Le gouvernement de transition désavoué par la classe politique

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Face à la crise socio –politique qui perdure, en dépit de la mise en place du « gouvernement Cheick Modibo Diarra », les regroupements politiques ont, à l’issue de leur rencontre, tenue lundi dernier, réaffirmé la nécessité de revenir aux fondamentaux de l’accord –cadre : la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Un désavoeu cinglant pour le gouvernement de transition qui peine à faire preuve d’autorité ; mais aussi, à remettre le pays sur les rails. Son économie, avec.

L’heure est à l’union sacrée au sein de la classe politique. Finies, les querelles de châpelle entre pro et anti –putschistes. Des querelles envenimées par l’agression, le 21 mai dernier, par des manifestants favorables à la junte militaire.

Désormais, le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) et la Confédération des Patriotes du Mali (COPAM) décident d’enterrer la hâche de guerre, pour faire face à l’essentiel : le Mali.

Pour le FDR et la COPAM, il s’agit désormais de taire les divergences, de regarder dans la même direction. Afin de sortir le pays de cette crise qui n’a que trop duré.

Au cours de leur rencontre, lundi dernier, Mr Hammadoun Amion Guindo, leader de la COPAM et MR Tiébilé Dramé du FDR sont unanimes sur la nécessité de mettre en place un « gouvernement d’union nationale, inclusif et représentatif » de toutes les communautés de notre pays.

Composé, entre autres, d’hommes et de femmes issus de sa propre formation politique (         ) le gouvernement Cheick Modibo Diarra peine à affirmer son autorité. Mais aussi, à remettre le pays sur les rails.

Depuis sa mise en place, il y a deux mois, aucune action concrète, susceptible de redonner espoir aux Maliens. Les caisses de l’Etat sont vides. Ou presque.

Au lendemain du putsch du 22 mars, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, l’aide budgétaire suspendue par les partenaires techniques et financiers du Mali est estimée à 600 milliards CFA. Ce n’est pas tout. Durant ces trois derniers mois, les déficits enregistrés par les services de l’assiette (Douane, Impôts, Domaines) se chiffrent à près de 80 milliards CFA.

Quant à la reconquête des régions du nord, elle semble reléguer aux calendes grecques.

Mis en place pour douze mois, le gouvernement Cheick Modibo Diarra n’a, deux mois après sa mise en place, rien entrepris dans ce sens.

D’où le désavoeu de la classe politique –toutes tendances confondues –qui réclame, désormais, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Et ce, conformément, à l’accord –cadre entre le CNRDRE et le médiateur de la CEDEAO.

Participant, la semaine dernière à Abidjan à la réunion de concertation sur la situation au Mali, Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine, a abondé dans le même sens : « Il faut un gouvernement représentatif du peuple malien, de tout le peuple malien », a-t-il martelé.

Du coup, l’idée d’une dissolution pure et simple du « gouvernement Cheick Modibo Diarra » trotte dans tous les esprits. Ceux de la classe politique comme ceux du Malien lambda.

Pour les uns, comme pour les autres, seule la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale, inclusif et représentatif » peut aider le Mali de cette impasse.

Oumar Babi

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19 COMMENTAIRES

  1. le pays ne peut être dirigé que par la classe politique et la société civile je me demande si les uns et les autres se rendent compte du danger réel que cout notre pays avec les militaires au pouvoir a quoi sert donc la démocratie? que dieu préserve le mali

  2. Gare à eux s’ils déstabilisent ce gouvernement!
    Wallaye nous prendrons nos responsabilités sans aucune retenue. On en a assez de la politique politicienne.Le pays a besoin de stabilité pour sortir de cette crise.Nous n’avons que faire de leurs ambitions personnelles et ne nous priverons de rien pour le leur signifier.

  3. t’a vu un etranger dans ce gouvernement? alors vaut mieux pour nous tous qu’on soit soudé derriere ce gouvernement.

  4. Seul, le FDR constitue la classe politique qui déstabilise ce gouvernement.
    Au lieu de faire le problème du nord une priorité, ils sont en train de jeter des discrédits sur le gouvernement. Pour eux la sécurité des institutions et le remaniement du gouvernement doivent être imminents. Ils n’ont pas encore compris que les destinées du peuple sont dans ses propres mains, les mains du premier Ministre de plein pouvoir. Dioncounda doit demander pardon au peuple pour avoir confisquer le pouvoir par le biais de la CEDEAO.
    Nous savons qu’il y a des journalistes apatrides qui sont payés pour faire le jeu du FDR. On ne les pardonnera jamais en ces moments difficiles dans l’histoire de notre pays.

  5. Cette classe politique fera mieux d’accopagner le gouvernement de transition au lieu de le désavouer.Il ne faut pas oublier que certains s’etaient engagé a accompagner ce meme gouvernement”que meme s’ils n’ont pas été consulter pour sa formation”. Soyons fidèles à nos engagements.Cette classe politique n’a plus rien a nous prouver de potable, elle ferai mieux de se taire,que de vouloir mettre les batons dans les roues de ce gouvernement constitué d’hommes propres et nouveaux.Nous sommes tous des Maliens et personne ne viendra faire ce MALI à notre place.Il ne faut ni compter sur COMPAORE ni ouattara avec son machin de CEDEAO encore moins sur la fameuse communauté internationale.

