Le diagnostic de Moussa Mara pour la sortie de crise ? “Il nous faut un nouveau leadership pour jeter les bases d’une nouvelle citoyenneté”

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Pour le leader du parti du changement, Moussa Mara, la crise malienne est multidimensionnelle: sécuritaire, institutionnelle et sociale. Ces trois dimensions renvoient à l’Etat dans ses différentes caractéristiques et font de la crise d’abord une crise étatique. Les solutions ne peuvent provenir que de réformes en profondeur. Il a fait un diagnostic sans complaisance de la crise malienne lors de son intervention hier devant le parlement européen autour du thème ” quelles perspectives vers la sortie de crise au Mali “.pour le maire de la commune IV du district de Bamako, il faut un nouveau leadership au Mali pour une nouvelle citoyenneté.

Moussa Mara, maire commune IV
Moussa Mara, maire commune IV

Les solutions à la crise doivent tenir compte de cela et placer de ce fait l’Etat au cœur des pistes à explorer. On ne peut évoquer l’Etat sans privilégier la gouvernance qui est fortement défaillante dans nos pays “, a-t-il déclaré.

A en croire le jeune leader du parti YELEMA (changement), les perspectives de sortie de crise auront, de ce fait, quelques aspects liés au dialogue social pour sceller la réconciliation, à l’ordre politique à rénover pour entamer la refondation, à des réformes étatiques à engager pour créer les conditions d’une renaissance

Abordant le volet dialogue social, M. Mara dira qu’il doit être différent de ce qui a été fait par le passé pour mettre fin aux rebellions: plus de tète à tète entre l’Etat et un groupe armé mais une discussion inclusive entre les communautés sous l’égide des autorités nationales et en présence de la communauté internationale.

Ce dialogue doit, à l’en croire, se faire en respect de l’intégrité nationale, de la laïcité de la République, de la nécessité de la justice et du respect des principes républicains (égalité des citoyens, sécurité pour tous, équité face aux services publics…)

Tout citoyen, souligne Moussa Mara, qui respecte ces principes et qui l’indique clairement doit pouvoir y participer. Le dialogue doit être mené par étape: région de Kidal comme épicentre de toutes les crises, Nord du Mali aux particularités prononcées et ensemble du pays. Selon lui, les thèmes à discuter, les acteurs, les résolutions et le mode de gestion varieront en fonction des niveaux de discussion. Le dialogue, a-t-il expliqué, doit inclure les leaders traditionnels, les responsables de communauté et toutes les légitimités identifiées.

Selon Moussa Mara, l’ordre politique doit être rénové à travers la constitution de coalitions de partis pour aller aux prochaines avec des hommes dotés de vision  orientée vers la refondation de l’Etat. “Cette coalition jettera les bases d’une recomposition politique avec une majorité nette et lisible et une opposition claire, protégée et faisant son travail. La rénovation de l’ordre politique doit se traduire par une recomposition des partis vers des pôles, regroupements et grands partis qui stabiliseront la démocratie. Les partis politiques refondés sont à soutenir pour les ancrer dans l’électorat et doivent jouer un rôle d’encadrement et de promotion de la citoyenneté. Les micros partis mercantilistes sont à écarter du jeu politique qui est à professionnaliser. Le Mali doit ainsi tendre sur 5 ans vers un échiquier politique stable et fertile, engagé dans le débat permanent, animé et vivant, fortement ancré dans la population et dont le vivier sera un corps social où la citoyenneté sera une donne réelle ”

A propos de la refondation de l’Etat, le maire de la commune IV du district de Bamako, le territoire est un attribut primordial de l’Etat, s’il n’est pas organisé de manière appropriée, l’Etat sera entravé et non fonctionnel. “Il faut adapter l’organisation étatique à la géographie et à ses incidences socio culturelles pour exploiter au mieux les potentialités. Il faut adapter l’organisation étatique à la taille du territoire et permettre aux citoyens d’exprimer et de mettre en valeur plus facilement leurs particularités et donc leurs richesses “, a-t-il ajouté. Avant de s’attarder sur la nécessité d’aller à une forte décentralisation, une bonne déconcentration, une réduction des strates administratives, une limitation de la dispersion des populations sur le territoire.

