Le Groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali de nouveau à Ouaga: Echec et mat !

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La réunion du groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali, tenue ce week-end à Ouagadougou, n’a nullement atteint son objectif de drainer l’ensemble des forces vives vers la capitale burkinabè. Bien au contraire, elle a accentué les clivages et surcreusé les dissensions quant à la mise en place d’un Gouvernement « inclusif et d’union nationale ».

Pourquoi devrions-nous nous précipiter à Ouagadougou pour mettre en place un gouvernement dit « inclusif et d’union nationale » ? Qu’est-ce qui empêche alors les acteurs nationaux et étrangers de conclure, ici même à Bamako, les derniers rounds de ces discussions inter-maliennes de sortie de la crise ? Voilà des questionnements qui ont couru dans le pays la veille du sommet de Ouagadougou.

En effet, au moment où les autorités en place de la transition se démènent comme de beaux diables pour remettre le pays en selle, voilà que la Cedeao convoque pour la seconde fois, les « forces vives » du Mali. L’objectif de cette rencontre, qui fait suite au sommet de Yamoussokoro le 29 juin dernier, était de statuer sur la mise en place d’un Gouvernement « inclusif d’union nationale ».

Quoique ouvert aux diverses sensibilités de notre pays, le dialogue inter-maliens chez Blaise s’est soldé par un vrai constat d’échec. Jamais sommet n’a été autant décevant. Elle n’a enregistré que la portion congrue des forces vives de la nation (le FDR) dont le combat se résume à voir le Gouvernement de transition dirigé par Cheick Modibo Diarra rendre le tablier.

Si le sort du Gouvernement Cheick Modibo était bien en jeu, la réunion a occulté le fait que des leviers de blocage se situent ailleurs. La formation d’un Gouvernement inclusif, réclamée à cor et à cri par la classe politique, serait-elle de nature à résoudre les difficultés ?

Des motivations  antagonistes

Si d’autres partis politiques et organisations de la société civile (tels le RPM, le Sadi, la coalition MP 22, la Copam…), ont annoncé leur refus de prendre part à la réunion de Ouagadougou, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (FDR) par contre a marqué sa participation à ce sommet. Comme quoi, pendant que l’équation de la restauration du nord fait débat, des partis politiques (et non des moindres) s’activent à obtenir la formation d’un Gouvernement «inclusif et représentatif».

Voilà qui justifie leur participation au sommet de Ouagadougou du moment où ils ont fait fi de la donne selon laquelle l’heure n’est nullement aux partages de postes ou encore à des querelles de leadership. Se voyant « mis à l’écart » en ce sens qu’ils ne siègent pas au Gouvernement, les tenants du FDR ne manquent pas d’arguments pour vouer aux gémonies Cheick Modibo et les siens. D’où leur comportement à tout battre en brèche, et même réclamer la composition d’un « Gouvernement inclusif » se justifie. Le FDR estime que « la formation d’un gouvernement d’union nationale est une nécessité, puisque le gouvernement de transition de Cheik Modibo Diarra a montré ses limites dans la résolution des missions principales qu’il s’est assignées ».

Par ailleurs, le boycott de ces assises par les autres est approuvé par nombre d’observateurs qui se prévalent de l’argument que « le sort du Mali ne doit pas se discuter hors du pays », et que « le linge sale se lave en famille ». Selon la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) et ses alliés qui ont choisi de bouder la réunion de Ouagadougou, la démarche ainsi définie est jugée suicidaire pour notre pays. Pour eux, le débat sur la nécessité et la composition d’un gouvernement inclusif, d’union nationale, relève d’une question de souveraineté d’un pays. C’est pourquoi, ils ont préféré l’organisation d’une Convention nationale au déplacement sur Ouagadougou. Du reste, le boycott de ces assises par une bonne partie des forces vives apparait comme un cuisant échec du mini sommet de Ouagadougou.

