Le Mali dans l’attente de la nomination d’un gouvernement

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Bamako, le 11 avril 2012. | REUTERS

Les consultations se poursuivaient, vendredi 13 avril, en vue de la nomination d’un premier ministre et de son gouvernement au Mali, au lendemain de l’investiture du président Dioncounda Traoré, qui a promis la “guerre” aux groupes armés qui occupent le Nord s’ils refusent de se retirer .

Dans le même temps, quelque deux cents prisonniers aux mains des forces du Nord, essentiellement des soldats maliens, étaient en train d’être regroupés pour être rapatriés à Bamako, a indiqué un responsable du Haut Conseil islamique qui a participé aux négociations pour leur libération. Dioncounda Traoré a été investi président de transition en vertu d’un accord entre la junte militaire qui avait renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévoyant le retour au pouvoir  des civils.

OUVRIR LE DIALOGUE

L’accord stipule que le futur premier ministre disposera “des pleins pouvoirs” avec un gouvernement “d’union nationale”, qui devrait compter  une vingtaine de membres. Sa tâche prioritaire sera de tenter  d’ouvrir  un dialogue avec les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ançar Dine, mouvement islamiste appuyé par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui occupent les trois régions du Nord – Gao, Kidal et Tombouctou – depuis la fin de mars.

Faute de dialogue fructueux, M. Traoré, président d’un pays à l’armée démoralisée et sous-équipée qui n’a pas pu résister à l’avancée foudroyante des mouvements armés dans le Nord, leur a promis “une guerre totale et implacable”, après avoir rendu “confiance” aux soldats et avec le soutien de ses voisins africains et de la communauté internationale en général. Mais la désignation d’un premier ministre de consensus se révèle difficile, tant les divisions et les ambitions sont grandes au sein du monde politique malien.

 

Le Monde.fr avec AFP | 13.04.2012

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3 COMMENTAIRES

  1. il vaut mieux d’envoyer des abeilles que d’envoyer des inaptes physiques de l’armee du mali.

  2. AU LIEU DE PARLER DE GUERRE TOTALE ET IMPLAQUABLE,on doit parler de priere totale et implaquable.DIONCOUNDA NE POURRA RIEN FAIRE AVEC UNE ARMEE A TERRE ET EN DEBANDADE;

  3. Maurice Druon disait que “c’est toujours sur une démission collective que les tyrans fondent leur puissance.” et si les Maliens se laissent mener en bateau par des aventuriers venus de nulle part, ils en récolteront seuls les pots cassés. le réveil risque alors d’être bien dur…

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