Le Mali à vau-l’eau : À quand les excuses des hommes politiques au peuple?

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De nombreux Maliens s’interrogent sur la pertinence de l’existence des partis politiques au Mali. Quel rôle les politiciens jouent-ils pour le développement de la patrie ? En tout cas, l’avènement du multipartisme intégral semble n’avoir rien servi au Mali.
Après le renversement du régime de général Moussa Traoré en mars 1991 à l’issue de l’insurrection populaire, un Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) composé des militaires et des représentants de la société civile a vu le jour. Mieux, une conférence nationale a mis en place une nouvelle Constitution et écrit une charte pour les partis politiques. Cette Constitution de la troisième République reconnaît le multipartisme intégral qui se manifeste par la naissance d’une pléthore de partis politiques. Les uns sont actifs les autres sont inactifs.
Mais, ce multipartisme a très rapidement connu un vice de forme. En effet, certains hommes politiques mécontents d’être sanctionnés ou écartés ont crée leur parti uniquement pour se venger ou occuper un poste de responsabilité. Mais, une fois l’objectif atteint les militants et camarades de chemin sont abandonnés. Le hic c’est que la plupart d’entre eux participent à la gestion des affaires publiques en trompant le peuple. Ce qui se traduit par les délinquances financières qui sont perceptibles au niveau des ministères et services publics du Mali.
De la bouillabaisse à la déconfiture !
Après la chute du président Moussa Traoré en 1991 jusqu’au 22 mars 2012, le pouvoir a été géré par les hommes politiques qui ne cessent de nourrir les pauvres citoyens par des faux espoirs. La corruption, le népotisme, le laxisme, la tricherie et surtout l’impunité battent leur plein. Au même moment, la pauvreté est devenue monnaie courante. Les enseignants ont démissionné au profit de la politique qui fait enrichir et la lutte contre le chômage est devenue un slogan creux. Les élèves et étudiants aussi ont été abandonnés par les autorités. Ces derniers ont été leurrés par des promesses mirobolantes jamais réalisées. Pourtant, ces fils du Mali ont été incités à commettre des violences indescriptibles pour faire tomber Moussa Traoré.
Le prix des denrées de première nécessité ne cesse de grimper et rares sont ceux qui ont accès aux trois repas quotidiens. À titre d’exemple, les fonds destinés au traitement du paludisme, de la tuberculose et du sida sont détournés. La gestion de la crise du nord et les accords qui s’ensuivent ont tout le temps été de la poudre aux yeux. Le mal continue à s’abattre sur notre pays. Car, de son côté, l’armée malienne engagée depuis le 17 janvier 2012 dans une guerre contre les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les djihadistes de Ançardine subit plusieurs revers.
Elle se plaint du manque de moyens face aux adversaires qui disposent, semble-t-il, d’un véritable arsenal récupéré lors de la chute de Kadhafi en 2011. Le moral des troupes est au talon. Pour la première dans l’histoire du Mali, des officiers supérieurs sont soupçonnés de favoritisme, de corruption et de détournement de fonds destinés à l’acquisition des équipements militaires. Dans un pays où le salaire de base ne dépasse guère 40 000 FCFA soit environ 60 euros ne faut-il pas s’attendre à tout ?
L’inévitable s’est produit
Entre fin janvier et début février 2012, les choses ont commencé à se compliquer au Mali. Des épouses et mères des militaires ont manifesté dans la ville garnison de Kati située à quelques encablures du palais de Koulouba et à une dizaine de kilomètres de Bamako. Elles ont réclamé au président ATT plus «de munitions et de matériels». À un mois et demi des présidentielles, soit le 22 mars 2012, Amadou Toumani Touré est renversé lors d’une mutinerie.
Il n’a eu son salut et celui de sa famille que grâce aux pressions de la Communauté internationale. ATT et ses proches ont été humiliés de façon inimaginable. Quelle tragique fin pour cet homme, dont les dérapages verbaux qui ne cessaient de heurter la sensibilité de l’opinion nationale, ont commencé durant la période de transition de 1991 ? ATT, le tombeur de Moussa, a-t-il ainsi eu ce qu’il mérite pour tout ce qu’il a fait pour notre pays ?
En somme, la récolte de ces vingt ans de régime démocratique n’a pas été bonne pour le peuple malien. Maintenant, c’est aux hommes politiques de présenter leurs excuses aux Maliens. Ils doivent le faire tout comme l’a fait l’armée malienne lors de la conférence nationale tenue après les évènements de mars 1991. Enfin, entre militaires dits « vaillants » et hommes politiques censés être «démocrates» qui méritent la considération et le respect du peuple ?
Issa SANTARA

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3 COMMENTAIRES

  1. C’est la même menace qui pèse sur le Mali; et appelez ça comme vous voulez: Aqmi, Al-Qaïda, Salafisme, islam-intégriste, Ansar Dine, MUJAO, c’est la même réalité politico-religieuse dont la vraie appellation est le Wahhabisme (ou Wahhabia sous nos lattitudes) financé par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Une véritable menace sur la laïcité et les fondements de la république dont se soucie comme d’une guigne la bourgeoisie islamo-compradore pourrie du Mali.

  2. Oui plus de parti politique ome au bon vieux temps du CNLM en 1968 🙂 :-)On vous voit venir ! ! !

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