Le mali de la démocratie a la «scandalocratie» : L’inertie coupable des autorités pour arrêter la gabegie

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Carte du Mali - Pauvre
Carte du Mali

Après la sanglante Révolution de Mars 91, le Mali a tourné de façon exemplaire la page noire de la dictature militaro-fasciste des 23 années de règne sans partage du Général Président Moussa Traoré. La Démocratie qui naquit à la suite des premières élections générales de 1992 qui portèrent le panafricaniste Alpha Oumar Konaré au pouvoir donnèrent ainsi la parole au Peuple afin qu’il décida de son avenir en choisissant les hommes et les femmes à même de gérer les affaires de la cité. Cette méthode de gouvernance qu’est la Démocratie voulue par le peuple souverain a pour fondement essentiel  l’alternance et le renouvellement constant de la classe dirigeante au pouvoir. En En dépit de ces insuffisances, la Démocratie apparait encore et toujours aujourd’hui comme le meilleur système politique qui soit mieux que la monarchie, le despotisme, la dictature et le fascisme. Aussi, qu’il plaise de comprendre que les critiques du système de la Démocratie n’ont d’autres desseins que d’en améliorer la pratique politique. Tropicalisant cet exercice d’évaluation, on peut dire que le  bilan des 23 années de Démocratie est peu reluisant. L’espoir que son avènement a suscité est entrain de céder la place au désespoir.  L’exemplaire démocratie malienne, naguère citée comme modèle en Afrique est embourbée aujourd’hui dans une gouvernance à scandales qui pourrait finir par en emporter l’espoir. De Alpha à IBK en passant par ATT, le panier de la ménagère attend toujours le changement.

 

Le Mali démocratique a 23 ans, que de chemins parcourus, mais aussi que d’énergie et de ressources dilapidées. Aujourd’hui le sentiment général qui se dégage est la déception. La démocratie acquise au prix d’énormes sacrifices qui était censée être la solution aux problèmes du pays a fini par plus exacerber la mal gouvernance, la corruption et la crise de l’école. Au lieu d’en être la thérapie, elle en est devenue le problème, pas parce qu’elle n’est pas un bon système de gestion, mais parce qu’elle est devenue un instrument entre les mains d’une élite mafieuse, sans foi ni loi qui s’enrichit de façon égocentrique au détriment des intérêts du plus grand nombre. Loin de nous l’esprit de dresser un bilan exhaustif, nous voudrions seulement apporter ici notre pierre à l’édifice commun en dénonçant les tares de notre démocratie pour qu’elle devienne ce qu’elle devait toujours être, un instrument au service du bien-être de tous.

 

Alpha Oumar Konaré de 1992 à 2002 : Premier président du Mali démocratique, il gouverna le pays avec grandeur et patriotisme. Sous son règne la voix du Mali était audible aux foras du monde, il entreprit des réformes courageuses et inédites dans plusieurs domaines tels que la Santé avec le PRODES, la Justice avec le PRODEJ et l’Education avec le PRODEC. Des programmes décennaux qui permirent de jeter les bases de la plupart des projets d’aujourd’hui. Mais de l’avis de tous, sa gestion aura pêché dans deux domaines clés à savoir : l’Education et  une certaine corruption des hommes politiques qu’il pas réussi à freiner. Pendant dix ans, l’école est restée dans la rue. Les hommes politiques l’ont instrumentalisé et les années blanches succédèrent aux années tronquées. En dépit des énormes efforts dans la dotation d’infrastructures scolaire et universitaires, l’école ne se relèvera pas au corps défendant du fils de l’enseignant émérite, l’époux de l’enseignante et enseignant lui-même. Sous son mandat, le Mali aura construit plus d’écoles qu’il l’en a été de l’indépendance à 1992. Mais des réformes comme la Nouvelle Ecole Fondamentale (NEF) et la Nouvelle Ecole Malienne (NEM) mal comprises et mal mises en œuvre finiront pas créer le rejet d’un système déjà malade sous la dictature.  Le second talon d’Achille du régime d’Alpha aura été la prolifération des milliardaires de la Démocratie. En dix ans, l’héritage du système GMT a fait des milliardaires fonctionnaires. Dans son discours d’adieu à la Nation, le président Konaré reconnaitra lui-même de façon implicite sa part de responsabilité morale dans cette gouvernance. Il exprima tout son regret de n’avoir pas pu changer l’homme malien et de n‘avoir pas eu le temps, la stabilité et l’accompagnement des hommes politiques pour entreprendre les réformes nécessaires voir indispensables pour un véritable ancrage démocratique.

 

Amadou Toumani Touré de 2002 à 2012 : Succédant à Alpha Oumar Konaré en 2002 le vainqueur au second tour d’un scrutin qui aura vu pour la première la participation record de plus de 20 candidats, le Général révolutionnaire vint alors se vêtir du manteau civil de démocrate. Avec des préjugés favorables, M. Touré, contrairement à son prédécesseur, a eu le soutien de toutes les forces vives de la Nation. Ainsi commença le nouveau concept de gestion à la malienne : le consensualisme ou la démocratie consensuelle. La mise en œuvre de ce concept a livré le pays à la corruption, à la délinquance financière, au népotisme et au clientélisme. L’école déjà malade est devenue un champ de bataille où les plus forts imposaient leurs lois aux plus faibles et où le mérite n’était nullement récompensé. Les diplômes maliens se vendirent comme des cacahuètes. Par ailleurs, la présidence de la République, première institution du pays sera totalement banalisée. La culture de l’impunité et de la médiocrité prirent rang de cité. Ainsi, face à la corruption de plus en plus inquiétante, le premier magistrat n’aura lui-même d’autres mots que de dire qu’il n’humiliera pas un chef de famille en public. Ainsi les rapports de cette institution du Vegal, dont il est le père fondateur finiront dans les tiroirs de bureau sans suite. Les médias d’Etat, l’ORTM et l’Essor, au lieu d’informer, de former et de sensibiliser l’opinion publique deviendront des instruments de propagande à outrance au service du couple présidentiel et de leurs affidés. Et le coup d’Etat inattendu du 22 mars 2012 ne fit alors que la conséquence du laxisme, de la mal gouvernance et surtout de la banalisation des institutions. Ainsi fut la République sous ATT dont le bilan, en dépit de tout, reste enviable eu égards aux grands travaux d’infrastructures qu’il a pu réaliser.

 

Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir depuis 2013 : 3e Président démocratiquement élu, jadis connu pour sa rigueur et sa fermeté, devra son élection grâce à ces préjugés favorables d’homme de poigne. Ainsi, le peuple qui le découvrit sous Alpha et qui l’admira pendant six longues années à la Primature, n’hésitera pas un seul instant de lui confier les rênes de sa destinée et de la plus belle manière. Sa victoire éclatante qui frisa le plébiscite a été un signal fort du peuple à l’endroit de celui qui s’est tout le temps « victimisé »  de trahison. Mais quelques semaines seulement ont suffi pour découvrir le vrai visage de l’homme. Son investiture inédite en grandes pompes et en deux phases à la douleur de nos maigres ressources, le partage du gâteau symbolisé par la composition de son premier gouvernement ont fini par laisser beaucoup de ses fans pantois. Le beau et séduisant slogan de campagne : «  Le Mali d’abord » est devenu ma famille d’abord. Le « bonheur des Maliens » a tourné au malheur des maliens et l’ « honneur des maliens » au déshonneur des maliens. Cette politique de la promotion de la famille présidentielle s’est poursuivie jusqu’au sein des institutions de la République. En deux petites années seulement de gouvernance, le régime IBK est devenu celui des scandales à répétition dont les plus connus restent : l’achat du Boeing Présidentiel et des équipements militaires pour les Famas, la rénovation de la résidence privée, du palais présidentiel, l’achat des engrais frelatés et tout récemment ce document du parti PARENA faisant état d’une autre arnaque, celle de l’achat des 1000 tracteurs. A cela, il faut encore ajouter les manques à gagner de plus de 153 milliards de nos francs signalés par les rapports du Vegal.

Et la résolution de la crise au nord du Mali qui fut l’une des grandes motivations de son plébiscite est loin de connaitre son épilogue. L’Accord de paix de Bamako issu du processus d’Alger est en panne et confirme les réserves faites par bien de nos compatriotes sur son incapacité à asseoir une paix définitive au Mali. Et tant qu’elle n’est pas résolue, tant qu’il ya pas de stabilité le pays ne pourra jamais se tourner vers son développement. Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, le président a encore trois ans pour nous prouver qu’il était bien la solution et non le problème. Trois ans donc s’offrent à lui, pour réparer les erreurs d’un mandat qu’il a lui-même reconnues. L’avenir de l’homme politique malien est dans la réussite du mandat d’IBK. Alors qu’il plaise à Dieu de lui donner la force, l’initiative, l’engagement mais aussi et surtout ce patriotisme qui parait toujours dans les grands discours qu’il tient. Nul ne souhaite l’échec de son mandat et nos critiques n’ont d’autres buts que de le maintenir éveillé sur les vrais défis du moment. Le Mali est notre seule fierté.

 

Au regard donc de tout ce qui précède, de Alpha à IBK en passant par ATT, en 23 ans de pratique démocratique, la moisson n’aura été que très maigre. Ni les grandes réformes institutionnelles, ni la formation de l’homme malien, encore moins la lutte contre les maux et les tares de notre société qui entravent si gravement notre développement n’ont encore prouvé leur efficacité. Le sentiment général partout de la grande majorité des maliens, toute démagogie mise à part, est aujourd’hui la DECEPTION mais aussi l’espoir parce que IBK est un homme de parole et il fera ce qu’il a dit. Attendons de voir.

Yousouf Sissoko

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94 COMMENTAIRES

  1. malien deen
    ATT est revenu au pouvoir par défaut.IL a profité de la mésentente des hommes politiques,surtout au sein de l’ADEMA,pour s’installer au pouvoir.
    Il avait pour seul projet le consensus.Il a le mérite de montrer aux maliens la vraie nature des hommes politiques:DES OPPORTUNISTES.
    Ayant voulu travailler avec tout le monde,son échec est l’échec de toute la classe politique.
    TOUTES LES GRANDES FORMATIONS POLITIQUES SE SONT ABAISSÉS À SON NIVEAU Y COMPRIS CELLE D’IBK.
    L’ÈRE D’ATT A RÉVÉLÉ L’HOMME CONTEMPORAIN MALIEN:chacun pour soit,tant pis pour l’intérêt général.
    Faut il rappeler qu’on l’a soutenu jusqu’à sa chute.
    Ce n’est pas un mouvement populaire qui l’a fait partir.
    Aucun homme politique,à part OUMAR MARIKO,n’a demandé à manifester contre ATT.IL a été soutenu jusqu’à sa chute par les hommes politiques qui comptent y compris IBK.
    ATT aussi endosse largement la responsabilité morale des dérives liées à son exercice du pouvoir.Mais les coupables sont les hommes politiques majeurs qui l’ont accompagné jusqu’à sa chute.IBK,SOUMAILA CISSE n’ont jamais dénonce les dérives du pouvoir en termes de corruption effrénée généralisée.
    QU’ALLAH SAUVE LE MALI!

  2. IBK a été choisi pour un mandat de 5 ans dont la moitié n’est pas encore faite. Il a réalisé en deux ans des choses que nous croyons impossibles. Avant la fin de son mandat je suis certain qu’il comblera les attentes des uns et des autres. Bon courage mon président, il est moins facile de raisonner les déjà perdus.

  3. La plus belle chose que le Mali a fait depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir a été la signature de l’Accord de paix. Cela a permit de mettre fin à la guerre qui existait au Nord du pays.

  4. « Il y a de ces hasards cachés de par le monde qui font des signes étoilés au bout de notre espoir. Et la plupart du temps, à l’heure où l’on s’y attend le moins. » Ne perdons pas ce peu d’espoir qui nous reste. IBK a certes quelques difficultés en ce moment mais avec de l’aide et de la confiance il parviendra à relever le défi.

  5. IBK a prouvé qu’il est le sauveur de notre pays. Il s’est montré à la hauteur de nos attentes. Contrairement à d’autre, il ne se hâte pas pour prendre des décisions. Il porte en lui l’amour de sa patrie et fera d’elle la plus belle et la plus envieuse au monde. Pour que cela soit possible il a besoin de notre compréhension, de notre patience et de notre soutien. IBK est un homme plein de sagesse et il sait prendre les bonnes décisions.

  6. Le Mali était dans une condition très difficile quand IBK venait au pouvoir. Il s’est battu pour offrir la paix aux maliens. De son arrivée à aujourd’hui il a réalisé beaucoup de chose. IBK est un homme de parole qu’on le veut ou pas. Il tiendra toutes ses promesses. Il faut juste qu’on lui accorde encore un peu de temps et lui donne chance de nous montrer que nous avons vu juste en lui choisissant. Après tout, je pense qu’il le mérite d’avoir une seconde chance car le meurtrier en a droit.

  7. Le président IBK est différent des deux derniers qui l’ont précédé. Il a fait en peu de temps plus que ces deux derniers prédécesseurs n’ont pu réaliser pendant des années. Il est mieux qu’on ne compare pas la gestion actuelle à celle des années passées.

  8. Détrompez vous, le Mali a changé de pôle depuis la post-crise. On est plus à la scandalocratie mais à la harcélocratie. Le harcèlement politique est devenue monnaie courante chez les politiciens surtout ceux de l’opposition. Faisons attention, inon ce Mali finira aux pieds des blances pour une recolonisation

  9. Le régime en place met tout en œuvre pour la satisfaction de la population. Mais je pense que cette satisfaction ne sera possible que si chacun de nous s’implique. Nous devons accompagner le président IBK et ses hommes car tout ce qu’ils cherchent à réaliser c’est notre bien à tous.

