Ça y est. Après sa démission de l’Union pour la République et la Démocratie, le Maire de la commune rurale de Ouéléssebougou, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Niankoro dit Yeah Samaké, se dote enfin d’un parchemin dans cette perspective de cette élection. Son parti, le PACP (Parti pour l’Action Civique et Patriotique) vient d’être autorisé, à travers le récépissé N° 231/MATCL, du 24 octobre 2011.
Pour porter cette information au public, le Bureau provisoire de la dernière-née des formations politiques était face à la presse, le week-end dernier, à son siège à Faladié. Qui veut aller loin ménage sa monture, a-t-on coutume de dire. Le jeune maire de la commune rurale de Ouéléssebougou vient de faire sien cet adage, en portant sur les fonts baptismaux son propre parti. Le PACP a pour devise Unité – Travail – Progrès. Son slogan, c’est NIUMA (Nouvelle initiative pour l’unité au Mali). Il s’identifie à travers les couleurs vert, blanc et rouge et la naissance d’une nouvelle plante, sur un fond vert évoquant l’unité, le travail et le progrès, dans la paix et la prospérité.
Garant des traditions de combat du peuple malien pour l’avènement d’une société démocratique, pluraliste émergente, le PACP s’engage à œuvrer pour un régime qui repose essentiellement sur les notions de liberté, de démocratie, de droits humains et de bonne gouvernance. Son projet de société est le reflet de la société idéale qu’il se propose de bâtir. Il définit le type et la nature de l’Etat, à travers les institutions à mettre en place et le rôle et l’entente entre les différentes catégories et couches sociales qui composent la société. Il fixe aussi les objectifs à atteindre.
Justifiant les raisons de la création de son parti, Niankoro dit Yeah Samaké estime qu’il est plus que jamais urgent de former les populations à l’esprit du civisme et du patriotisme. Créé par de jeunes leaders, le PACP ambitionne donc, en plus de la conquête et de l’exercice du pouvoir, qui sont les ambitions principales de toute formation politique, de s’investir dans ce sens. Annoncé comme candidat aux joutes électorales de 2012, le Maire de la commune de Ouéléssebougou, Président du bureau provisoire national du PACP, a été on ne peut été plus clair sur ses ambitions présidentielles.
Il a aussi tenu, au cours de cette conférence de presse, à donner des éclaircissements sur la prétendue promotion d’une secte dont certains de ses anciens camarades de l’URD l’accusent. «Le PACP aura son candidat en 2012, pour apporter sa contribution au débat politique et offrir au peuple malien, à travers son projet de société, un cadre de vie meilleur. Nous ne roulons que pour nous-mêmes. Mais nous avons du respect pour tous les candidats». Répondant à ses détracteurs, Niankoro Samaké leur a apporté un démenti cinglant: «je ne suis pas au service d’une secte américaine». Selon lui, le Mali est un pays de paix, où ce genre de propos doit être banni.
Réagissant sur les réformes institutionnelles duPprésident de la République, Niankoro Samaké a réaffirmé son opposition au projet. Selon lui, cette position s’explique par le timing annoncé et la nécessité, plus que jamais urgente, pour nos autorités de faire face à d’autres priorités.
Yaya Samaké