Au Premier Ministre et à son Gouvernement d’en tirer les enseignements pour faire face à l’urgence. Toutefois, selon des sources bien introduites, Cheick Modibo Diarra travaillerait activement pour la tenue d’une concertation nationale qui définira le chemin à prendre pour la résolution de la crise politico- sécuritaire que vit le Mali. En témoigne de large travail de concertation entrepris auprès de la classe politique dans son ensemble. La feuille de route du PM pourrait dépendre de ces assises quand on sait que depuis sa nomination (le 16 avril dernier), Cheick Modibo ne l’a pas dévoilée.

Par D. Dembélé, correspondance  particulière

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1 commentaire

  1. Le Mali en bébé éprouvette: Pourquoi la Cedeao a raison

    Début avril 2012, “Nous demandons l’aide des amis du Mali”, c’était l’aveu d’impuissance des soldats agités de la garnison de Kati qui ont balayé le régime corrompu des généraux du “repli tactique” pour “incompétence” à faire face à la rébellion au nord, quand ils ont battu tous les records de contre-performances militaires au nord en perdant 5 et non 3 régions du nord ( Kidal, Ménaka, Gao, Tombouctou et Taoudenit) en 3 jours dans une fuite éhontée, sans commune mesure en Afrique contemporaine, en laissant d’importants arsenaux de guerre à la merci de l’ennemi.

    Pour masquer cette déculottée, la junte militaire s’essaie à la pirouette, pour faire diversion, au lieu de jeter les bases d’une réelle reconquête militaire du terrain perdu par l’armée malienne dont elle a, au contraire, contribué à déstructurer et à démobiliser (hiérarchie cassée, commandement inexistant, manque de visibilité sur la logistique, communication de guerre désastreuse, inopportunes rivalités intestines…) 

    Les troupes en position avancée au nord, comme celles du Colonel Gamou, sont donc restées orphelines, armes aux pieds, seules, face à un conglomérat du terrorisme international, et ne doivent leur salut qu’au génie stratégique du colonel major pour se retrouver au Niger.

    A Kati, coeur névralgique du pouvoir militaire, passés maître dans l’art de la pirouette, on continue a expliqué que des élections n’auraient jamais eu lieu sans le coup d’état, que la classe politique n’est pas acte à diriger le pays, que les soldats sont devenus experts en constitution du 25/02/1992, que les armements sont bloqués aux ports africains alors que Sénou est sous leur contrôle et que tous les vendeurs d’armes du monde ont une logistique de livraisons aériennes (prouuuuuuu), que les “mercenaires” sont dans toutes les rues, que la garnison de Kati peut valablement se substituer à la justice malienne en arrêtant arbitrairement de citoyens ordinaires, hommes politiques et journalistes avec son lot d’humiliations, d’intimidations et de violences gratuites reléguant complément le problème du nord non pas au second mais en troisième position car la deuxième après la gestion des arrestations arbitraires c’était la gestion de la transition après les 40 jours.

    Le monde entier a alors compris, que la solution du nord n’est pas à Kati, et que le coup d’état n’était pas dirigé contre ATT, mais contre la démocratie malienne dont on jette l’opprobre sur toute la classe politique avec l’aide d’opportunistes à grandes poches largement ouvertes.

    Alors pour réussir le crime parfait, on “tord le bras” au président intérimaire en visite à Kati, après son retour au Mali suite aux événements des 21 et 22 mars 2012, on l’impose un astrophysicien, gendre du général déçu en mars 1991, comme premier ministre, ayant “plein pouvoir” au détour d’un accord-carton-vide, appelé accord-cadre, pour endormir un peu la Cedeao et sa médiation, et leur faire croire que l’ordre constitutionnel normal est en marche désormais. 

    C’est promis et c’est juré!
    Paroles d’officiers subalternes.

    Cet astrophysicien met en place un gouvernement d’amis et de “grins” familiaux à la sauce Cnrdre et Udpmiste (pour que l’ambiance soit conviviale loin des “démocrates” devenus les “baudets” des temps modernes injuriés jusque devant l’assemblée nationale alors qu’ils sont élus par les maliens c’est à dire plus légitimes que les ministres et leur premier ministre) qu’on peut valablement appeler, le ” Grinvraiment” de Cheick Modibo Diarra dont les seules décisions en conseil de ministres sont: nominations de copains, lois d’amnistie pour putschistes, nominations de membres de famille, loi de transformation du Cnrdre et non sa dissolution comme demandée par la Cedeao, et nominations de proches.
    Et Again and again…. 