  10. En deux ans au pouvoir, le président Ibrahim Bouacar Keïta a réalisé des choses auxquelles nous nous attendions le moins. Il a réussi à signer la paix, l’éducation a plutôt un bilan positif depuis son arrivée, la construction de 1552 logements sociaux, la distribution de 1000 tracteurs aux paysans etc. Aussi, il envisage pour le Mali des autos routes, la construction de 20 000 logements sociaux, la création de 100 000 emplois etc.

  11. Il n’y a jamais eu de doute et il n’y aura jamais de doute que le président Ibrahim Boubacar Keïta soit la solution aux maux qui touchent considérablement notre pays. Pendant deux ans lui et son gouvernement se sont montré à la hauteur de nos attentes. Personne ne savait qu’on pouvait parvenir à un compromis avec les rebelles en moins de deux ans. IBK fait la fierté des maliens.

  12. IBK faisait partie de tous ces régimes de la démocratie malienne mais il vaut mieux que tous se précédents en tant que président. Le Harcèlement des opposants et mécontents prouvent qu’il n’est égal à eux, ceux qui ont brûlé notre pays

  13. Moussa TRAORE a tué les braves hommes du Mali, Alpha a anéanti l’éducation et ATT a pillé notre économie et désarmer nos soldats au profit de la faible surveillance de nos frontières. Attendons de voir IBK en qui l’espoir de résolution est placé.

  14. Mali : Edito : IBK, l’incompris

    Le destin l’a placé à la tête d’un Etat fébrile en quête d’un second souffle. Sa vision d’un Mali nouveau, n’est peut être pas encore comprise par tous.
    Le changement auquel aspirent plus de Maliens, ne peut être dans l’apparence ; mais dans les esprits. C’est dans les cœurs et dans les esprits qu’il faut cultiver ce changement. Ce que bon nombre de Maliens, font semblant de ne pas comprendre. IBK n’est pas un magicien qui, d’un coup de baguette, transformerait tous nos rêves en réalité. Ce n’est qu’un homme, un mortel comme nous. Et pourquoi le rendrait-on responsable de la noirceur de nos esprits. Le Mali compterait plus de 99% de croyants (en Dieu). Mais, combien pour cent, compterait le pays de corrompus, de corrupteurs, de malpropres qui rendraient le pays ingouvernable ? Autant ?

    Retravaillons notre foi en Dieu, notre manière de voir cette croyance ; que chacun accepte de se mettre en cause au lieu d’accuser les autres ; faisons violence sur nous-mêmes ; chacun sur son esprit, sa manière d’être, de se comporter vis-à-vis des autres et le Mali et les Maliens vivraient plus en paix. Balayons devant nos propres portes, au lieu de vouloir aller balayer devant celles des autres. C’est la vision du président IBK et elle devrait être celle de tous les Maliens.

    Tiémoko Traoré

  15. L’ultime solution revient au peuple malien s’il affiche sa volonté de changer de régime. La dictature aiderait mieux le Mali à se devlopper puisse que la démocratie étant devenue un instrument de manipulation pour les hommes politiques

  16. Le Mali de la démocratie à l’harcelocratie. Il est vrai que la liberté de la presse est l’un des piliers de ce modèle de diriger mais si les journalistes se mettent à prendre de l’argent pour transformer la vérité en “je ne sais quoi”, la démocratie n’apportera que utopie à la population. C’est vrai la démocratie malienne était réputée en Afrique mais de vous à moi, rien de tout cela était vrai. Le pays était sous la couverture de non agression seulement sinon tout se faisait au Mali et c’est le peuple qui en subissait toujours. Démocratie!!! En 1997, y’avait-il eu démocratie dans les élections générales? Et en 2002? en 2007 aussi he bien NON!!! le peuple malien s’est vu dérobé sa victoire.

  17. Officiellement inculpés de » crime d’atteinte aux biens publics, de délits de favoritisme et de fractionnement de marchés publics « , les trois ex-directeurs généraux de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), à savoir les deux anciens ministres Modibo Kadjoké et Sina Damba, et l’ancien préfet Issa Tiéman Diarra sont, depuis, dans les couloirs de la justice pour détournement présumé de plus de 2 milliards FCFA au détriment de ladite agence. Seulement, voilà que depuis la mise sous les verrous, le 28 juillet 2015 de l’ex-DG de l’APEJ, Issa Tiéman Diarra, de fortes pressions sont exercées sur dame justice afin de desserrer l’étau sur cet autre ancien DG de l’agence, Modibo Kadjoké, nommé il y a peu président du Comité d’organisation du sommet Afrique-France. Alors que l’ex-ministre Sina Damba, dont la santé serait fragile, est aujourd’hui même convoquée au Pôle économique et financier de Bamako. Qui veut alors couvrir des présumés délinquants financiers dans ce Mali tombé plus bas que terre à cause de la mauvaise gouvernance ? La vieille recette de deux poids deux mesures sera-t-elle appliquée dans la même affaire ? Le temps nous le dira. En tout cas, le doyen des juges d’instruction en charge de ce dossier au Pôle économique et financier, Broulaye Kéïta et le Procureur général près la Cour d’appel, Daniel Tessougué, sont interpellés sur la question….

  18. Tout d’abord la justice malienne est depuis très longtemps la justice fait face à toute sorte de problème et cela depuis les régimes passés qui n’ont d’ailleurs rien fait pour remédier le problème. Depuis l’avènement du régime d’IBK toutes les structures sensibles ainsi que la justice sont en train de prendre une très bonne allure. Félicitation à IBK pour sa bonne gestion, la justice est maintenant pour tous et à tous.

  19. Tous les maliens doivent comprendre que la patience est un chemin d’or. IBK depuis son n’investiture au pouvoir certes, il y a des moments d’incompréhension entre lui et sa population. Mais au finish les choses vont bien comme sur des roulettes. Les maliens doivent soutenir leurs leaders politique car l’avenir du pays est entre leurs mains. La lutte contre la corruption est une affaire de tous et même en grande partie la lutte de la population car la population est le plus visés par les méfaits de la corruption.

  20. La pauvreté est la souche de la corruption, la population est le noyau de l’Etat, la population doit être le plus active en matière de corruption. Nous devons enfin changer de mentalité. Ce régime est le régime de la lutte contre la corruption, la population doit aider le gouvernement dans sa lutte fatidique contre la corruption.

  21. La lutte contre la corruption est pénible et sans fin, IBK et son PM son conscient de cela. Le régime d’IBK fait du mieux pour combattre se fléaux. La mise en place d’un organe de control de service public et un control sur la paye des agents publics, les magouilles dans les fonctions publiques ont diminuées.

  22. Laissez-nous respirer de l’air frais, les faux journalistes et les opposants malheureux. On choisit IBK et on n’a aucun regret pour ça.

  23. Youssouf qui ta payé pour raconter ces bêtise ? Il faut être un imbécile pour écrire ce genre de stupidité. IBK est libre de travailler avec les personnes qu’il veut, que ça soit de sa famille ou pas.

  24. On ne peut pas aller au-delà de ces capacités, IBK est en train de tout faire ce pays, si vous ne voulez pas patienter, laissez le tranquille.

  25. Tu parles d’Alpha s’il avait bien géré le pays, penses-tu que maintenant allait nous trouvés dans ce pétrin. Bande d’idiot.

  26. La gouvernance d’IBK quoi qu’on dise reste la meilleure. Malgré la charge de son programme de la campagne, il est encore confronté à d’autres problèmes plus colossaux que prévus. Le Président de de République est déterminé et attentif pour redresser le pays. Les détracteurs essaient de tromper l’opinion publique, pour en tirer profit, mais le peuple reste indifférent.

  27. En si peu de temps personnes au monde ne peut redresser un pays qui a fait plus de 20 ans dans une crise multidimensionnelle. Il a besoin de plus de temps et du soutien de la part de son peuple. La mauvaise gouvernance des régimes passés ont plongé le pays dans une crise existentielle et sans antécédent.

  28. Youssouf personne ne va mener ce changement. Il est temps que les maliens se donnent la main et soutenir le gouvernement pour que notre pays puis changer.

  29. Je ne prends pas partie pour IBK, mais depuis son arriver le pays commence légèrement à se développer, délicatement mais assurément, il est en train de redresser le pays. Il est vraiment l’homme de la situation soyons honnête. Il peut gérer le Mali comme il se doit, il a la compétence nécessaire. Sa politique de gouvernance reste la meilleur mode gérance approprié à notre pays.

  30. Rare sont les pays occidentaux démocratiques où il y a eu coup d’Etat militaire. Le président peut être contraint à s’en aller suite à des révolutions mais jamais il n’y aura pas de coup d’Etat militaire. La démocratie est un coup dur contre le développement de l’Afrique. :mrgreen: :mrgreen: 😆 😆

  31. Youssouf Sissoko! Tu dis que le panier de la ménagère attend toujours le changement. Alors dit moi qui va amener changement ? Ce changement c’est toi qui doit l’amener, c’est moi qui dois l’amener, c’est nous tous qui devront amener ce changement. Mais en quoi faisant ? Tout d’abord il faut qu’on ait l’amour de cette patrie et l’amour de notre Maliba. Il faut qu’on se donne la main, se battre à fond, s’unir, et soutenir notre gouvernement pour pouvoir mener ce changement, dont on attend depuis très longtemps. La théorie ne peut rien contre notre maladie, mais la pratique. Et arrêtés avec nos critiques ils ne servent à rien.

  32. IBK est l’homme de situation, l’homme qui faut à la place qu’il faut. Il est à féliciter de sa bonne gouvernance, tous les maliens doivent soutenir et garder une grande confiance en lui.

  33. Le Mali doit se retourner vers l’un des anciens systèmes de gestions de soit Modibo Keïta soit de Moussa Traoré. Ce n’est pas la démocratie qui sera la solution mais la dictature ou le socialisme. Ce dernier est beaucoup plus adapté que la démocratie bien vrai qu’il soit occidental. 😆 😆 😈 😈

  34. Pour ton information, M. l’éditeur, le système le mieux adapté en Afrique est la dictature. L’homme africain est habitué à ce système. Les maux de l’Afrique résident à ce niveau. Les occidentaux nous ont donné un cadeau empoisonné. Tant que l’Afrique continuera de fonctionner sur la base des copies-collées de systèmes et autres des occidentaux. On doit créer le mien. 😆 😆 😆 :mrgreen: :mrgreen:

  35. Depuis l’avènement de la démocratie jusqu’en 2013, le Mali était et est dans une situation de dégradation automatique du système de gouvernance. La démocratie n’a jamais été comme telle en Afrique. L’Afrique n’a même pas de démocratie. 💡 💡 💡 😛 😛

  36. La démocratie, la démocratie, les maliens comme toi doivent être privé de leurs vie de démocratie, la démocratie est faite pour se comprendre et se soutenir, Mais toi ta démocratie est de mettre la population contre son gouvernement par des critiques.
    Mr le journaliste, change ta façon de vivre la démocratie.

  37. Les phénomènes suivants : la corruption, le népotisme, la baisse de niveau scolaire, etc datent tous de la mal gouvernance du père de la démocratie malienne, Alpha Oumar Konaré. Ce dernier sait ce qu’il a fait aux maliens. Raison pour laquelle depuis qu’il est parti il n’est plus revenu. On ne peut pas se glorifier de lui. 😯 😯 😯 ➡ ➡

  38. Je pense qu’avec Ibrahim Boubacar Keïta on à procéder à la consolidation de la démocratie avec l’institution du chef de file de l’opposition politique et plein d’autres actes. Prions que la crise connaisse un terme. Inch’allah le Mali sera une vraie démocratie dans le monde. 😯

  39. Oui l’espoir est permis avec IBK 😀 😀 😀 Avec 7,2% d’avancement de 2014 à 2015 😀 😀 😀 avec la signature d’un accord de paix entre les fils du Mali, avec la réformation de l’armée nationale et la reconstruction de l’école malienne 😀 😀 😀 IBK c’est vraiment la solution. ❗ ❗ ❗

  40. VIVE LE PRESIDENT IBK
    VIVE LE GOUVERNEMENT
    VIVE LA DEMOCRATIE
    VIVE LA PAIX ET LA RECONCILIATION
    VIVE LA SECURITE ET LA DEFENSE DU PAYS

  41. Depuis l’avènement de la démocratie jusqu’aujourd’hui, le Mali n’a pas eu un régime reflétant le fondement de la démocratie si ce n’est pas celui d’Ibrahim Boubacar Keïta, l’actuel. Ne pensez pas surtout qu’Alpha avait un gouvernement un peu parfait ou acceptable. Non c’est tout à fait le contraire 😛 😛 😛

  42. Nous savons que le pays a eu son bonheur grâce à l’arrivé d’IBK au pouvoir, les Maliens sont fiers de lui, car c’est un vrai patriote, un vrai responsable, un homme véridique, comme dit les BAMBARAS KANKELETIGI, DAMBETIGI.

  43. Sane, vous avez raison. je vous soutienne, malheureusement que ses gens ne savent plus ce que c’est la démocratie.

  44. Mais c’est grâce à lui que la situation sécuritaire du pays est devenue stable, grâce à la signature de l’accord de paix, nous savons qu’IBK détenait la clé pour ouvrir la porte du bonheur des Maliens, le régime d’IBK est incomparable aux régimes précédents, c’est-à-dire celui d’ATT et AOK.

  45. Monsieur le journaliste, vous savez ce que vous avancez. Mais une demande, s’il vous plait ne parlez pas d’Alpha Oumar Konaré aux maliens. Les compatriotes ne veulent de lui. On s’est rendu compte de la réalité maintenant. Le père de notre démocratie bananière malienne n’est pas un patriote. C’est l’un des ennemis de cette nation.

