Le débat de génération : « Il faut réintégrer le Service National des jeunes » souhaite l’honorable Mody N’Diaye

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Honorable Mody N’Diaye

L’honorable Mody N’Diaye était samedi dernier l’invité du plateau de l’émission « Le  Débat de Génération ». L’homme a édifié l’assistance sur son parcours scolaire et ses expériences professionnelles, souhaité la réintégration du Service national des jeunes et donné ses opinions sur la loi sur le genre adoptée la semaine dernière à l’Assemble Nationale. C’était à la Maison de la Presse.

L’honorable Mody N’Diaye, « le soldat du devoir » comme le déclare fièrement lui-même, a tout d’abord exprimé ses condoléances aux familles éplorées du confrère Directeur Fondateur des journaux Nouvel Horizon et Soir de Bamako, feu El Hadj Chouïadou Traoré, décédé le jeudi 12 novembre dernier. Et exprimé ses regrets à la suite des attaques terroristes perpétrées contre la France dans la nuit du vendredi 13 novembre dernier, un événement qu’il qualifie d’inédit et barbare. Aux dires de l’honorable, le combat qui vaut aujourd’hui est celui contre la barbarie et le terrorisme qui se multiplient dans le monde.

Dans son autoportrait, l’honorable Mody N’Diaye a fait savoir qu’après ses études fondamentales, successivement à Sikasso et à Mopti où il a décroché son DEF, il a obtenu son Bac SE à Sévaré en 1978. Concernant de ses étude supérieures, l’honorable dira que c’est suite à un  concours qu’il a été admis à l’Ecole Nationale d’Administration où il obtient sa maîtrise en sciences économiques, option économétrie.

Parlant de sa vie active, l’honorable a dit qu’après deux concours professionnels auxquels il a réussi, il a opté pour l’inspection des finances. Il a expliqué que les sujets desdits concours étaient des manuscrits, qui leur étaient dictés, que la correction se faisait sur place et que les résultats étaient proclamés juste au lendemain des épreuves. A ses dires, le gouvernement de l’époque avait pris toutes les mesures pour sécuriser les concours. Il a, par ailleurs, indiqué que sa promotion est la première à avoir fait le Service National des jeunes (lui ayant fait ses services militaires obligatoires au Centre d’instruction de Kati) pour deux ans au lieu de six mois, car le 25 décembre 1985 ils ont été enrôlés dans l’armée pour combattre contre les attaques burkinabè. Mais, ce qui a le plus offusqué « le soldat du devoir », ce sont les 1000 francs CFA comme solde spéciale et le pécule journalier de 350 FCFA alloués aux militaires de l’époque. L’homme a, en toute honnêteté souhaité que la réintégration du service National des jeunes pour trois mois au moins serait profitable à l’Etat. Ce qui permettrait d’avoir une armée de réserves.

A en croire l’honorable N’Diaye, son passage de l’administration à la politique est atypique. Il a déclaré ne jamais été membre d’un parti politique avant d’être élu député indépendant de sa localité de Baraouéli (Ségou) en 2007. Selon ses explications, son adhésion à l’URD vient de la proposition de sa base politique, d’autant plus qu’en 2010 les indépendants, donc les non inscrits, devaient disparaître au sein de l’hémicycle.

Commentant la loi relative au genre adoptée à l’Assemblée Nationale la semaine dernière, l’honorable a estimé que le projet de loi peut être amélioré par l’introduction d’autres mécanismes de motivation. Il a affirmé ne pas être contre la promotion de 30% des femmes, mais que des réformes sociétales profondes sont nécessaires. Il a ajouté que l’éducation et la sensibilisation des femmes en la matière par les partis politiques doit être un préalable.

Il faut rappeler que « Le Débat de Génération » est une émission initiée par la Maison de la Presse, au cours de laquelle un aîné est invité pour éclairer les jeunes sur son parcours afin que ceux-ci puissent s’en inspirer.

Cyrille ADOHOUN 

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