Annoncé avec insistance dans les colonnes de journaux, le gouvernement Modibo Keïta II est enfin là. Le vendredi 15 janvier dernier, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a signé le décret n°2016-0022/P-RM portant nomination des membres du gouvernement. Sans grande surprise, c’est quasiment la même équipe qui a été reconduite. A l’exception de quelques nouveaux rentrants, les 95% des ministres de l’équipe sortante ont gardé leurs portefeuilles. .
A l’analyse, le nouveau gouvernement, qui compte 32 membres, se situe en droite ligne de l’intervention du président de la République, lors de sa rencontre avec les membres du gouvernement pour la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux. L’on se rappelle qu’à cette occasion, le président IBK, au regard de la très forte pression exercée sur le Premier ministre par certains cadres du RPM, a pris tout le monde de cours en remettant en scelle son Premier ministre, à qui il a renouvelé de la manière la plus éclatante son soutien et toute sa confiance pour continuer la mission qu’il lui a confiée à la tête de la primature.
Au sein du gouvernement, ces propos (inattendus) du chef de l’Etat ont naturellement provoqué l’effet d’un coup de poignard dans le dos des ministres en rébellion contre le chef du gouvernement. Dans son intervention, le chef de l’Etat, en plus d’avoir exprimé sa confiance à son aîné, il lui a, au cours de la même rencontre, donné les coudées franches pour lui proposer un nouveau gouvernement. Etait-ce une façon de permettre au PM de se séparer de tous ceux dont la présence trouble sa quiétude au sein du gouvernement ? Rien n’est moins sûr. Et la composition de la nouvelle équipe le prouve entièrement. En effet, dans le nouveau gouvernement, toutes les personnes qui, à tort ou à raison avaient été soupçonnées d’avoir un autre agenda, ont vu leurs noms purement et simplement écartés de la liste des membres du gouvernement. Parmi eux, figure l’ex ministre du développement rural, Bocary Tréta, membre fondateur du parti présidentiel. Considéré comme le dernier des cadres du RPM dont IBK se séparera, vu leurs liens, le nom du secrétaire général du Rassemblement pour le Mali, est très souvent cité parmi les ministres qui auraient des visées pour la Primature. Dès lors, son limogeage n’a surpris personne. Il n’est pas seul. Accusé de nourrir les mêmes ambitions, Mamadou Igor Diarra, ex ministre de l’économie et des finances a, lui aussi, était remercié. Il laisse l’hôtel des finances à un jeune loup aux dentes longues, Boubou Cissé, précédemment à la tête du ministère des mines. Pendant un certain moment, Mamadou Igor Diarra avait eu des rapports tendus avec le chef du gouvernement, notamment dans l’affaire de la grève des travailleurs des impôts. Dans ce dossier qui avait failli prendre les allures d’une affaire d’Etat, Igor Diarra a voulu, par moment, contrarier les choix du PM quand celui-ci a pris les choses en main. Au regard des allures que commençait à prendre le mouvement du syndicat des impôts, le chef du gouvernement a responsabilisé deux de ses proches collaborateurs qui devaient rencontrer les différentes parties et soumettre au PM un rapport des conclusions de ces rencontres. Suite au document produit, le Premier ministre avait donné des orientations (de sortie de crise) ; des orientations que le tout puissant ministre de l’économie et des finances d’alors Igor a tenté de torpiller.
Oumar Diamoye
Source : L’Officiel
Les fauteurs de trouble chassés, restent les béni oui oui. C’est dommage pour vous. IBK et si pm vont davantage vous piétiner et vous humilier, comme depuis le début de ce mandat. Treta est éloigné dans le cadre d’une tentative de liquidation du seul cadre rpm qui peut prétendre à l’investiture en 2018. Lui ou pas, IBK ne pourra rempiler pcq malade et ttlmt aphone.
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