  46. Les journalistes mettent tout en œuvrent pour perturbé l’opinion public, l’histoire de l’avion est du passé. La FMI a déjà classé ce dossier et aucune charge ne sera retenue contre IBK. Alors passons aux choses sérieuses.

  47. La démocratie, si je peux l’avancer de la sorte, n’est pas le système de gouvernance adéquat en Afrique. Les pays africains sont, par la façade, démocratiques. Mais en réalité aucun pays africain n’est démocratique. On a un autre système et non la démocratie. 😀 😀 😛 😛 😛

  48. Le deux ans d’IBK à la tête de ce pays valent mieux que les 20 ans de ces deux derniers 😆 😆 😆 Au contraire IBK doit être beaucoup saluer parce qu’il a pris ce pays dans la merde dont rien allait et tout était bloqué. Les financements étaient coupés, les partenaires avaient fui, la sécurité déstabilisée, l’éducation sur cale. IBK bravo vraiment ❗ ❗ ❗

  49. Mr le journaliste, tu n’es pas obliger de te cacher derrière la démocratie pour critiquer notre président.
    Tu te fais couvrir par cette arme qui te combat.
    🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
    Tu sais, La démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple.
    😀 😀 😀
    IBK est choisie par les maliens par un suffrage universelle jamais réalisé dans la démocratie malienne, 77% de voies,
    😀 😀 😀
    IBK combat par tous les moyens pour apporter la paix et la stabilité dans cette nation qui a tant souffert par un conflit interne (socio-politique).
    Partout où il va, IBK defend cette nation.
    IBK par le respect de la dites démocratie et la nécessité de voir une opposition en marche a rendu le rêve de l’opposition malienne en réalité en matant en place une fille d’opposition avec son chef.

    😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    IBK défend le pays dans tous ce qu’il fait et partout où il va,

    Voilà ce que les maliens doivent comprendre de ces longues ans de démocratie…

  50. Nous demandons à cette population de rester toujours dernier IBK et son gouvernement pour le bonheur de nous tous, avec plus de 77,67 % de voix cela prouve que la population est avec lui, et nous demandons à cette population de continuer de lui croire, car il est la solution finale a tous nos problèmes.

  51. Le Mali, de la démocratie à la «scandalocratie», dites-moi, mon cher compatriote journaliste, la démocratie a-t-elle quelque chose à voir avec votre analyse de scandale ? Aucun pays africain n’a le système complet de gouvernance issue de la démocratie à plus forte raison le Mali d’Alpha Oumar Konaré. 💡 💡 💡 :mrgreen:

  52. IBK et son gouvernement ont vénus bannir le fraude, la corruption, le détournement du dernier publique, ainsi que la délinquance financière, actuellement le Mali est dirigé par des dirigeants capable de faire sortir le pays a cette situation de crise.

  53. Il est inutile de faire la comparaison entre IBK, ATT et AOK, nous sommes convaincus que le régime d’IBK est le meilleur, car depuis l’arrivé d’IBK au pouvoir le Mali a commencé de respirer une atmosphère pure et claire.

  54. Il est venu au trône pour le bonheur le bonheur des Maliens et c’est cela qu’il est en train de le faire, comme dit IBK LE MALI D’ABORD, rien que LE MALI D’ABORD. Nous sommes convaincus qu’IBK est l’homme que nous avons besoin à tout moment.

  55. Les vrais ennemis du pays sont ceux qui critiquent le président IBK et son gouvernement, malgré les efforts fournis par IBK certains continuent de rendre la situation plus compliquer et plus difficile, vraiment la population Malienne a fait un bon choix d’avoir choisir IBK comme président, il est différent de ATT et AOK.

  56. Seuls les ignorants, les inconscients, les opposants mal intentionnés, les apatrides, les détracteurs, les corrupteurs et corrompus se permettent de critiquer IBK et son régime. Parce qu’ils ne veulent pas voir le pays avancer. Les patriotes honnêtes, les dignes fils de ce pays ne critiquent pas. Ils préfèrent accompagnés, soutenir, proposer des idées différentes et plus avantageux et plus crédibles pour le pays.

  57. Un trou de 20 ans ne peut être comblé en deux ans 😆 😆 😆 AOK et ATT ont vendu le Mali et ils nous ont trahi sur tous les plans. 😥 😥 😥 Prenons seulement l’éducation c’est bafouée quand ❓ l’école malienne a perdu toute sa valeur dans la sous région 😥 😥 😥 Nous sommes classés parmi les dernières. IBK n’écouter pas ces gens 😥 Il faut faire ton mieux.

  58. Nous sommes convaincu qu’IBK est l’homme de la solution, il est responsable, depuis son accession au pouvoir, la démocratie a été renforcer, il a réussi de signer l’accord de paix et la réconciliation du 20 juin dernier, cet accord avait pour but d’instaurer la paix et renforcer la sécurité du pays, il qu’il soit au trône plusieurs accord ont été signé mais leurs ont été nul, mais celui d’IBK a été le meilleur.

  59. Comparativement au régime précédant on peut que celui d’IBK est meilleur, sous AOK, le vivait en plein désespoir due la corruption, du vol ainsi que le détournement du dernier publique, sous son règne la démocratie avait perdu sa valeur propre, sous ATT le Mali était dans une situation catastrophique à savoir la mauvaise gestion de l’administration, les services publiques étaient mal gérer, la mauvaise organisation au sein de l’armée Malienne, et c’est grâce à lui que les rebelles ont réussis a pénétré sur le sol Malien, sous son règne c’était de laisser faire et laisser passer c’est pourquoi, il a dit qu’il ne mettrai jamais un chef de famille en prison, mais avec l’arrivé d’IBK le Mali a tourné la page de 20 ans de vol, de corruption, de détournement du dernier publique, et la délinquance financière.

  60. Tous ces scandales que vous citez comme cela sous IBK 😀 😀 😀 Ne sont que des diffamations et de l’égoïsme. Achat de l’avion ou quoi d’autre 😆 😆 😆 mais malgré tout cela le FMI et les autres partenaires financiers sont à cheval avec notre pays 😆 😆 Donc ce que vous racontez là viennent d’où ❓ Pas au Mali qu’à même. 😆 😆

  61. Ne vous laissez pas influencer par les sottises sermonnés par Tièbilé, il est juste aigris. Comme routine, à chaque fois le gouvernement pose un acte, il toujours prêt à contester ou encore d’en faire un scandale.

  62. « Au regard donc de tout ce qui précède, de Alpha à IBK en passant par ATT, en 23 ans de pratique démocratique, la moisson n’aura été que très maigre. Ni les grandes réformes institutionnelles, ni la formation de l’homme malien, encore moins la lutte contre les maux et les tares de notre société qui entravent si gravement notre développement n’ont encore prouvé leur efficacité. Le sentiment général partout de la grande majorité des maliens, toute démagogie mise à part, est aujourd’hui la DECEPTION mais aussi l’espoir parce que IBK est un homme de parole et il fera ce qu’il a dit. Attendons de voir »
    Si c’est cela qui vous inquiète, ça ne vaut pas la peine car le président IBK et son équipe parviendront à leurs fins. Le souhait du peuple malien verra le jour avec IBK. Vive Ladji Bourama!!!!!!!!!!! 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉

  63. Le Sphinx
    ATT-cratie: la promotion d’un homme et de son clan
    Préface
    Notre ambition en écrivant ce livre n’est pas de faire le bilan du régime actuel, encore moins d’en faire
    un instrument politique contre ou pour quelqu’un.
    Alors, ceux qui souhaitent y trouver les réalisations chiffrées de Juin 2002 à nos jours ou les promesses
    électorales non tenues seront déçus. Mais seront satisfaits tous ceux qui sont soucieux du devenir du
    Mali, tous ceux qui veulent voir à travers ce livre la manifestation de la vérité, et tous ceux qui réfutent
    l’injustice, la fatalité comme mode de gouvernance et le manque d’ambition pour le devenir de ce pays.
    Le contexte politique moins luisant du Mali d’aujourd’hui, voire le déclin de la démocratie malienne
    depuis un certain 8 juin 2002 pourrait amener certains observateurs à penser qu’il n’y a pas d’urgence
    à alerter les maliens par une telle publication. Mais c’est le contraire, car le Mali ne peut plus attendre.
    Autres raisons qui justifient cette urgence, c’est que nous ne voulons pas, en républicains, que la
    rupture soit brutale.
    Aussi, par patriotisme et par décence, cette publication- la menace, l’intimidation et la violence,
    s’impose à nous maintenant. Non à l’inaction! Notre point de- la culture de la médiocrité et l’ascension
    des moins départ consiste à présenter, apprécier les faits, et nous méritants. interroger. Cet ouvrage,
    qui est le fruit de trois années de collecte d’informations, de questionnement, de discussions, de
    recoupements, d’observations, de lectures, de constats, et de témoignages, veut être un éclairage sur
    le pouvoir du Général ATT, sur l’homme, ses proches d’où le titre « L’ATT-cratie = la promotion d’un
    homme et de son clan ». De fait les hommes et les femmes qui sont cités doivent comprendre que ce
    ne sont pas des attaques personnelles. Ils sont cités parce qu’ils ont ou continuent de jouer un rôle
    dans le système ATT qui se caractérise entre autres par :
    – la confiscation de la démocratie par un homme et son clan et l’irrespect des règles démocratiques
    élémentaires,
    – le culte de la personnalité, le système de pensée unique,
    – la valorisation du mensonge et de la rumeur, l’irresponsabilité et l’impunité comme mode de gestion
    du pouvoir,
    – l’affaiblissement de l’État au profit des individus, l’affairisme, la corruption et la compromission,
    – le régionalisme et la culture de l’informel dans la conduite des affaires publiques,
    Remerciements
    Nous tenons à remercier toutes les bonnes volontés qui soucieuses du devenir de notre pays et qui
    ont, de par leur disponibilité, et les renseignements mis à notre disposition, participé de près ou de loin
    à la confection de ce livre. Sans leurs précieux renseignements, ce livre ne serait pas écrit. Qu’elles
    trouvent à travers ce remerciement l’expression de notre profonde gratitude.
    Sachant que le régime mettra tout en oeuvre et usera de l’arbitraire qui le caractérise, en mettant à
    contribution la Sécurité d’État, pour découvrir nos sources, nous rassurons nos informateurs que leurs
    identités seront préservées.
    Nous espérons que ce livre sera perçu comme l’oeuvre et la voix de tous les patriotes qui refusent le
    système de pensée unique, de toutes les personnes opprimées, victimes d’injustice comme certains
    d’entre nous l’ont été durant leur passage à la Présidence de la République, dans certains Ministères et
    à la Sécurité d’État.
    Ce livre est loin d’être exhaustif. Compte tenu du nombre des affaires à traiter, nous avons préféré faire
    ce travail en deux (2) tomes. Le deuxième livre, qui est déjà en cours d’élaboration, sera certainement
    publié courant 2007. Inchallah !
    Les différents chefs d’État qui se sont succédés au pouvoir au Mali de l’indépendance à juin 2002, ont,
    malgré les difficultés socio-économiques auxquelles ils se sont heurtés, leur mode de gestion du 2
    pouvoir et le contexte politique et économique international, pu grâce à leur forte personnalité et à leur
    sens de l’honneur donner au Mali une place qui était loin de le déshonorer sur la scène internationale.
    Après trois années de pouvoir ATT, notre pays a perdu progressivement cette aura à cause d’un
    manque de vision, d’ambition et de ligne directrice cohérente et lisible du Président de la République.
    Ce déclin progressif était-il prévisible ? Malheureusement oui. Et cela, à cause de la personnalité du
    Général ATT : son statut social.
    I. L’homme : ATT
    Issu d’une famille de caste, le Général ATT a connu une enfance difficile. Cette origine sociale est
    d’une importance capitale dans une société comme le Mali qui est fortement ancré dans la tradition. En
    effet, beaucoup de sages au Mali pensent, eu égard à son rang social, que quelle que soit la volonté
    d’ATT, il ne pourra jamais faire avancer ce pays. De leur avis, les actes posés par un homme de caste
    sont toujours voués à l’échec : façonné par cette origine sociale qui crée chez lui un complexe
    d’infériorité qui explique son parcours et l’échec de sa gestion du pouvoir.
    Amadou Toumani Touré dit ATT fit des études normales qui le conduiront à l’École Normale
    Secondaire de Badalabougou (ENSEC) avant d’être incorporé dans l’armée sur conseil de feu le
    lieutenant colonel Kissima Dounkara dont il connaissait la femme pour avoir fait l’ENSEC ensemble.
    Déclaré inapte au recrutement, ATT intégra finalement l’armée grâce à l’intervention du Dr MACALOU.
    Après l’école interarmes de Kati (EMIA) où il fut élève officier de 1969 à 1972, ATT fut promu
    Lieutenant. En 1978, il devint Capitaine et suivit plusieurs formations dans les grandes écoles militaires,
    notamment en France. En 1984, il devient Commandant de la garde présidentielle.
    Sur intervention de Monsieur NOUMANZANA, opérateur économique et ressortissant de Mopti, auprès
    du Président Moussa TRAORE, ATT obtient le commandement du bataillon Para de Djicoroni (garde
    présidentielle).
    A la faveur d’une crise politico-sociale, ATT et certains de ses compagnons militaires mirent fin par un
    coup d’État à 23 années de régime du Général Moussa TRAORE. Durant 14 mois à la tête du pays,
    ATT organise la conférence nationale du 29 juillet au 12 août 1991 et les élections générales en 1992
    (présidentielles et législatives).
    II. Des trahisons d’ATT à la révolution de mars 1991
    Les observateurs de la scène politique, qui s’étonnent aujourd’hui de voir des actes d’infidélité posés
    par le Général ATT, ignorent que ce dernier a toujours agi ainsi depuis le régime de Moussa TRAORE.
    En effet, quelques mois avant la disparition tragique du président Modibo KEITA, alors détenu au camp
    des
    parachutistes de Djicoroni, le Lieutenant Colonel Kissima Dounkara avait commencé à avoir de la
    sympathie pour ce dernier avec qui il s’entretenait très souvent. C’est le Lieutenant ATT qui informait
    Moussa TRAORE, alors Président de la République, des entretiens entre Feu Modibo KEITA et
    Kissima DOUNKARA.
    Bien introduit dans la famille de Moussa TRAORE dont le fils IDI veillait sur ses intérêts auprès de son
    père, ATT n’hésita pas à récupérer le mouvement démocratique dont les leaders étaient en relation
    avec lui dans la clandestinité. L’interview accordée par Soumeylou Boubèye MAIGA dans Jeune
    Afrique (N°1952 du 9 au 15 juin 1998) et la reconnaissance du militantisme d’ATT par le président de
    l’ADEMA bien avant la révolution de mars 91, témoignent de l’existence de cette relation.
    C’est donc pour se faire bonne conscience que le Général envoyait à chaque fête de Tabaski un bélier
    au Général Moussa TRAORE alors détenu à Markala, dans la 4e région administrative du Mali, Ségou.
    Après le coup d’État de 1991, le Colonel Oumar DIALLO dit Burrus, qui est de la même promotion
    qu’ATT, fut la première victime de ce dernier. En effet, l’ambition et l’intelligence de Oumar DIALLO, qui
    pouvaient faire de l’ombre à ATT, suffisaient pour l’écarter, l’emprisonner et le sortir enfin de l’armée.
    Par ailleurs, si l’expérience transitoire du pouvoir d’ATT a permis de jeter les bases de la
    démocratisation de notre pays, elle a en outre permis à ATT de goûter aux délices du pouvoir. Toutes 3
    choses qui auraient entraîné chez lui les velléités de se maintenir au pouvoir en prolongeant la
    transition. N’eût été la persévérance du mouvement démocratique, ATT se serait maintenu au pouvoir.
    Et la boutade lancée à l’époque par ATT, à savoir « seul un fou désire être le président du Mali », était
    loin d’exprimer sa volonté de quitter le pouvoir.
    III. La mascarade électorale de 2002 ou le renvoi de l’ascenseur
    En 2002 plusieurs facteurs ont favorisé l’entrée du général ATT dans la course à la magistrature
    suprême. Il s’agit entre autres des manoeuvres politiciennes opérées par le président sortant Alpha
    Oumar KONARE et l’intervention de la France.
    Afin de briguer la magistrature suprême, le Général ATT, au lieu de démissionner de l’armée, a opté en
    septembre 2001 pour une retraite anticipée. Ce qui constitua une entorse à la loi électorale N° 00-058
    du 30 Août qui, dans son article 131 stipule bien qu’un militaire doit démissionner de l’armée pour
    pouvoir être candidat : « Tout membre des Forces armées ou de Sécurité qui désire être candidat aux
    fonctions de Président de la République doit démissionner six mois avant l’ouverture de la campagne».
    Comme pour éviter la focalisation sur la légalité ou l’illégalité de la candidature d’ATT, le président
    Alpha Oumar KONARE favorisa la multiplicité des candidatures (24 candidats) qu’il justifia du reste par
    l’idée qu’il s’agit d’une fête nationale. Pour arriver à cette fin et détourner l’attention de l’opinion publique
    de la candidature controversée d’ATT, l’ancien président ne s’est gêné de payer la caution de certains
    candidats.
    Cette manoeuvre politicienne n’était pas sans rapport avec la crise au sein de l’ADEMA-PASJ. Certes,
    en favorisant l’émergence d’autres candidatures (Mandé SIDIBE, El Madani DIALLO) en plus du
    candidat investi par le parti Alpha Oumar KONARE a ainsi contribué à l’affaiblissement, et à
    l’émiettement des forces de son parti au profit de son futur protecteur ATT, candidat indépendant.
    Comme si cela ne suffisait pas, le Président sortant Alpha Oumar KONARE, demanda aux
    responsables de l’ADEMA-Pasj de ne pas considérer ATT comme leur adversaire d’une part, et
    entraîna dans cette manoeuvre la Cour Constitutionnelle qui ne s’est pas gênée d’invalider des milliers
    de voix exprimées en faveur du candidat du RPM en la personne de Ibrahim Boubacar KEITA. C’est
    dire que la Cour Constitutionnelle du Mali, de par ses attributs, est un faiseur de Président. Espérons
    que l’équipe dirigée par l’actuel président Salif KANOUTE, un homme de reférence dans la
    magistrature malienne, ne se laissera pas intimider ou soudoyer par le pouvoir.
    L’arrivée d’ATT au pouvoir était non seulement un moyen pour le président sortant Alpha O. KONARE
    de lui renvoyer l’ascenseur mais aussi d’assurer ses arrières.
    Par ailleurs le Président Jacques CHIRAC usa de toutes ses influences, et de ses réseaux en 2002
    pour imposer au peuple malien ATT dont les traits de caractères ont été déterminants dans son choix :
    personnalité indécise, furtive, irresponsable, complexée, sans parole d’honneur, et aimant le double
    jeu. C’est dire que la France a voulu un président qu’elle peut manipuler à sa guise. Toutes choses
    qu’elle n’a pas eues avec les présidents Modibo KEITA, le Général Moussa ‘l’RAORE et Alpha Oumar
    KONARE.
    Les traits de caractère d’ATT confirment par ailleurs les propos d’Alpha Condé, Président du
    Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) à savoir que « la France a un gros défaut : elle n’aime
    pas les intellectuels. Elle préfère des gens comme Bokassa et Mobutu, des gens qu’elle peut
    manipuler. » (Jeune Afrique Intelligent N°2373 du 2 au 8 juillet 2006)
    Après trois mois d’exercice du pouvoir, le nouveau président se rend en France pour y prendre ses
    ordres et remercier cette dernière dont il estime être parmi les privilégiés («il n’est pas donné à tous les
    chefs d’Etat d’être reçus à l’Elysée après seulement 100 jours d’exercice du pouvoir »).
    « En décidant de revenir au pouvoir, le Président ATT a oublié qu’il n’avait pas le profil de la situation.
    Parce que n’ayant pas l’étoffe et la fermeté d’un Moussa TRAORE, ni l’habileté et le pragmatisme d’un
    Alpha Oumar KONARE. Des qualités indispensables pour bien tenir le gouvernail. » (Le Challenger,
    N°193, du 4 août 2005)4
    Ce rôle de « marionnette du Président ATT » est toujours d’actualité. Pour preuve, après le refus
    d’autres pays africains de la phase expérimentale du visa biomé-trique français, c’est le Mali d’ATT qui
    l’a accepté.
    Par ailleurs, le Mali d’ATT n’a-t-il pas été le premier pays visité par le Ministre français de l’Intérieur,
    Nicolas SARKOZY, le jour où sa loi, qui durcit les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en
    France, passait devant l’Assemblée Nationale de ce pays ?
    Avec le Président ATT le Mali ne s’est-il pas transformé en laboratoire d’expérimentation de la politique
    d’immigration de la France ? On remarque que contrairement au Président sénégalais, Abdoulaye
    WADE, le Président ATT se montre incapable de défendre les intérêts de nombreux immigrés maliens
    en France.
    IV. ATT face à la réalité du pouvoir
    Comme le témoigne ce slogan de l’époque de la révolution de Mars 1991 « An bè saa inofè » (nous
    mourrons pour toi) le Président ATT a cristallisé les espoirs de beaucoup de maliens de 1991 à 2002.
    Quatre ans après son retour au pouvoir, on constate que le Président ATT fait les frais d’une politique
    basée sur la fuite en avant : se servir de
    l’ Etat sans en être responsable. Toute chose qui révèle son manque d’emprise sur les réalités
    quotidiennes du malien, et son manque d’envergure et de compétence pour faire face à ce que l’on
    pouvait appeler en 2002 les 12 travaux de ATT : l’éducation, la santé, le chômage, la corruption,
    l’insécurité, l’injustice, la pauvreté, la réforme administrative et institutionnelle, l’investissement et
    l’impunité, l’insécurité alimentaire et la diplomatie.
    Autant de chantiers ou de maux auxquels ATT devrait apporter des remèdes appropriés. Si son arrivée
    au pouvoir était supposée restaurer l’image négative de l’homme politique malien par la rigueur dans le
    choix des hommes et la transparence dans la gestion, force est aujourd’hui de constater qu’elle a
    favorisé l’émergence de politiciens affairistes, corrompus et opportunistes et dévoilé certains traits de
    caractères chez ATT qui étaient jusque-là inconnus, insoupçonnés : le complexe d’infériorité,
    l’irresponsabilité, l’infidélité dans ses relations et l’absence d’envergure d’homme d’État. Certains
    officiers des forces armées et de sécurité et hommes politiques, peu soucieux du devenir du Mali, ont
    sacrifié l’espoir de tout un peuple sur l’autel des ambitions personnelles. En choisissant mal «ses
    hommes de troupe » et ses lieutenants, le général ATT s’est trompé royalement de bataille, laissant du
    coup le pays sombrer dans la corruption, l’affairisme et l’impunité. Les discours d’ATT et ceux de ses
    laudateurs n’ont plus d’emprise sur l’opinion publique dont l’ampleur de la désillusion est telle que des
    évaluations trimestrielles folkloriques de l’action gouvernementale ne sauraient effacer: le peuple a
    besoin de concret.
    qui, avec un coup de baguette magique, allait apporter les solutions aux différents problèmes du peuple
    malien. Hélas ! ATT avait oublié que son «super homme » était dépassé, car resté longtemps coupé de