Le président de YELEMA a en outre mis un accent particulier sur la construction d’une citoyenneté qui fera en sorte que le citoyen sera le fondement de l’Etat, son premier facteur de réussite et son bénéficiaire le plus important. Il s’agira d’édifier le citoyen et promouvoir la citoyenneté. “Nous devons promouvoir la citoyenneté locale comme fondement de la citoyenneté nationale, en appelant à la rescousse nos valeurs et leurs dépositaires, nos parents, nos enseignants, nos élus et en leur donnants les moyens nécessaires. Nous devons soutenir les organisations de la société civile, les contrepouvoirs, la presse et promouvons la transparence. Nous devons cultivons l’exemplarité du leadership pour susciter la confiance du citoyen et sa collaboration au projet étatique “, a souligné Moussa Mara.

Parlant d’institutions à réorienter, le fils de Joseph Mara a mis l’accent sur des institutions adaptées et légitimes, ” conformes à notre conception du pouvoir “, la nécessité d’aller vers ” un vrai régime présidentiel au lieu d’un régime semi-présidentiel paravent “, vers un renforcement du parlement, non dissoluble, impliqué dans certains choix d’hommes, vers l’implication de nos leaders traditionnels et religieux au sein du conseil économique et social et mise en place de conseils économiques et socio régionaux dotés de pouvoirs dans certains domaines

Des textes et politiques cohérents et accessibles

Moussa Mara a mis l’accent sur un texte constitutionnel simple, précis, compréhensible et accessible aux citoyens ; des politiques et des textes répondant à une vision, avec des objectifs, des résultats à atteindre, partagés par tous et appliqués par chacun ; une discipline et une rigueur à toute épreuve pour assurer la cohérence de l’Etat dans la conduite de ses politiques et dans le respect de ses textes ; une communication permanente entre les décideurs et la population.  Il n’a pas manqué de préciser que quelques principes doivent dorénavant régir le leadership : la modestie et la redevabilité de tout dépositaire d’une responsabilité, la promotion de l’alternance, la culture du résultat et de la performance, la collectivité pour satisfaire l’individu et l’individu se sacrifiant pour la collectivité, l’intégration avec nos voisins et nos frères africains.

Par ailleurs, l’administration doit être au service des usagers. Il s’agit de mettre sur pied une administration publique efficace, au service du citoyen, qu’il protège, encadre, soutient, accompagne, conseille, etc ; des services publics adaptés, mus par le service et non le “se servir” ; des agents publics disponibles, compétents, outillés, se sacrifiant pour les usagers

En guise de conclusion, le président de YELEMA probable candidat à l’élection présidentielle du 7 juillet prochain, a indiqué : ” les crises maliennes ont pour racine fondamentale la mauvaise gouvernance et donc le mauvais leadership (au nord comme au sud, dans l’armée comme dans la société civile). C’est donc un leadership nouveau qu’il faudra pour notre pays pour jeter les bases d’une nouvelle citoyenneté et donc d’un pays qui va croitre de nouveau sur le socle de la confiance indispensable entre la base et le sommet “.

Bruno D SEGBEDJI

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12 COMMENTAIRES

  1. Monsieur Mara, vous êtes peut être un bon maire, mais vous n’avez ni l’expérience, ni l’expertise de diriger un pays comme le Mali et surtout dans cette situation particulière.
    N’ayez pas la grosse tête, la politique nationale, n’est pas la politique internationale. Pour diriger un pays il ne s’agit pas de s’entourer de technocrates ou de diplomates, il faut avoir soit même une assise, une vision et une connaissance de l’Afrique, de l’Europe, de l’Asie et Des Amériques. Et ces connaissances te manquent. ATT a beau été volontariste, les évènement le dépassait, la politique internationale le dépassé, la philosophie politique le dépassait. C’est la raison pour laquelle il a mis le Mali dans un état qu’il n’a pas connu depuis plus d’un siècle. Peut-être dans 10 ans ton tour arrivera, mais ne t’en tâche pas par vanité. Ceci est un conseil de philosophe, à toi de le saisir ou de périr dans la passion politique.