  6. Mes chers lecteurs comprennent qu’ en tant que les occidentaux sentiront serait-ce-qu’un tout petit peu la présence de la junte dans les affaires ce Gouvernement ne sera pas tranquille et risque tôt où tard de partir. Ce dont nous devons comprendre c’est que se sont les semblables de ces mêmes hommes politiques qui dirigent ces pays.

  7. La classe politique malienne, la societe civile, sont toutes en faillites et discreditees sans exception.

    Ces politiciens n`ont aucune base.IL FAUT UN VERITABLE CHANGEMENT.

  8. Voilà des petits jeux et des montages dans lesquelles ont assiste.Ils se reconcilient pour former un gouvernement d union Nationale.Qu ils aillent se faire voir ailleurs.D ailleurs tout comme les generaux qui sont admis à la retraite,on doit faire la meme chose à l assemblee nationale.ainsi donner la place aux jeunes,comme ca se passe à L ORTM avec ces jeunes Dames innocentes qui nous presente le journal televisee.C est la verite qui finit par triompher.

  9. Monsieur Guindo!Soyons serieux et responsables et ne renversons pas les vestes.Evitons de signer notre arrêt de mort.Si jamais vous essayerze ce jeu, vous n’allez pas regrèter.Car, le Capitaine et ses compagnons reviendront en force tout en vous massacrant tous.
    Quelle mouche vous a piqué? Au Mali le ridicule ne tue plus.

  10. J’ai honte de cette classe politique. Après les evenement du 22 Mars, Amadou Haya SANOGO a appelé toute la classe politique et la société civile pour la mise en place d’un gouvernement. On lui a repondu par un refus catégorique. Vers la fin des 40 jours de la période intérimaire A.H.SANOGO a encore proposé une concertation nationale qui serait présidé par Djonkounda.On lui a repondu encore par un refus catégorique. Résultat, la mise place d’un gouvernement (sans eux) par la CEDEAO et le CNRDRE.
    Et maintenant les deux groupes antagonistes (les pros et anti= guauche et droite) veulent se retrouver autour du schéma ATT (Gouvernement d’union nationale ou de concensus) pour le partage du gateau. Méfiez-vous car le sitoyen lambda a compri ce que signifi: Gouvernement de concesus. Il ne se laisera pas faire.
    Au lieu de soutenir ce Gouvernement de mission qui ne durera qu’une année, vous allez perturber encore le procesus en cours pour vos propres intérêts.Le Mali avant tout.

  11. Votre chinois de PING verra son compte reglé bientôt par l’AFRIQUE DU SUD.Hamadoun A Guindo ne te laisse pas embobiner par ces inasouvis du FDR:voleurs comme Me T…ou coureurs de jupons comme IBA NDIAYE.

  12. Si vous touchez à ce gouvernement c’est en ce moment que la vrai révolution va commencer au Mali. Allez y préparer vos bases sur les conditions d’élections générales et laisser les travailler

    • Je suis de votre avis. Qu’il laise ce gouvernement travaillé. ce sont eux qui ont empèché le gouvernement de travailler. Nous avons compri leurs jeux. Celà ne passera pas.Qu’ils entrent dans leurs casernes (leurs bases politiques, j’allais dire)eux aussi pour battre campagne d’ici les élections. Sinon ce gouvernement va organiser les élections prochaines.

    • Comme ils ne peuvent pas travailler alors il faut les remplacer par des hommes représentatifs des couches les plus actives de la population: les hommes et femmes politiques.
      Vous ne croyez tout de même pas que ces derniers vont abdiguer par ce que durant plus de 10 années, une cabale est menée contre eux par ceux qui veulent passer par la fenêtre pour accaparer le fruit de leur lutte; celle des démocrates qui durant plus de 20 ans ont combattu la dictature et les privations graves dans ce pays.
      Les politiques refusent vos campagens de diffamations du “tous incompétents”, “tous corrompus” et que sais-je encore.
      ATT s’y adonné il a giclé, d’autres suivront.
      Si le classe politique est pourrie, qu’en est-il de l’armée, des ONG, des organisations réligieuses ? Parlez-en !!!!
      Dans tous les pays du monde la classe politique est la seule alternative à la dictature et à la gestion patrimoniale. Les maliens qui n’ont aucune culture politique, ni citoyenne doivent comprendre qu’il faut du temps pour assainir la société.
      D’ici là, personne ne donnera de leçon à la classe politique.
      A chacun ses tares !!!!
      Les technocrates sont au service des politiques.
      Dans la situation actuelle du Mali seuls des politiques ont une vision, une capacité d’analyse géostratégique pour camper les forces et ouvrir des perspectives. Les technocrates sont trop “limités” pour mener une telle mission.

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