    la réalité sociopolitique malienne.
    Idem pour Django SISSOKO dont la conception du pouvoir (centralisateur) constitue actuellement un
    frein au processus de décentralisation en cours.
    A ce complexe d’infériorité, il convient d’ajouter le
    1) Le choix des hommes
    A travers une étude du choix des hommes par ATT, il est loisible de constater qu’il a moins d’ambition
    pour le Mali, ou qu’il n’a pas conscience de l’importance de la haute mission qui lui est dévolue. Pour
    preuve le choix des membres du Gouvernement et des hauts cadres civils et militaires.
    Souffrant d’un complexe d’infériorité par rapport aux collaborateurs du Général Moussa, ATT a nommé
    au poste de Premier ministre, à la grande surprise des observateurs de la scène politique malienne, AG
    Hamani, qui fut à l’époque de la dictature militaire un brillant et jeune ministre. Il était perçu par le jeune
    capitaine ATT comme un « super homme »
    régionalisme, qui explique le choix de certains responsables comme Ibrahim Bocar BAH et Abdoulaye
    Garba TAPO du parti RND, Oumar Hamadoun DICKO du parti PSP etc. Sinon comment expliquer la
    nomination d’un Ibrahim Bocar I3AH, qui fut l’un des principaux responsables qui ont mis à genoux la 5
    Banque de Développement du Mali, comme Ambassadeur auprès de l’Union Européenne dont le Mali
    est le deuxième bénéficiaire de l’aide en Afrique subsaharienne ?
    Par ailleurs, le choix d’autres responsables s’explique moins par leur compétence que par un calcul
    d’intérêt électoral. C’est le cas par exemple du Colonel Samabala Illo DIALLO Directeur Général de la
    Gendarmerie issu de la grande famille Diallo qui détient la chefferie à Diamou dans la région de Kayes,
    et du Ministre Djibril TANGARA. Le choix du premier vise à bénéficier de l’influence de cette famille
    DIALLO sur une grande partie de l’électorat de cette région. Quant à Djibril TANGARA, dont le père
    très versé dans les sciences occultes a été d’un grand apport pour le retour du Général au pouvoir, sa
    présence dans le Gouvernement est une manière de fidéliser l’électorat de la première région
    électorale qu’est Sikasso où le Général ATT a déclaré sa candidature aux élections présidentielles de
    2002.
    Au-delà de ces nominations qui s’expliquent soit par le complexe d’infériorité, soit par le régionalisme et
    le calcul d’intérêt électoral, il y a aussi des choix qui sont un moyen pour le Général de remercier
    certains de ses bienfaiteurs. Sinon comment expliquer la présence à la Présidence du jeune Macalou
    sans expérience comme conseiller, si ce n’est pour remercier le père Macalou pour le service qu’il lui a
    rendu ? Quant aux autres jeunes conseillers, qui sont à leur première expérience professionnelle à
    Koulouba, leur choix vient surtout récompenser leur militantisme au sein du mouvement citoyen. C’est
    le cas de Doura MAIGA, et de M. CISSOUMA, conseiller à la communication. A ceux-ci il faut ajouter
    certains dont la personnalité de leur père exerce une influence sur le Général. Il s’agit du fils de feu
    Tiéoulé Mamadou Konaté et de la fille du Général Amadou Baba MARRA.
    Ces choix qui sont légers par rapport à la fonction de conseiller à la Présidence de la République
    prouvent que le Président ATT n’a pas conscience de l’importance de sa fonction. Ils expliquent par
    ailleurs le manque de professionnalisme et de rigueur dans le traitement des dossiers qui sont très
    souvent mal ficelés, obligeant parfois le Chef de l’État à faire recours à certaines compétences
    extérieures.
    Dans le même ordre d’idée, des nominations non moins importantes sont l’oeuvre de la première dame,
    Mme TOURE Lobo TRAORE, dont l’implication n’est pas étrangère à la nomination de son amie Mme
    Awa KEITA comme Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Cette dernière est
    aujourd’hui empêtrée dans des malversations portant sur des dizaines de millions de F CFA. Toute
    chose qui montre bien que les choix du couple présidentiel ne sont pas judicieux.
    Le président ATT a, par son implication dans les « plus petites nominations » au niveau de la
    gendarmerie (désignation d’un Commandant de Brigade) de la Police ou de la Douane, et par sa
    présence dans les inaugurations de certains événements « mineurs », contribué à ternir son image et à
    banaliser la fonction de Président. D’où cette remarque de certains diplomates accrédités au Mali qui
    trouvent que son pouvoir manque de cohérence et de sérieux.
    Ses gouvernements successifs ont tous été remplis « d’amis », d’alliés alimentaires, de compromis et
    de cadres opportunistes ayant des compétences douteuses et dépourvus d’envergure et de
    personnalité pour relever les défis auxquels le pays est confronté. Ce qui fait que le régime d’ATT a
    une lecture fataliste face aux problèmes qui se posent au pays : crises acridienne, alimentaire et
    scolaire etc.
    Conséquences: « On ne devient pas responsable au Mali parce que l’on a le mérite. Pas forcément !
    (…) La plupart du temps, il faut prouver une grande proximité avec les centres du pouvoir, ou une
    grande capacité de nuisance pour se voir confier des postes dits juteux dans un pays de pauvreté
    extrême. Souvent, il suffit d’appartenir à certaines familles pour ne jamais se soucier de quoi que ce
    soit pour profiter des ressources et des services de la République. Il vous reviendra alors de choisir ce
    que vous voulez faire du Mali et non ce que le Mali fera de vous. Le Système de promotion sociale,
    politique et professionnelle est tellement falsifié et truqué que finalement personne n’y croit réellement.
    Ceux qui en jouissent sont généralement portés à avoir le porte-monnaie large pour s’assurer une
    certaine longévité. Au lieu d’être une République d’égalité, le Mali est bel et bien une entreprise privée 6
    où ceux qui ne sont rien et qui n’ont rien ne peuvent pas dépasser le banc des écoles et le portail des
    services et entreprises publics. » (Le Populaire N°029 du 13/02/06)
    2) L’exercice du pouvoir
    Comme le dit un adage de chez nous, « le poisson commence à pourrir par sa tête ». En effet comment
    s’en prendre aux cadres véreux, aux politiciens affairistes et opportunistes, si le comportement du
    président de la République, sa gestion du pouvoir sont de nature à favoriser le trafic d’influence,
    l’impunité et la corruption ? II a fallu qu’ATT retourne au pouvoir en 2002 pour qu’un phénomène de
    cour s’installe au Palais de Koulouba et que la haute administration devienne le lieu de ces courtisans
    affairistes.
    A/ L’impunité comme mode de gouvernance
    Comment le pouvoir d’ATT peut-il lutter contre la corruption, l’incivisme si l’impunité est érigée en mode
    de gestion du pouvoir, et si les personnes trempées dans les eaux troubles des affaires ont l’assurance
    qu’aucune sanction ne peut les frapper ?
    « L’impunité face à la corruption, la malversation, le trafic d’influence, et toutes ces pratiques néfastes,
    ont le vent en poupe au Mali depuis 2002. Tout ça en si peu de temps. Dire que l’homme sous le
    mandat duquel ces maux sont en train d’empirer pourrait rempiler en 2007. Le Mali à vau l’eau ? On ne
    s’y interroge plus, on le constate dans la vie de tous les jours, tant ce qui se passe aujourd’hui dans
    notre pays dépasse l’entendement… sous le regard impuissant d’Amadou Toumani TOURE, le
    Président élu en 2002 pour réconcilier, moraliser la vie publique en combattant les tares censées être à
    l’origine de nos malheurs. » (Le Challenger, N°193 du 4 Août 2005)
    – Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les personnes supposées donner le bon exemple de
    civisme, à savoir les forces armées et de sécurité, s’illustrent tous les jours dans le non-respect des
    textes en agissant dans le sens de leurs seuls intérêts personnels ?
    A la question de savoir si le président ATT a peur de ses frères d’arme, on est tenté de répondre par
    l’affirmatif. Sinon, comment comprendre le refus de certains officiers militaires, bénéficiant du soutien
    d’ATT, de dédouaner leurs véhicules contrairement aux directives du Ministre de l’Économie et des
    Finances ?
    Par ailleurs certains officiers et sous-officiers ont refusé d’aller de façon réglementaire à la retraite aux
    dates administratives indiquées sous prétexte qu’ils ne sont pas prêts.
    Pire, les officiers militaires maliens et certains notables du Nord-Mali impliqués dans la vente d’armes
    provenant des stocks de l’armée malienne au Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat
    (GSPC) n’ont jamais été inquiétés. L’armée serait-elle devenue aujourd’hui une zone de nondroit ? Le
    Président ATT a-t-il peur des hommes en uniforme ?
    – Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les policiers en charge de la circulation routière
    rançonnent à longueur de journée les transporteurs comme les SOTRAMA, les Taxis, les Bus sans être
    inquiétés ?
    Dans le cadre des états généraux de la sécurité et de la paix organisés par le Ministère de la Sécurité
    Intérieure et de la Protection Civile avec le soutien du PNUD du 21 au 23 novembre 2005, le Président
    ATT était fier d’affirmer que nos forces de sécurité ont été dotées de 50 véhicules, 130 motos, et engins
    d’incendie, 3 ambulances et 2 zodiacs pour un montant total de plus de 1 milliard de F CFA, oubliant
    par ailleurs qu’une structure en charge de la sécurité ne vaut que par la qualité, le professionnalisme
    des hommes qui l’animent.
    Les services de sécurité n’étant pas dirigés selon le principe de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut
    » ne peuvent pas produire les résultats escomptés. En effet, contrairement à ce qui se passe dans
    d’autres pays, les responsables en charge de la sécurité sont nommés sur instruction du Président
    ATT. Le comble est que la plupart d’entre eux sont soit des amis de « grin » du Président, soit des
    hommes trempés dans des affaires de corruption, ou des cadres ayant déjà donné la preuve de leur
    incompétence.
    Il est donc évident qu’un responsable, dont la corruption est connue de ses subalternes, ne puisse pas
    s’actionner ses propres agents corrompus. C’est le cas des agents de police chargés de la circulation 7
    routière qui est devenue le service le plus prisé de la Police. Et cela à cause de la facilité dont les
    agents bénéficient pour se remplir les poches en rançonnant les usagers de la route en l’occurrence les
    transports en commun.
    Le système mis en place consiste à faire payer dès la première heure de la matinée la somme de 1000
    F CFA par SOTRAMA et TAXI qui bénéficient du coup du droit de circuler sans être inquiétés, qu’ils
    soient en règle ou pas. La somme collectée, qui s’élève à des millions, est ensuite partagée avec
    certains responsables.
    L’entrée et la sortie des deux ponts de Bamako, Fadh et Martyre, sont les postes les plus convoités par
    les agents qui soudoient leurs responsables pour y être déployés.
    – Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les peines infligées aux « délinquants financiers »,
    qui ont saigné à blanc le Trésor public, sont disproportionnées par rapports aux énormes sommes
    détournées ? Le procès des délinquants financiers, au lieu de servir d’exemple, a montré qu’on peut
    s’enrichir facilement au Mali sans subir de lourdes conséquences au su et au vu du Vérificateur
    Général.
    B/ Le Vérificateur général, une structure budgétivore de plus ?
    Annoncée avec un grand renfort de publicité comme on a l’habitude sous le régime ATT, la création du
    bureau du Vérificateur général était vue comme une nouvelle arme efficace contre la corruption.
    Les observateurs avisés savaient, eu égard au mode de recrutement des vérificateurs et à son
    fonctionnement, que le bureau du Vérificateur n’allait pas apporter de résultats concrets.
    En effet, pour mettre en place l’équipe du Vérificateur, les services d’un bureau de placement
    international dont l’antenne est à Dakar, ont été sollicités pour la sélection des vérificateurs, alors que
    ceux-ci étaient déjà désignés par le pouvoir. Le recours à ce bureau de placement n’était qu’un moyen
    pour imprimer un semblant de transparence et de rigueur à la mise en place du Bureau du Vérificateur
    Général. Ce bureau, dont le salaire des membres (plus de 3 millions par mois pour le Vérificateur et
    son adjoint et plus d’un million par mois pour leurs collaborateurs directs) continue à grever les finances
    publiques, aurait pu être accepté par les maliens si les résultats étaient à hauteur de souhait et si les
    vérificateurs étaient eux-mêmes irréprochables et intègres. Aussi, tout porte à croire que le Bureau du
    Vérificateur est une structure créée pour « caser » certains proches du régime, et s’attaquer à ceux qui
    le dérangent.
    L’affaire du trésor de Sikasso, qui concerne une trentaine d’opérateurs économiques et des agents de
    l’État, porte sur près de 5 milliards de F CFA, la récente affaire des hydrocarbures, les surfacturations
    des marchés publics, l’enrichissement illicite de certains ministres et hauts fonctionnaires de l’État etc.
    montrent que le Bureau du Vérificateur, au lieu de s’en prendre aux structures privées, ne manque pas
    de matières à traiter pour assainir l’administration malienne.
    On constate alors que la création du Bureau du Vérificateur Général n’est que la poudre aux yeux des
    partenaires au développement. Malgré la création du Bureau du Vérificateur la banalisation de la
    corruption suit son cours : les corrompus et corrupteurs, comme le témoigne la fréquence des affaires,
    n’ont pas peur du Bureau du Vérificateur Général dont certains vérificateurs se livrent à des chantages
    et au trafic d’influence.
    C/ Le régime d’ATT ou le nid des affairistes
    Les affaires sont devenues tellement courantes sous le règne d’ATT qu’on a du mal à faire la différence
    entre le secteur d’État et le secteur privé, les biens publics et les biens privés, les fonctionnaires et les
    opérateurs économiques, au point que la Palais de Koulouba (le siège de la Présidence de la
    République) est devenu le principal bureau de négoce. Des hommes d’affaire ont tellement bien
    compris le système qu’ils payent à coup de millions les activités de la Première Dame ou celles de ses
    enfants. Des lettres ou des coups de téléphone du Chef de l’État lui-même suffisent pour être
    recommandé auprès des responsables administratifs en vue d’obtenir des marchés.
    Des hommes de main chargés de ces missions secrètes en profitent souvent pour prendre leurs
    commissions sur ces transactions illégales.8
    C’est ainsi que l’opérateur économique Amadou DJIGUE a bénéficié dans un passé récent de la
    protection du haut sommet de l’État, car un de ses fils sortait avec « MABO » la deuxième fille du
    Président ATT.
    1) « Océan Communication » ou TOURE SA
    En si peu de temps les enfants du couple présidentiel ont tellement vu passer de grosses sommes
    d’argent qu’elles ont prématurément pris goût à l’argent facile. Au point que la première fille, Fanta
    TOURE, a ouvert une agence de communication dénommée « Océan Communication », la dernière
    née des agences de communications, mais première en chiffres d’affaire du fait des appuis
    présidentiels, gouvernementaux, en un mot d’État.
    C’est ainsi que « Océan Communication » a obtenu entre autres des marchés dans le cadre des
    sommets Cen-Sad, Afrique-France. On voit bien que les enfants d’ATT ont des avantages que les
    autres jeunes n’ont pas contrairement aux dires du Président qui, lors de la rencontre internationale sur
    la jeunesse, a fait allusion à la situation de sa fille (MABO qui chôme) pour répondre aux questions
    posées par le groupe de jeunes qui l’a rencontré. Ce que le Président ATT ne dit pas, c’est que sa fille
