’à cette ultime fiction d’un Etat indépendant sur un territoire où ils sont ultra-minoritaires.

    A lire obligatoirement l’analyse de Solo dans l’Essor: http://www.essor.ml/analyse-la-guerre-a-tout-prix.html

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