Le FDR à Cheick Modibo Diarra: «Un gouvernement marqué du sceau de l’immobilisme, de l’improvisation et du pilotage à vue»

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Le 24 avril 2012 l’équipe Gouvernementale du Dr Cheik Modibo Diarra a été mise en place. Bien que le FDR n’ayant pas été consulté, et dans le souci de préserver la paix sociale, avait déclaré qu’il ne ferait rien pour entraver son action et qu’il la jugerait à l’œuvre, notamment à travers ce qu’elle entreprendrait pour recouvrer l’intégrité du territoire national,  protéger les droits de l’homme, et préparer des élections crédibles.

De nos jours, force est de constater que, trois mois après sa formation, le Gouvernement de Transition dirigé par le Dr Cheick Modibo Diarra ne fait que s’enliser dans l’incompétence et l’amateurisme et, le Mali continue de s’enfoncer.

Plus de trois mois après, force est de constater que sur chacune des questions prioritaires qui constituent la raison de sa nomination, l’action du Gouvernement est marquée du sceau de l’immobilisme, de l’improvisation et du pilotage à vue.

La “Feuille de route” du Gouvernement annoncée avec une forte publicité, seulement le 16 juillet, est plutôt un plan d’actions sans aucune vision politique et stratégique, et sans chronogramme ni délai précis, manifestement concocté sous la pression des événements et dans lequel les priorités brûlantes de la Nation ne sont guère mises en évidence.

Plus de trois mois après l’installation du Gouvernement, il n’y aucune avancée notable dans aucune des missions prioritaires de la Transition; les faits suivants sont assez révélateurs :

1 – Sur la crise du Nord: à ce jour le Premier ministre et son gouvernement donnent l’impression de n’avoir aucune vision, aucune stratégie pour libérer (par la guerre ou par la négociation)  les régions occupées. Dans les deux-tiers occupés de notre pays, le peuple subit quotidiennement souffrances et humiliations. Le Premier ministre est réticent à demander le concours de la communauté internationale pour sortir le pays de cette tragique situation.

2 – Sur la préparation des élections: Il n’existe aucune feuille de route consensuelle, alors que l’audit du “fichier électoral consensuel” et une évaluation du RAVEC auraient permis d’engager les préparatifs sur des bases rigoureuses.

3 – Sur la sécurisation des Institutions et le respect des droits des citoyens: le Gouvernement a été incapable d’assurer la protection du président de la République sauvagement attaqué le 21 mai dans ses bureaux. En outre, il se montre incapable de

conduire une enquête sérieuse sur cette odieuse agression. Comme il a été incapable de faire la lumière sur l’assassinat des dirigeants de l’AEEM sur lesquels des hommes armés ont tiré à bout portant, le 30 avril, à la cité universitaire à Badalabougou.

De graves violations des droits de l’homme (arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures abominables dont des séquences ont été diffusées sur des chaînes de TV internationales, allégations d’exécutions sommaires) ne font l’objet de la moindre attention du Gouvernement ou d’enquêtes indépendantes dans le simple respect de la loi.

Le harcèlement, la persécution de la presse, les enlèvements et les bastonnades de journalistes dans le but évident d’instaurer un climat de terreur et de bâillonner la liberté d’expression n’ont pas, à ce jour, fait l’objet de la moindre investigation. A cela il faut ajouter l’occupation illégale des bureaux du Conseil national de la jeunesse (CNJ) et la gestion calamiteuse du contentieux né de la fin de mandat du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM)

L’inaction du Gouvernement face à ces graves atteintes aux droits constitutionnels des citoyens, aux libertés individuelles et collectives encourage l’impunité et la persistance de ces actes criminels.

Au regard d’un bilan aussi négatif et des tergiversations du Gouvernement à solliciter l’aide internationale pour aider le Mali à sécuriser la Transition, restructurer les forces armées et de sécurité et libérer le Nord, le FDR émet de sérieux doutes quant à la capacité de ce Premier Ministre et de ce Gouvernement à conduire la Transition.

Il les invite en conséquence à démissionner en vue de faciliter les consultations pour la mise en place d’un nouveau Premier ministre et d’un Gouvernement d’union nationale.