    Fanta TOURE, promotrice d’Océan Communication, a décroché par personne interposée son Diplôme
    d’Étude Fondamentale (DEF) : une des cousines s’est présentée afin de composer à sa place.
    Concernant le sommet Afrique-France, Océan Communication a obtenu un marché dans le cadre de
    l’organisation (hôtesses) au détriment des services du Protocole. Ayant constaté l’incapacité de Océan
    Communication d’honorer ses engagements, il a été fait appel à la dernière minute aux éléments du
    Protocole qui n’ont eu que des miettes eu égard aux factures présentées par Océan Communication où
    l’on surfacture pour ensuite sous-payer les prestataires. Cette passe faite à la fille d’ATT par le
    Président du Comité d’organisation du Sommet, Tiéblé DRAME, était une manière pour ce dernier de
    se servir en envoyant sur son propre chantier une entreprise bénéficiaire d’un marché de construction
    sur le site du nouveau Centre International de Conférence de Bamako.
    En faisant venir son père, Président de la République, à la piètre cérémonie de remise de trophées
    organisée par la FEMAFOOT, la promotrice de l’Océan Communication a montré aux maliens sa
    capacité d’influence.
    Sous ATT on remarque une constance dans la politique de l’irresponsabilité ou de la fuite en avant qui
    consiste à faire croire que les membres de sa famille souffrent autant que les autres maliens. Lorsqu’on
    lui parle de la cherté de l’électricité et de l’eau, le Président ATT répond en faisant allusion à la facture
    de sa famille paternelle. Même comportement lorsqu’on lui parle du prix exorbitant des céréales.
    Comment ATT peut-il lutter contre la corruption et le trafic d’influence, qui gangrènent notre économie,
    s’ils profitent à sa famille et à ses amis ?
    De plus en plus on remarque qu’un petit nombre d’« opérateurs économiques » se partage tous les
    marchés d’État.
    2) Graphic Industrie ou le monopole de fait
    Le Groupe Tomota qui est remarquable par son dynamisme, son ambition et son pragmatisme domine
    aujourd’hui le monde de l’imprimerie. Cependant ces qualités ne suffisent pas pour expliquer le
    monopole de fait dont jouit ce géant de l’imprimerie.
    En effet, le Groupe Tomota, qui a compris qu’il suffit d’arroser les hauts fonctionnaires et les hommes
    politiques, paye à coups de centaines de millions des marchés qui ont contribué à asseoir son
    monopole. C’est ainsi qu’il est devenu indéboulonnable au PMU-Mali où les clauses d’un contrat sur
    mesure le mettent à l’abri de toute concurrence et de toute autre forme de révision dudit contrat
    Cette pratique du Groupe Tomota n’a pas échappé à certains députés de l’Assemblée Nationale qui,
    lors de l’ interpellation du Ministre de l’Éducation Mamadou Lamine TRAORE ont pointé du doigt l’écart
    existant entre l’offre de Graphic Industrie et les autres offres relatives au dernier marché public
    concernant la fourniture de cahiers. Mais ce que les députés ne savent pas, c’est que c’est Alou
    Tomota qui a financé les travaux de finition de la villa du Ministre Mamadou Lamine TRAORE à
    Kalanban (quartier périphérique de Bamako). Bénéficiant des faveurs et de la protection de l’actuel 9
    Premier Ministre, Ousmane Issoufi MAIGA, le Groupe Tomota est parvenu à acheter l’Usine HUICOMA
    qui a ainsi été bradée par le pouvoir sans garantie sociale pour les travailleurs.
    On constate que des protégés d’ATT et de son épouse qui ont des compétences douteuses et qui sont
    dans des situations de précarité dans l’administration ou dans les affaires, font tout pour s’enrichir le
    plus rapidement possible et souvent de manière flagrante.
    3) Affaires du Trésor ou le scandale des hydrocarbures
    Sous la transition le pouvoir ATT a connu sa première affaire dite l’affaire du Trésor qui a vu des
    commerçants et hommes d’affaires s’enrichir impunément avec l’argent du contribuable malien. Dix ans
    après cette première affaire, d’autres affaires sont apparues au grand jour comme si le pouvoir ATT
    était un terrain de prédilection des affairistes très friands de l’argent public.
    La répétition des affaires et les peines encourues par certains coupables, qui sont disproportionnées
    par rapport aux énormes sommes détournées, témoignent du laxisme et de la complicité du pouvoir
    ATT.
    Une nouvelle affaire des hydrocarbures vient d’éclabousser une quinzaine d’importateurs. Le manque à
    gagner pour l’État malien s’élève à environ trois (3) milliards de F CFA pour les deux (2) premiers
    trimestres de 2004. S’il est évident que les mêmes causes font toujours les mêmes effets, on constate
    que l’impunité, le laxisme des autorités dans la première affaire des hydrocarbures n’ont fait que baliser
    le terrain pour d’autres importateurs corrompus. Pour ces derniers il s’agit simplement de s’enrichir à
    moindre coup sur le dos de l’État.
    Cette nouvelle affaire des hydrocarbures révèle encore une fois de plus l’inefficacité des mesures et
    textes adoptés et des structures de contrôle mises en place telles que le Bureau du Vérificateur
    Général qui, lors de son passage à la Douane pour contrôle, n’avait rien décelé. Son rapport annuel
    20042005 révèle un manque à gagner de 2.628.492.474 F CFA.
    Les enquêteurs ont déploré le fait que le bureau des Produits pétroliers au niveau de la Douane n’ait pu
    mettre à leur disposition que 103 déclarations sur les 147 réclamées sur le second semestre de 2004. II
    est donc évident que les importateurs corrompus ont bénéficié de la complicité des agents de la
    Douane. Pour preuve les documents trouvés par les enquêteurs au Bureau des Produits pétroliers sont
    faux. Qu’en est-il des déclarations de l’année 2005 ?
    Cette nouvelle affaire ne surprend guère, car depuis un certain temps la fonction de douanier est,
    compte tenu des possibilités d’enrichissement illicite et rapide, devenue la plus prisée au Mali. C’est
    ainsi que le concours d’entrée à la Douane se paie aujourd’hui à coup de millions de F CFA.
    4) Les agissements du Groupe Aga Khan au Mali: la Compagnie Aérienne du Mali, l’Énergie Du
    Mali-SA
    La corruption généralisée et la frénésie après les marchés d’État ne se limitent pas aux seuls hommes
    d’affaire locaux. Pour combler le vide laissé par la disparition de Air-Mali, Air Afrique, les autorités
    maliennes ont procédé à un appel d’offres international en janvier 2004 afin de créer la compagnie
    aérienne du Mali. Le groupe Aga Khan, qui était parmi d’autres soumissionnaires, remporte cet appel
    d’offre.
    Les observateurs avertis non pas été surpris par l’obtention du marché de création de la Compagnie
    Aérienne du Mali (CAM) par le Groupe Aga Khan, malgré la nonconformité de son dossier avec le
    cahier des charges. Car le Prince Aga Khan, qui est membre du Conseil présidentiel pour
    l’investissement, et qui est l’un des grands bailleurs de fonds de la Fondation pour l’Enfance et des
    projets à Mopti, ville natale du Président ATT, se trouve en terrain conquis au Mali où il contribue au
    régionalisme rampant d’ATT à travers le financement de certains projets.
    Comment la CAM pouvait bien prendre son envol alors que le dossier mal conçu et en déphasage avec
    les intérêts du
    Mali et des anciens travailleurs d’Air Mali et d’Air Afrique, le clouait au sol sur le plan technique et
    financier ? Aujourd’hui la CAM est une honte pour le peuple malien en général et en particulier pour la
    communauté musulmane dont elle n’est pas parvenue à assurer le transport sur les lieux saints de 10
    l’islam en 2005. Pourquoi le Gouvernement a eu recours à Air Sénégal International pour le transport
    des pèlerins de la filière gouvernementale si la CAM existe réellement ?
    Sur un tout autre permettant au Mali de EDM-SA a glissé une l’ETat malien devenu naïf sous le règne
    d’ATT. Ce que le public ne sait pas, c’est que le marché de l’EDM-SA n’intéresse pas véritablement ce
    Groupe qui est plutôt porté sur celui de la CMDT.
    plan, le Groupe Aga Khan, en devenir l’actionnaire majoritaire à peau de banane sous les pieds de
    5) Les crises acridienne et céréalière ou la navigation à vue
    Comme le témoignent les crises acridienne et céréalière et leur gestion par le pouvoir d’ATT, le dicton «
    gouverner, c’est prévoir » est loin d’être une réalité politique au Mali où le pouvoir a une lecture fataliste
    des problèmes qui se posent.
    La crise acridienne pouvait être jugulée si les pouvoirs publics avaient tenu compte des informations
    mises par la FAO à la disposition du Gouvernement malien des mois avant l’avènement de la crise.
    Cette crise acridienne n’aurait pas eu l’ampleur qu’elle a connue si le pouvoir avait pris la menace au
    sérieux et pris des dispositions idoines.
    Il existe une certaine corrélation entre les deux crises acridienne et céréalière. La première peut servir
    d’explication à la seconde, dont certaines conséquences pouvaient être évitées si le pouvoir avait pris
    la mesure du désastre lié à l’invasion acridienne.
    Au lieu de chercher des voies et moyens appropriés permettant de soulager les populations au moment
    de la crise, le régime a pris des mesures qui n’ont fait qu’aggraver la crise. En effet, l’attribution non
    moins intéressée des exonérations à seulement trois importateurs de céréales par le Ministre du
    Commerce et de l’Industrie, Choguel K. MAIGA, n’a fait qu’accentuer la spéculation sur le marché
    céréalier.
    Pour la première fois dans l’histoire du Mali, de l’Office du Niger, le kilo de riz a atteint 500 F CFA. Si le
    Ministre Choguel MAIGA dit qu’il n’a pas qualité en tant que Ministre du Commerce et de l’Industrie à
    attribuer des exonérations, il a raison. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que c’est lui qui a demandé en
    Conseil des Ministres cette mesure. Et c’est lui qui, contre des dessous de table, a donné à
    l’importateur de céréales Bakorè SYLLA l’information sur l’imminence de la décision d’exonération sur
    l’importation de riz, en prenant soin de rappeler à Bakorè que c’est grâce à lui Choguel MAIGA.
    On ne peut comprendre que le régime, incapable de contrôler les prix, fasse appel aux opérateurs
    économiques pour le faire. Plus grave, durant des mois de tergiversations le Ministre du Commerce et
    de l’Industrie, voire le Gouvernement, ne savait pas qu’il existe une ordonnance autorisant le
    Gouvernement, malgré la liberté des prix, à fixer les prix en cas de crise alimentaire avérée.
    Pire le Ministre Choguel MAIGA ne savait-il pas par les services spécialisés que le richissime
    commerçant Bakorè Sylla, qui n’a pas sa langue dans sa poche, faisait de la rétention de riz dans ses
    magasins afin d’augmenter les prix ? N’y a-t-il pas un délit d’initié de la part du Ministre Choguel MAIGA
    qui aurait dû être traduit devant les tribunaux ?
    Comme le dit le proverbe « A quelque chose malheur est bon », le malheur des familles maliennes
    durant cette longue crise céréalière a fait le bonheur de certains responsables maliens dont le Ministre
    Choguel K. MAIGA qui s’est enrichi sur la faim de ses compatriotes. Sinon comment expliquer les
    travaux très coûteux entrepris par ce dernier à Baco-djicoroni (quartier périphérique de Bamako) sur
    son domaine ?
    Après les millionnaires de la sécheresse sous le Général Moussa TRAORE, les milliardaires de la
    démocratie sous Alpha Oumar KONARE, on peut aujourd’hui parler de milliardaires de la crise
    céréalière en seulement trois années de pouvoir d’ATT.
    6) La noyade dé la BHM dans les eaux troubles des logements sociaux et des opérations
    douteuses
    La Banque de l’Habitat du Mali (BHM), qui connaît un déficit sans précédent d’environ 23 milliards de F
    CFA, se trouve dans une longue agonie depuis près de deux ans à cause d’une part du comportement
    de certains débiteurs bénéficiant de la protection du pouvoir ATT, et d’autre part de certains « projets
    populistes » entrepris par l’ancien président Alpha Oumar KONARE et poursuivis par le Président ATT 11
    à travers la construction de logements dit sociaux. Des logements, dont les prix d’acquisition ne sont
    pas à la portée des véritables bénéficiaires, et qui sont majoritairement cédés aux protégés du pouvoir.
    Un quota « illimité » n’est-il pas accordé au couple présidentiel qui, sur la base de considérations
    politiciennes et familiales les distribue ? Le Général Mamadou Coulibaly, président de la commission
    en charge de la distribution de ces logements dits sociaux, n’a-t-il pas fait savoir son rnécontentement
    par rapport à ce quota illimité ?
    La dimension sociale de la mission dévolue à la BHM a suffi pour que les politiques fassent de cette
    banque un moyen de propagande, de politique politicienne sans tenir compte des limites des
    possibilités de ladite banque. Toute chose qui a suffi pour mettre à genou la BHM qui n’a pas les
    mêmes faveurs que la Banque de Développement du Mali ( BDM) telles que la domiciliation des
    grandes opérations financières de l’État.
    Sous la direction de Mamadou Baba DIAWARA, la BHM n’a-t-elle pas racheté une créance avoisinant
    la centaine de millions de F CFA que le Président ATT et son épouse (levaient à la BMCD avant le
    rachat de cette dernière par la BDM ?
    Si la construction des Halles de Bamako par la BHM sous le régime d’Alpha O. KONARE a créé une
    saignée au niveau de la banque, celle des logements sociaux sous le pouvoir du Général ATT a causé
    une perte sans précédent à ladite banque qui voit aujourd’hui partir bon nombre de ses clients. Cela,
    malgré les supposés milliards que la République d’Iran devait mettre à la disposition de la BHM pour
    renflouer ses caisses et l’aider à avoir un nouveau souffle.
    Par ailleurs les créances impayées sont une des causes de la crise que connaît cette banque. Le
    Président ATT a-t-il payé sa dette ? Le Vérificateur général Sidi Sosso DIARRA, autrefois conseil de la
    BHM, le promoteur des Halles de Bamako, le libanais Mohamed Saïdi, PDG de la Société Ivoirienne de
    Concept de Gestion (SICG), les promoteurs immobiliers IFA-BACO et MALI UNIVERS se sont-ils
    acquitté de leurs dettes ?
    M. Mohamed Saïdi doit à la BHM plus de 8 milliards de F CFA. Comme si cela ne suffisait pas, le
    même Mohamed Saïdi, sur recommandation du Président ATT, a obtenu le nouveau marché de Mopti.
    A-t-il accepté de décorer un M. Mohamed Saïdi qui est interdit de séjour en Côte d’Ivoire ? Pour quel
    service rendu à la nation malienne ?
    marché de construction du Comment le Président ATT délinquant financier comme
    Après avoir pris part au financement de la campagne présidentielle de ATT en 2002, M. Mohamed
    Saïdi rétribue à coup de millions la protection dont il bénéficie et saura être généreux en 2007 pour les
    campagnes présidentielles du candidat ATT. En locateur généreux de la villa cossue du Président ATT
    à Bacodjicoroni, M. Saïdi n’est nullement inquiété par le Vérificateur général. Toute chose qui a amené
    certains créanciers de la BHM à ne pas s’acquitter de leurs dettes.
    C’est en voulant récupérer les milliards que M. Saïdi doit à la BHM et en refusant d’engager la banque
    dans la construction du marché de Mopti sous la direction du même libanais et celle d’autres logements
    sociaux non rentables pour la banque, que l’ex-PDG Mamadou DIAWARA a été remercié par le
    Président ATT. Ce dernier, comme à ses habitudes, a fait croire à M. DIAWARA, qu’il appelle
    affectueusement « jeune frère », que sa relève est du fait du Premier ministre Ousmane Issoufi MAIGA,
    alors que tout a été planifié par le Président ATT lui-même et exécuté pendant un de ses séjours à
    l’étranger pour brouiller les pistes.
    Cette situation catastrophique de la BHM a conduit la Commission bancaire de l’UEMOA (Union