  2. Il fo de à moussa mara il se aux qui pai d’abord sa commune pas que l’aba c’est pourri .sa ce pas déjà comme aux pouvoire

  3. A moins de démeurer dans la même coalition avec tous les membre de la CSM et d’autre citoyens patriotes, vous ne pourrez pas vaincre les traites de la nation et ceux qui on été ateints par leur drogue.
    Formez une coalition avec le seul but d’éveiller la conscience du peuple drogué par l’opuim des politiciens et dirigents des ces 20 dernières années.
    Vive le Mali. Que DIEU nous sauve des énemis du peuple et de sont développement harmonieux.

  4. 😆 😆 😆 Moussa MARA : “monsieur il faut que je sois une fois par semaine dans la presse” 😆 😆 😆 😆 😆 😆 Attendez la semaine prochaine: il va organiser quelque chose pour apparaitre dans la presse 😆 😆 😆
    Creuser un trou ou la remplir 😆 😆 😆 😆
    Et tout est autour de sa personne 😆 😆 😆 😆 😆

  5. en voilà un qui a tiré le mauvais numero à la loterie sanogo….## ## je n’ai pas lu l’article parce que ça ne sert à rien d’ecouter ou de lire une personne si peu courageuse, si peu determinée. ## dans le meilleur du meilleur des cas, Mara fera une carrière politique similaire à celle de Moutaga Tall. C’est dommage , parce qu’il pouvait pretendre à plus s’il etait plus courageux, plus cohérent et moins pressé.

  6. Oui Mr Mara nous croyons bien que vous avez la tete mais sortons un peu de l’egocentrisme et essayons de coaliser avec semblables …par exemple, pourqoi pas essayer de travailler avec Zou et ou autre Yeah Samake pour une coalition des hommes competents et honnetes? Sinon si chaqu’un de vous reste de son cote vous n’irez nulle part…cest toujours les terribles ADEMA et l’URD qui vont profiter de votre division pour garder le pouvoir…et quand ils vous attirent pour devenir leurs ministres vous serez foutus a jamais car ils vont vite vous infecter de leur virus de corruption, d’irresponsabilite, d’insouciance..etc. Je suis quand meme surpris que malgre votre intelligence extraordinaire, vous manquez encore une vision politique lointaine qui est de chercher a conjuguer votre force avec vos semblables de politiciens conscients que j’ai cité. Si vous aimez reellement le Mali qu’est ce qui vous empecherait de coaliser avec les autres qui aiment aussi comme vous le Mali. Jai commence a douter un peu de vous lors que vous aviez mal agit avec les leaders du parti CODEM avec lequel vous votre parti tentait de coaliser….au debut j’ etait tellement content de voir ce plan que jai decidé de contacter Mr Yeah Samake pour le convaicre de vous joindre … mais helas la suite m’a deçus! Il est temps que nous que metions notre ego de cote pour travailler ensemble au benefice de notre pays.

  7. Mara fils de puchiste, lui même puchiste il était tout le temps à Kati tut heureux le changement ne se fera jamais avec des forces retrogrades hier mis en scnène par ATT contre IBK il est l’un des premiers à se rallier à la junte militaire, M° Tall, Housseyni Gundo, IBK, Mariko,Cheick Oumar Sissoko, rokia sanogo,c’est la honte du Mali,dire que ceux-ci veulent parler de démocratie les maliens ne doivent pas être dupes.

    • A bamako2012, Mr je serais vraiment heureux que vous puissiez nous enseigner votre démocratie. Et si c’est la même que celle du Mali de ATT&co. alors je vous conseillerais d’aller l’apprendre ça aux animaux de la jungle. Sinon nous Maliens on s’en moque.

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