Bamako, le 24 juillet 2012

Pour Le FDR, la  2ème Vice-Présidente

Ambassadeur Fatoumata Siré Diakité                                                  

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9 COMMENTAIRES

  1. Les pyromanes de la Nation
    J’écris au nom de la liberté d’expression dévolue à tous citoyens maliens. Je sais le Premier Ministre C.M.Diarra compétent et patriote.
    Le pays vit une des périodes des plus sombres de son histoire. Les débats (politiques) sont passionnés. Cela fait partie intégrante du jeu démocratique, conquis dans le sang et qui était honteusement confisqué. Les attentes, surtout pour un pays émergent, sont immenses, les ressources le sont également, mais limitées. L’évolution de toute communauté, de toute nation comporte des hiatus, des trous d’air. Surtout pas de démission du Premier Ministre, face aux cacophonies politiques teintées d’un nationalisme galvaudé. Nous savons tous que le Mali de Sundiata n’a jamais été une terre de mendiant.
    Arrêtons un instant avec ce nationalisme galvaudé. Une nation réduite à la mendicité pour défendre sa souveraineté territoriale et économique. Une université du plus bas niveau du continent. Une jeunesse abrutie, ignorante, formée à l’insulte et au lynchage. Un cinquantenaire de dépendance absolue. Une classe politique où pullulent des malfrats et des corrompus. Ces porteurs de cravates et de boubous brodés qui exigent et se font constamment appeler « professeur » ou « maître » sans avoir les qualifications universitaires requises. Une administration publique gangrénée par des directeurs généraux aux mêmes postes pendant plus de vingt ans au cours desquels s’installent l’incompétence, la corruption, le népotisme, le clientélisme. Voilà le triste constat de l’état actuel de notre patrie, le MALI.
    Les vrais Maliens du Mali, les vrais patriotes maliens sont les paysans, je dirais avec pudeur le « monde rural », producteur de riz, maïs, sorgho, bétail, poumon de notre économie. Les vrais patriotes maliens sont ces paysans (éleveurs) de Sikasso, Kayes, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, etc., non ces porteurs de cravates des bureaux climatisés du Mali. Ceux-là qui ne savent plus s’exprimer dans leur propre langue (bambara) sans avoir recours à des mots étrangers (français) à fortiori dans la langue de Molière. Aujourd’hui c’est le Nord. Si demain c’était l’Ouest et le Sud ?
    Cette comédie savamment orchestrée par les « classes politiques » depuis Bamako n’a que trop duré.
    Oui à la ligne politique (transitoire) définie et conduite par le Premier Ministre C.M.Diarra. Non aux partis politiques fondés sur le communautarisme et la dilapidation des ressources nationales (agriculture, élevage, mines). En cette période difficile de l’histoire de notre pays, surtout pas de répartition de portefeuilles entre les actuels partis politiques. Le MALI de 2012 a plutôt besoin d’un Gouvernement Technique, voire un Gouvernement d’Exception sans les partis politiques, un Gouvernement de crise, un Gouvernement exclusivement composé de techniciens compétents. Toutes les actions du Gouvernement doivent être orientées vers la résolution de la tragique situation des compatriotes pris en otage par des islamo-fascistes et la reconquête de la crédibilité internationale.
    Assez de ces balivernes des partis politiques de Bamako. Pendant que le pays brûle, pendant que des compatriotes sont contraints de quitter leurs terres, des pyromanes (politiques) sont à la recherche de bois morts. Il n’y a pas pire humiliation pour un homme que de se voir contraint de quitter son propre territoire où les tombes (secondes demeures) des ancêtres sont constamment vénérées.
    Le MALI a besoin d’une nouvelle politique de gouvernance, d’une nouvelle classe politique, une classe dirigeante, résolument et entièrement patriotique. On n’en peut plus des cacophonies de ces fameux « élus » qui ne pensent qu’à leurs fauteuils (portefeuilles).
    Sauvons le MALI. Rien que le MALI.
    Timba

  2. Elle a raison d’être vice Présidente du FDR ayant peur de perdre son poste d’ambassadeur elle cri de toute façon ko bè na touma do.

  3. 20ans de probleme ne peux pas etre regler en 3mois.tout les corrompu seront puni avec l’aide de dieu le Mali ne serai plus comme avant avec ses recrutements ullicite,favoritisme,parentee,de negociation,l’homme a la place qu’il faut.

  4. En fait nous sommes en une phase de tarnsition le Premier misnistre n’est pas issu d’un parti qui a gagné les élections donc soyons tolerant pour cette phase. En effet dépuis le mois de janvier chaque Malien conscient s’attendait a cette situation aujourd’hui, même nos parténaires ont eu à nous reprocher, donc demander à ce gouvernement du miracle relève d’une idiotie.

  5. le mali est toujours en crise rien n’est réglé rien du tout;

    des milliers d’entreprises, d’ONG de projets sont fermés,
    le nord est toujours occupé;
    les aides sont suspendus;

    sachons garder raisons les maliens !

    le mali est un pays pauvre, très pauvre d’ailleurs, alors faire cavalier seul est un suicide collectif!!!

    tout la communauté internationale ne peut être folle et que nous maliens soient les seuls à détenir la vérité!!

    réfléchissons
    réfléchissons; le mali a besoin des partis politiques quoi qu’on pense et quelque soit la solution envisagée à l’interne ou à l’externe.

    • Si rien n’est réglé, c’est parce que certains partisn politique le veut ainssi.Et tout ce qu’il fond vise à sabouter les action du gouvernement.Et puis ces partis politques( aujourd’hui minoritaire) demandent la demission du PM, pour etre remplacer par QUI ?
      Iba n’diaye, Me TAPO, GOITA, Diane SEMEGA , Vous pensez rellement qui ceux ci peuvent……………………..?
      Les maliens n’accepterons jamais. 😳 😳 😳

  6. Toujours les meme blabla vous ettes pire que la junte,on veut vivre en paix.De grace contribuer pour l installation de la paix au Mali.

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