    Économique et Monétaire Ouest-africaine) à recommander à l’État malien la reconstitution d’une
    provision de plus de 50 milliards de F CFA pour couvrir les créances douteuses et litigieuses. C’est
    ainsi que la Commission a, au terme de son inspection, préconisé trois schémas : placer la banque
    sous surveillance, le temps pour elle de se ressaisir, la placer sous administration provisoire, comme ce
    fut le cas de la Banque Internationale du Mali (BIM-SA) qui avait un déficit de 10 milliards de F CFA, ou
    procéder à la liquidation pure et simple de la banque. Si l’État ne fait rien, cette 3éme solution sera
    inévitable.12
    Cette situation catastrophique s’explique par ailleurs par l’immixtion du couple présidentiel dans la
    nomination des responsables. Pour preuve, le PDG, M. Mamadou Baba SYLLA, dont la nomination
    avait déjà surpris plus d’un, à peine nommé, s’est retrouvé sur un siège éjectable. Son départ, après lui
    avoir été annoncé au mois de février 2006, a été annulé sur instruction de Mme TOURE Lobbo
    TRAORE suite à l’intervention auprès de cette dernière d’une cadre de la Banque à savoir Mme Najim.
    Suite au protocole de financement intervenu entre la BHM, représentée par son PDG, et la Raffinerie
    du Pétrole Écologique (RAPECO) représentée par son PDG en la personne de Modibo KIDA, M. Baba
    SYLLA a été limogé en juin 2006. Il est remplacé par Mamadou CISSE, un cadre de la Bourse
    Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de 1’t 1 EMOA.
    Rappelons que Mr. Modibo KIDA est le premier candidat déclaré aux prochaines élections
    présidentielles. Cette déclaration de candidature n’est pas étrangère au départ de M. Mamadou Baba
    SYLLA dont la volonté de faire sortir la 1311M de l’impasse ne cadre pas avec les considérations
    politiciennes du candidat ATT.
    Les départs des PDG Mamadou Baba DIAVdARA et Mamadou Baba SYLLA et la situation
    catastrophique que la BHM connaît depuis 2002, montrent bien que lorsque la politique entre dans une
    banque, la bonne gestion disparaît.
    3) La horde des colonels corrompus
    A/ La Sécurité d’État, bras séculier du régime ATT
    Créée sous le régime dictatorial du Général Moussa TRAORE, la Sécurité d’État a longtemps servi
    d’instrument de répression et de propagande, d’où l’appellation de « police politique ». La SE, comme
    d’autres services derenseignement, oeuvre à la protection des institutions de la République. La
    démocratisation de la vie politique malienne n’a pas permis à la SE de faire sa mutation dans
    l’accomplissement de sa mission de recherche, de collecte, et de traitement de l’information afin
    d’édifier les décideurs. C’est dire que le rôle dévolu à la Sécurité d’État (SE) dès sa création est
    toujours d’actualité.
    1) La décadence de la SE sous le Colonel Sambala Illo DIALLO
    Après le départ de Soumeylou Boubèye MAIGA, alors Directeur de la SE, suite à sa nomination comme
    Ministre de la Défense et des Forces Armées sous le Président Alpha Oumar KONARE, le Colonel
    Sambala Illo DIALLO, qui était son adjoint, a été nommé Directeur Général de la SE.
    Le Colonel Sambala Illo DIALLO, qui est un oncle de l’ex-Président Alpha O. KONARE, avait déjà
    montré ses carences lorsqu’il était Chef d’État Major adjoint de la Gendarmerie. Toute chose qui a
    conduit à la radiation de 800 élèves gendarmes.
    Le Colonel Sambala Illo DIALLO n’avait pas conscience de l’importance de sa mission en tant que
    Directeur Général d’un service aussi sensible qu’est la SE. C’est ainsi que sous le Colonel DIALLO les
    postes juteux étaient occupés par les gendarmes ou proches parents kayésiens.
    Pire, les enveloppes déposées à domicile pour lecture et portant le caché « Secret, Confidentiel »
    étaient ouvertes par la femme du Colonel Sambala Illo DIALLO qui était du coup aussi renseignée que
    le Président de la République.
    Son manque de charisme, son incompétence et son flegme ont amené certains services amis de la SE
    à demander sa relève.
    Plus tourné vers la recherche d’intérêts personnels, le Colonel Sambala Illo DIALLO a détourné une
    bourse de formation octroyée par l’Algérie à la SE au profit de sa fille. (”est ainsi que cette dernière
    s’est inscrite à l’ENA d’Alger où elle s’est fait renvoyer pour avoir copié. Cette étudiante médiocre a été
    par la suite inscrite grâce à la coopération avec les services russes dans une université de ce pays.
    Cette recherche de l’intérêt personnel a amené le Colonel Diallo et son adjoint le Contrôleur Général
    Louis KEITA à entreprendre avec la complicité du DAF Maurice BAGAYOKO, alors Commandant, une
    réforme des véhicules du service sur mesure consistant à minorer les prix des véhicules qu’ils ont
    choisis. Le Colonel DIALLO s’est aussi attribué une Nissan Micra presque neuve à 200.000 F CFA.13
    Il s’est par ailleurs approprié un véhicule 4X4 de marque Mitsibushi octroyé à la SE par un service ami
    et non réceptionné officiellement. Ces trois complices ont par ailleurs mis en place un effectif fictif dont
    ils se partageaient les primes.
    Son manque d’autorité était aussi patent au service qu’à la maison où un de ses fils a pu voler une
    partie du fonds secret du service. Comment un officier supérieur peut-il garder des millions chez lui, fûtil DG de la SE ?
    Comme si ce détournement des fonds secrets ne suffisait pas, la Direction d’alors avait fictivement
    augmenté le nombre de Directeurs de service, dont les primes étaient détournées par elle. Malgré ces
    déboires à la SE, le Colonel Illo Diallo demeure un homme clé du régime ATT, d’où sa nomination
    comme Directeur Général de la Gendarmerie Nationale.
    2) La Sécurité d’État, l’affairisme, le trafic d’influence et la débauche sous le Colonel Hamidou
    SISSOKO dit Man
    Pour «donner un morceau » à son ami Man, le Président ATT, qui n’a pas conscience de l’importance
    de la mission d’un service de renseignement, a accepté de confier la SE au Colonel Hamidou
    SISSOKO. Comme l’indique son surnom, Man est un mondain qui, bénéficiant des largesses de bien
    de commerçants et d’hommes d’affaire de la place, leur offrait la protection de la SE.
    C’est ainsi que sous Man la SE est devenue le service de renseignement le plus corrompu de la sousrégion. Le richissime Bakorè Sylla n’a-t-il pas financé une mission de la SE’ à Accra au Ghana afin de
    créer des problèmes à son concurrent direct, Modibo Kéita ? A cela s’ajoute l’affaire AB (initiales du
    nom d’un ex-rebelle des Forces Nouvelles et principal auteur de la casse de la BCEAO de la ville de
    Man) dans laquelle la SE a offert, contre plusieurs millions, sa protection à ce dernier.
    En plus de Man et de son adjoint le Contrôleur général Yacouba DIALLO, beaucoup d’autres agents de
    la SE étaient au service de AB qui, grâce à cette protection, a pu s’échapper de la gendarmerie où il
    avait été gardé.
    Plusieurs autres officiers supérieurs de l’armée et de la gendarmerie émargeaient chez AB. Comment
    un homme qui a planifié et réussi le casse de l’agence BCEAO de Man, torturé, spolié et tué des
    ressortissants maliens n’a pas été inquiété à Bamako malgré les plaintes de certaines de ses victimes
    ?
    Man, un homme rodé dans le chantage et la manipulation, a entraîné l’épouse du Chef de l’État dans
    cette affaire en finançant certains projets de la Fondation pour l’Enfance avec l’argent sale du casse de
    la BCEAO de Man. Ce financement accordé à la Fondation gérée par la première Dame, a permis à
    Man d’avoir à son tour la protection du Président ATT qui ne pouvait plus l’inquiéter, en dépit de fortes
    preuves contre lui dans cette Affaire AB.
    Après les humiliations et les tortures subies en Côte d’Ivoire, nos compatriotes victimes d’AB n’ont-ils
    pas subi une autre forme d’humiliation encore plus grave à savoir la complaisance, le laxisme et le
    traitement de faveur accordé à AB par les autorités maliennes ?
    Pour certains observateurs, l’intimidation de l’avocat des victimes, Me Sidi Abbas, et les faveurs
    accordées à AB ont prouvé l’instrumentalisation de la justice qui est loin d’être indépendante.
    Insatiable dans sa quête de profits, Man a par ailleurs organisé avec la complicité de Souleymane
    TRAORE, un des jeunes frères de la Première Dame, le détournement d’argent dans le cadre de
    l’achat des véhicules de la SE.
    Comment le Président AIT a-t-il laissé un service aussi sensible entre les mains d’un homme qu’il
    savait incompétent et peu recommandable ?
    Certains observateurs avertis savaient qu’il était irnpossible d’avoir des résultats avec Man. Le Colonel
    Oumar DIALLO dit Burus, promotionnaire d’ATT et qui fut l’un des meilleurs Directeurs de la SE,
    n’avait-il pas dit à ATT que ” la SE est un trop gros morceau pour Man » ?
    Malgré ses trafics de diamants, exactions et crimes perpétrés en Centrafrique (mort d’homme et viols
    de jeunes tilles) Man, qui n’est pas à l’abri d’une poursuite pénale internationale, demeure toujours
    dans l’entourage du Président ATT auquel il est lié par « une forte relation d’amitié et de complicité ».14
    N’oublions pas que ATT et Man étaient ensemble en Centrafrique. Le premier servirait-il de bouclier
    pour le second par rapport à une poursuite pénale internationale ? En cas de poursuite, les complices
    de Man seront-ils épargnés ?
    La relève de Man de la SE, loin d’être une sanction, a débouché en réalité sur une promotion de
    l’homme qui prend part à tous les déplacements du Chef de l’État. Avec Man, c’est la mise en veilleuse
    de la liberté de presse, lorsque la SE agresse le journaliste Sory HAIDARA du journal « Le Challenger
    » pour avoir affirmé dans un de ses articles que le Président ATT a, au cours d’une visite officielle à
    Dakar, eu un malaise. Ensuite, ce fut le tour d’un journaliste du « Zénith Balé » pour avoir fait un article
    corsé sur la Première Dame.
    3) La Sécurité d’État comme instrument de répression sous le Colonel Mamy COULIBALY
    Suite aux événements du 27 mars 2005 qui ont vu les wécontents supporteurs des Aigles du Mali
    (équipe nationale (le Football) s’adonner à des actes de vandalisme sur le chemin reliant le Stade du
    26 Mars au Centre ville, le Président ATT saisit cette occasion pour relever l’encombrant Colonel
    Hamidou SISSOKO dit Man et son adjoint le Contrôleur Général de Police Yacouba DIALLO de la SE,
    le I Directeur Général de la Gendarmerie et le Directeur Général (le la Police.
    Ces responsables ont par la suite bénéficié d’une promotion qui montre aux Maliens que leur relève
    n’était pas une sanction prise à leur encontre pour n’avoir pas été prévoyants à la veille du Match de
    football Mali-Togo comptant pour les phases éliminatoires combinées Coupe du Monde et Coupe
    d’Afrique, et géré les casses commis ce jour Des casses qui ont montré les limites du système de
    sécurité du régime. Pour preuve le Premier ministre, qui était présent au stade, est resté bloqué sur
    place de 16 H à 23 H, craignant les supporteurs déchaînés et furieux. Pris de panique, certains Hauts
    responsables avaient demandé la réquisition de l’armée, oubliant que cela relève de la responsabilité
    du Président de la République.
    Pour masquer son manque de prévision de ces événements qui ont causé des dommages importants
    dans plusieurs bars et restaurants de la capitale, la SE a établi de faux rapports accusant des
    islamistes et des opposants au Président de la République.
    Le Contrôleur Général Niamé KEITA, alors Directeur régional de la Police, qui devait être la première
    personne sanctionnée dans cette affaire, a bénéficié d’une promotion. Il devint en effet Directeur
    général adjoint de la Police nationale.
    Malheureusement, le Président ATT, qui est incohérent dans ses choix et incapable de sanctionner le
    Colonel Man pour son implication dans des affaires de corruption, a alors prétexté des événements du
    27 mars 2005 pour le rappeler et le nommer Conseiller auprès de lui au Palais de Koulouba. Sinon
    comment comprendre que le Colonel Man et le Contrôleur Général Yacouba DIALLO qui furent relevés
    pour incompétence et irresponsabilité, puissent être promus respectivement Conseiller spécial du
    Président pour la gestion des crises et Directeur Général de la Police nationale ?
    C’est ainsi que le Colonel Mamy COULIBALY, qui n’a pas la compétence, la personnalité et la carrure
    de l’homme qu’il faut pour diriger la SE, s’est vu confier la direction de ce service sensible. Toute chose
    qui témoigne de l’idée que le Président ATT a toujours voulu un homme manipulable à la tête de ce
    service qui, de par le choix des hommes qui le dirigent, se trouve être investi de missions peu
    valorisantes.
    Contrairement aux précédents Directeurs, le Colonel Mamy COULIBALY est un « grand complexé »,
    un homme dépourvu de poigne. Pour preuve, c’est contre son gré qu’il s’est résolu à accepter la
    candidature de sa femme aux élections législatives partielles de Sikasso (région frontalière avec la
    Côte d’Ivoire) qui a d’ailleurs été battue par le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM) malgré
    la rnise à sa disposition des moyens de la SE : véhicule 4X4, carburant, notes d’analyse politique sur
    ses concurrents et des pressions sur certains responsables administratifs à Sikasso.
    Dépourvu d’esprit de discernement et voulant témoigner (le sa loyauté envers le Président ATT, le
    Colonel Mamy COULIBALY a entrepris une action punitive contre l’animateur de la Radio Klédu,
    Amidou DIARRA dit Dragon, sur instruction du Président de la République à la veille d’un de ses
    voyages à l’étranger. L’animateur de la Radio Klédu, Amidou DIARRA, après avoir été kidnappé par un 15
    groupe de jeunes soldats de la SE sous la direction de deux officiers supérieurs Habib DIAKITE et
    Maurice BAGAYOKO, fut battu et torturé. Les éléments ayant accompli ce forfait ont été gratifiés, alors
    que d’autres, qui mènent des missions nobles ne le sont pas.
    Pour tirer le maximum de profit de sa fonction de Directeur Général de la Sécurité d’État, le Colonel
    Mamy COULIBALY a, au lieu d’accepter d’aller habiter dans un logement de l’État, préféré engager le
    service dans la location d’une villa à 800.000 F CFA par mois. L’équipement de cette maison a coûté
    plusieurs millions dont un million pour l’achat des seuls rideaux. Du jamais vu pour le logement d’un
    officier de l’armée. Ces dépenses exécutées avec la bénédiction de l’actuel Directeur Administratif et
    Financier (DAF) de la SE, le Lieutenant Colonel Maurice Bagayoko, pourraient cacher des actes de
    délinquance financière. La cupidité du Directeur général et de son DAF sont de plus en plus décriée par
    les agents.
    La SE, où les décisions de nomination à des postes à l’extérieur, et de remise d’agents à leur corps
    d’origine, sont soumises à l’appréciation de la Première Dame, est moins un service de renseignement
    qu’une police politique où sont quotidiennement interpellés de paisibles citoyens et syndicalistes pour
    leur appartenance politique ou luttes syndicales qui sont pourtant autorisées par la Constitution.
    Elle est par ailleurs devenue non seulement un bureau de placement pour le couple présidentiel, mais
    aussi un sanctuaire pour certains officiers qui ont été mêlés à des malversations dans leurs corps
    d’origine. C’est par exemple le cas du Capitaine Youssouf N’Daou de l’armée, un beaufrère du
    Président ATT, qui, après avoir été impliqué dans des détournements de fonds au sein de la grande
    muette, s’est retrouvé à la SE où il bénéficie d’avantages injustes : deux logements de fonction pour sa
    seule famille alors que certains vieux cadres attendent logement, si petit soit-il. C’est aussi le cas de ce
    Capitaine Sidi TOURE de la gendarmerie, qui, lorsqu’il était Comman