    Et le nord dans tout cela?
    Le haut conseil islamique s’en chargera avec ses convois humanitaires, et on croise les doigts pour voir si la magie va fonctionner, si Iyad Ag Ghali et associés ne vont pas détruire la ville sainte de Tombouctou et si le Mnla va cesser par lui même les vols et les viols à Gao.

    Peine perdue, une trentaine de mausolées de Saints de Tombouctou sont parties à jamais, perdues pour l’humanité dans la furie islamiste contre l’immixtion de l’Unesco dans leurs “affaires intérieures”, et un enseignant fut tué à bout portant à Gao parce qu’il a exprimé son raz-le-bol face l’occupant Mnla.
    Tous mes respects, brave enseignant, nous ne t’oublierons jamais.

    Et l’armée malienne où est elle partie?

    Le premier ministre de la “guerre qui met fin à la guerre” n’ose même plus parader à son côté, il préfère désormais les chasseurs traditionnels ” les donzos” comme du temps de Da Monzon et Bakarydjan, en bon ségovien, ça fait chaud au cœur, mais ce n’est pas suffisant pour faire face au Mujao et au Boko haram, respectivement dérivée première de l’Aqmi et son avatar nigérian.

    On tourne en rond, comme d’habitude, d’Alger à Rabat en passant par Ouaga, Abidjan et Paris pour faire coucou à Dionconda Traoré et lui rappeler que finalement il n’est pas mal loti au Pullman Montparnasse Hôtel, même si l’air de Koulouba est meilleur.

    Alors pour venir en aide aux populations du nord qui est-ce qui s’en occupe?

    Les braves jeunes de Gao et de Tombouctou ainsi que les adorables femmes de Kidal qui osent affronter les mains nues les fous de Dieu, paient souvent au prix de leur vie, sans que le grinvraiment de Cheik Modibo Diarra ne bouge d’un iota.

    Alors la Cedeao formule une requête auprès de la CPI pour engager des poursuites contre les crimes de guerre et stationne 3000 hommes prêts à intervenir dès qu’il y aura un gouvernement légitime à Bamako.

    En effet, elle ne peut pas faire du légal (intervention militaire dans le cadre du droit international de mandat onusien dont les prémisses sont la résolution 2056) sur de l’illégal ( dans et au profit d’un pays dirigé par un Grinvraiment de Cheick Modibo Diarra qui est un groupuscule de copains et de liens familiaux pour faire plaisir à Kati en violation de la constitution en vigueur au Mali). 

    Elle somme le “grinvraiment” à s’élargir à toute la classe politique avant le 31/07/2012 parce que le jeu politique démocratique se fait avec les formations politiques d’un pays et non par le copinage d’état en “grins familiaux”.

    Si ces formations politiques sont médiocres et corrompues alors que ceux qui ne le sont pas, créent des partis politiques, conformément aux lois en vigueur, et font la preuve de leur popularité en rassemblant le maximum de militants à leur cause.

    Ils rentreront aussi au gouvernement d’union nationale.

    Ça s’appelle la démocratie, c’est la seule exigence de la communauté internationale pour aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa stabilité politique.

    La Cedeao en a même fait un “protocole de bonne gouvernance et de démocratie” qu’elle a appliqué, par le passé, au Niger et à la Côte d’Ivoire bien avant le Mali, pays membre signataire dudit protocole, dans leur escapade putschiste et leur virée de crise postélectorale.

    Nous ne valons pas mieux que la Côte d’Ivoire et le Niger dans l’espace communautaire, nous devrions revenir à la démocratie, et on a tout intérêt sinon face aux défis qui se dressent devant nous, nous ne sommes pas loin d’un bébé éprouvette.

    Quelle régression! What a chrinking country!

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