Le développement de l’Afrique   se fera par le fédéralisme ou non

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Depuis la loi cadre de 1946, l’AOF a été subdivisée en territoires .A ces territoires d’expression française, il faut retenir les territoires anglo-saxons et les territoires lusophones. Au total, l’AOF comptait 16 Etats dont 9 Etats francophones, 5 Etats anglophones et 2 Etats lusophones.

Les 16 Etats comptaient une population et une densité assez faibles qui ne justifiaient nullement un tel morcellement.

La balkanisation de l’Afrique en général et de l’AOF en particulier ne pouvait que plomber son développement socio- économique.
50 ans après les indépendances, il est temps que les dirigeants des nos micro-états comprennent qu’en dehors d’un fédéralisme, il n’y a pas de salut pour les africains.

L’égoïsme et l’individualisme ont occasionné notre retard sur des états moins nantis que nous au départ sur le plan des ressources humaines et matérielles. En mettant nos efforts en commun et en uniformisant nos différentes législations, un pouvoir politique fédéral, un pouvoir économique et administratif dans un élan de solidarité, de complémentarité, le décollage des états ainsi fédérés est une certitude.

Cela demande le renoncement à un certain nationalisme qui se traduit par la préférence nationale, mais également à cet ostracisme ambiant que l’on rencontre dans tous les états
L’intérêt supérieur des populations et des peuples doit prévaloir sur les petits intérêts locaux défendus par des leaders et des dirigeants en place ou en passe de l’être.
Toutes les ambitions doivent contribuer à créer un espace suffisamment grand et solide où les échanges et la circulation des biens et des hommes seront favorisés et doivent aboutir au demeurant à l’émergence socio-économique des états fédérés.
Rien ne justifie désormais le repli sur soi après l’échec de tous les états issus des indépendances .Le fédéralisme est très probablement la solution au développement des Etats africains.
Pour rassurer les sceptiques et les adversaires farouches et donner raison aux partisans de la fédération ,la constitution des états fédérés au moment de sa rédaction ,tout sera mis en œuvre pour préserver les atouts et les avantages des uns et des autres sans vouloir établir un égalitarisme débordant, une législation et des pratiques adaptées aux réalités des états ,une équité où il n’y aura ni lésion ,ni népotisme.

La création d’une fédération vise à nous remettre en cause ,à mettre en cause les vieilles recettes qui ne produisent aucun résultat escompté, elle doit montrer la voie nouvelle pour l’amélioration des conditions de vie des peuples ,elle sera un outil et une boussole au service du développement multiforme de nos états et de nos peuples.
Pour ce faire, chaque état membre aura son autonomie de gestion dans de domaines bien définis et en conformité avec les textes fédéraux.

Cependant des domaines comme : la frappe de la monnaie fédérale commune, l’armée fédérale (pour assurer la défense des territoires fédérés), la diplomatie fédérale
-la police fédérale, la douane fédérale aux frontières des états de la fédération, la cour de justice fédérale sont du ressort de la fédération et exclusivement.

En réaction au thème I de CIRAP (cercle d’informations ,de réflexions ,d’analyses et de propositions ) lancé par M.IBA NDIAYE sur les raisons de la pauvreté de l’AFRIQUE ,après des éléments de réponses dégagés, nous invitons nos compatriotes à poursuivre la réflexion sur ce thème, qui à ne pas en douter sera au cœur du développement de l’Afrique tôt ou tard.
Pour nous, les regroupements régionaux et sous-régionaux comme la CEDEAO, l’UEMOA n’est que l’antichambre d’un fédéralisme inéluctable.

Les Etas africains n’ont pas le choix, ils seront contraints et forcés d’aller vers des fédérations s’ils ne veulent pas disparaître de la surface de la terre.
Nimétigna Dembélé.

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