    • Toto intelligent, c’est long post dè!!! Pour moi je peux bien lire et comprendre mais il fallait découper idée par idée pour que les imbéciles d’envoyés de l’opposition puissent comprendre sinon je parie qu’ils vont zapper par paresse de lire

  64. Le chien aboie mais la caravane passe 😆 😆 😆 Sinon vous connaissez les vrais coupables de tous les mauvais comportements au sein de la gouvernance du Mali. AOK et ATT sont les principaux acteurs, ils ont tout amené et ils ont tout permis. IBK il faut faire votre 😥 😥 On ne peut pas plaire à tout le monde. Du courage ❗ ❗ ❗

  65. Le temps n’st pas encore venu de comparer IBK à ses mauvais gestionnaire de la république, déjà à seulement deux ans il à pue mettre le paquet.
    IBK en ces deux ans a fait des grandes réalisation, il montre un bon exemple.

  66. Certes la majorité des maliens sont des illettrés, chose qui ne signifie pas qu’on doit les mentir. Nous savons faire la part des choses, nous savons faire la différence entre le bien et le mal. Le mensonge est un crime, surtout quand on accuse,le président de la République .

  67. Ne vous inquiétez pas, comme vous l’avez dit IBK est un homme de parole. D’ici la fin de son quinquennat, il saura relever les défis. Par contre, ayez juste le courage de vous patienter et voir.

  68. Voila c’est cette même démocratie qui à pousser le pays dans des difficultés. Les maliens prennent la démocratie genre comme une manière qui leurs permettent de tous raconté sur leurs autorités: de les critiquer, de les insulté, de mentir sur eux et souvent même de les frappé. Franchement au Mali la démocratie est mal comprise.

  69. il y’a de ces journalistes maliens qui sont pires que nos gnamakala, ils parlent juste pour le plaisir ou pour critiquer le gouvernement. continu avec tes bêtises.

  70. Mais chose étonnante 😆 Le régime le plus scandaleux est le régime qui a su à amener la paix dans le pays 😀 😀 😀 qui a battu le record de la recette annuelle à 1000 milliards, et qui a reçu la félicitation du FMI grâce à sa gestion de la finance. Mais monsieur le journaliste qu’est ce que vous voulez de plus ❓ ❓ ❓

  71. Ce pays est loin de se voir un nouveau soleil avec des journalistes pareils comme toi. On ne peut pas prétendre une chose et vouloir son contraire. IBK est là pour le bonheur des maliens, rien ne cache cela.

  72. Quoi que vous dites, tous les maliens sont témoins de l’élection du président IBK. La situation du Mali était bien grave que celle d’aujourd’hui. Durant ces deux ans passés au sommet, le régime IBK a marché lentement mais surement.

  73. On peut considérer la démocratie malienne étant une démocratie qui pleure, Alpha étant le père de la démocratie ne se soucis plus du peuple.
    D’un coup la démocratie au Mali est très mal utilisé par les fils du pays.

  74. Ils ne se soucient de rien ces messieurs. Ils sont simplement en train de tenter de se faire un écho favorable dans le milieu de la diaspora. Ils se font entendre sur les ondes mondiale pour ensuite en dormir les maliens de l’extérieur. Mais, les maliens ne sont pas dupes. C’est du cinéma, le PARENA n’a rien dénoncé de concret, les 1000 tracteurs sont une aide non négligeable pour les agriculteurs maliens. Bon courage Prési.

  75. Monsieur le journaliste vous faites une analyse idiote 😆 😆 😆 Comment rapprocher les gens qui ont fait dix ans au pouvoir à quelqu’un qui vient d’atteindre deux ans au pouvoir ❓ IBK ne peut pas résoudre les problèmes de 20 ans en deux ans 😀 😀 😀 Il est venu trouver le pays sur des voies anormales 😀 😀 donc Il va doucement pour le redresser.

  76. Le Mali est un pays de consensus et de dialogue. Malgré les difficultés qui assaillent le pays dans différents domaines, il est important que les acteurs politiques se retrouvent et se parlent. De là à renier l’opposition, il y a un pas à ne pas franchir. Certes, pendant les dix dernières années, la pratique politique a conduit à un émiettement des partis politiques, à la perte de vision au sein des partis, mais la volonté de rassembler ne doit pas amener les acteurs politiques à sombrer dans l’unanimisme qui tue l’initiative.

    Dans une démocratie, l’opposition est une composante majeure. L’Assemblée nationale du Mali a d’ailleurs par un texte de loi doté cette opposition d’un statut propre. L’opposition assume une fonction de veille, de contrôle, de proposition d’alternative.

    Majorité et opposition sont les deux mamelles nourricières de la démocratie, en supprimer une est remise en cause grave de tout le système.

    Il est évident aujourd’hui qu’il est nécessaire de mettre en place un programme de renforcement des capacités des acteurs politiques maliens .

  77. La venue d’IBK au pouvoir à coïncider un moment crucial, par contre, reconnaissons qu’il ne cesse de déployer des efforts pour la sauvegarde de l’honneur du Maliba. Comprenez que deux ans de gouvernance ne peut rien dans la reconstruction de l’édifice d’un pays aussi affecté par la crise comme le nôtre.

  78. Voilà ce qu’ATT nous a donné comme cadeau, il a favorisé la venue des bandits des narco-imbéciles, avec leurs trafics de drogue. Car tout ce problème vient de ce phénomène, tout le monde veut s’installer dans cette zone pour favoriser leurs magouilles. Tant qu’IBK est là cela n’arrivera. Soutenons notre gouvernement.

  79. WaouOuUuOU!!!! voilà un des experts des plus grands idiots du Mali. je pari qu’en 1992 tu ne connaissais rien du Pays. donc pour ses articles il faut citer:() en ce temps on va comprendre.

  80. Au contraire depuis qu’IBK est venue à la tête de ce pays nous n’assistons que du changement et du progrès. 😀 😀 Malgré qu’il a pris ce pays dans la profonde difficulté 😀 😀 IBK a su montré la preuve en deux ans 😀 😀 😀 Vive IBK ❗

  81. 23 ans de démocratie, la situation du Mali reste toujours intacte, à qui la faute selon vous ? Quand même deux ans de gouvernance ne peuvent pas être la cause de tous ces malheurs. Les régimes qui ont précédé ce dernier ont eu suffisamment de temps pour faire du Mali comme on l’a toujours souhaité.

  82. JE PRIS DIEU POUR QU’IL N’Y AIT PLUS DES IDIOTS SUR LES SITES QUI ECRIVENT DES BETISES SUR LES DIRIGEANTS MALIENS. VOUS ETES LA HONTE DU CE PAYS.

  83. 23 ans de gouvernance, si ce que les prédécesseurs d’IBK n’ont pas pu faire au cour de ces années, comprenez que ce dernier ne peut établir cela au bout de deux années. Si le Mali souffre aujourd’hui, c’est la faute d’Alpha Oumar Konaré, Moussa Traoré et ATT et non celui qui vient d’être fraichement élu.

  84. IBK n’est pas DIEU pour changer le Mali en un clin d’œil :mrgreen: A commencer depuis au temps d’AOK le Mali était dans les mains des voleurs, pilleurs de l’Etat. Ils ont amené tous les systèmes faciles pour piller l’Etat. AOK et ATT sont les mêmes.

  85. Le mali de la démocratie a la «scandalocratie» : L’inertie coupable des autorités pour arrêter ton fa.fôrô.cratie

  86. Les paniers des ménagères maliennes sont loin de crise. Les maliens ont toujours préférés se venter que de vivre cacher. Walaye ‘’Lachou’’ t’as parfaitement raison, l’émission Grand Sumu et plusieurs autres en est la preuve tangible.

  87. Le panier de la ménagère peut crier partout dans le monde sauf au Mali. Du moment où les maliens ne manque aucun concert de Salif Kdita, d’Oumou Sangaré, Babani koné, Davido… Pire, nos matriages ont toujours été animé par les billets de 10.000f et 5.000f. L’émission Grand Sumu, Afrika Show ont constamment eu des volontaires pour se faire animer la scène par des Cfa. De grâce, apportez nous des infos fiables.

  88. Malgré la cherté de la vie, les ménagères comme vous le dites arrivent à bien s’en sortir pendant les baptêmes et les Sumu. Elles n’ont jamais manqué de quoi donner aux griots pour faire valeur leur nom.

  89. «le second talon d’Achille aura été la prolifération des milliardaires de la démocratie…Le président konare reconnaîtra lui-même de façon implicite sa part de responsabilité morale dans cette gouvernance.»
    Si le président konare reconnaît sa responsabilité morale,il y a forcément un coupable.
    IL faut rappeller que pendant six ans le président konare exerçait le pouvoir avec le président du parti au pouvoir.En FRANCE on appelle ça LA COHABITATION.
    Le président konare se consacrait aux affaires étrangères et IBK (permier ministre,president du puissant ADEMA)se chargeait des affaires intérieures.
    Les dérives du pouvoir ont commencé quand IBK a pris la tête du parti contre un certain MOHAMED LAMINE TRAORÉ qui,justement, prônait une lutte sans concessions contre tous ceux qui profitaient de leur proximité avec le pouvoir pour s’enrichir.
    IBK,avec cette double casquette de premier ministre et président du parti ADEMA et la confiance totale du président konare,avait les leviers nécessaires pour s’enrichir et se placer comme le successeur naturel de KONARE.
    Il aurait réussi son coup s’il n’avait pas en face de lui le puisant clan CMDT dirigé par SOUMAILA CISSE.
    KONARE constatant tardivement les dérives irréparables de son homme de confiance,s’est senti trahi et honteux face à un MOHAMED LAMINE TRAORÉ qui s’est lui aussi senti trahi par un compagnon de route pour la conquête du pouvoir.
    L’histoire donne raison à MOHAMED LAMINE TRAORÉ qui voulait prendre la tête du parti pour imposer son point de vue à konare.
    En conclusion,le coupable incontestable de cette corruption effrénée ne peut être qu’IBK.
    Le président konare est autant moralement responsable que le peuple malien qui vient de le mettre triomphalement à la tête du pays.
    IBk s’est révélé comme étant l’escroc politique du siècle pour la conquête du pouvoir.Après avoir échoué dans sa conquête du pouvoir,grâce en grande partie au clan CMDT,qui l’a chassé de L’ADEMA.IBK entame sa séduction éhontée de l’opinion publique comme il l’a fait avec konare.
    D’abord,il se presente comme étant trahi par l’homme qui l’a fait roi.
    Ensuite,il se présente comme étant un grand musulman par des formules coraniques,sachant l’homme MALIEN très très sensible à ça.
    Au pouvoir IBK montre son vrai visage:il met en place progressivement un pouvoir héréditaire à la tête du pays.
    QU’ALLAH SAUVE LE MALI!

    • Quant on lit 😆 😆 😆 ton commentaire directement 😆 😆 😆 on sent que tu vivais à la merci d’ATT 😆 😆 😆 Bien sur que tu as souligné tous les fautifs mais je pense qu’ATT est le pire de ces présidents qui ont dirigé le Mali 😆 😆 . Escroc que tu es 😆 😆

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