Une insécurité grandissante, un climat social délétère, une économie dramatique et intenable, une diplomatie calquée sur du populisme, une autre prolongation de la transition... Le diagnostic fait par le Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel (CPRP-ROC) est sans complaisance car révélant un tableau rembruni. Le pouvoir de Bamako, apparemment aux abois, a besoin d’être sauvé avant que le pays ne sombre.
Face à la presse la presse le samedi le 26 novembre dernier, le CPRP-ROC a regretté d’entrée de jeu la conduite des autorités issues du deuxième Coup d’Etat perpétré le 24 mai 2021 qui, selon ses acteurs, a aggravé la situation avec des allures dramatiques pour les populations de plus en plus confrontées à de nombreuses et sérieuses difficultés économiques, sociales et sécuritaires.
Dans sa déclaration, lue par l’ancien ministre Amadou Koïta du Parti Socialiste Yelen Kura (PS-Yelen Kura), le Cadre dresse un tableau sombre de la gestion du pays, caractérisé par l’insécurité grandissante qui s’est répandue jusqu’à Bamako et Kati. « L’impasse est totale, avec des attaques récurrentes, des militaires et des civils tués à longueur de journée, des dizaines d’otages civils et militaires dont les familles ne reçoivent aucune nouvelle », a dressé le Cadre qui déplore aussi l’absence de l’administration sur une grande partie du territoire. « Cette situation traduit l’échec et l’incapacité manifeste des Autorités à endiguer l’insécurité », martèle le président du PS Yelen Kura.
Le CPRP-ROC a aussi déploré un climat social délétère marqué par des grèves répétitives dans presque tous les secteurs, malgré la tenue du forum social.
Parlant de la situation économique et financier, elle est aussi « délétère, dramatique et intenable », fait remarquer le Cadre. Car « les Maliens, en raison du renchérissement incontrôlé des prix, éprouvent d’énormes difficultés à accéder aux denrées alimentaires de première nécessité, la production agricole impactée négativement, faute d’engrais qui, même disponibles, ont été inaccessibles à cause de leur de leur cherté pour les paysans qui sombrent de plus en plus dans la paupérisation ».
S’agissant des finances, la situation devient de plus en plus intenable les recettes du budget ont été drastiquement revues à la baisse, alors que la « dette publique augmente ».
Pour les responsables du Cadre, il ne se comprend pas ni se justifie que dans cette situation très délicate et très critique que les budgets de certaines institutions aient connu une hausse exponentielle, notamment celui de la Présidence de la Transition avec la loi de finance rectificative de 2022 qui a connu « une augmentation de 5 milliards sur le budget initial ».
Nécessité d’un consensus politique
Pour le Cadre, le consensus doit prévaloir au plan politique et institutionnel en cette période où les Maliens ont besoin de plus d’unité et de cohésion. Or le chronogramme électoral publié ainsi que les réformes politiques et institutionnelles ne font pas l’unanimité, car non soutenus par une démarche inclusive et participative. Au même moment, un certain conflit prévaut entre la volonté des autorités de la Transition de changer la Constitution et celle de respecter les chronogrammes électoraux proposés.
Aux dires des leaders du Cadre, « la nouvelle Constitution dont l’avant-projet divise déjà les Maliens provoquera une modification de certaines dispositions de la Loi électorale », par conséquent un éventuel réaménagement des chronogrammes entrainant « une autre prolongation de la transition ».
En outre, diagnostique le Cadre, les bases juridiques de l’élaboration d’une nouvelle Constitution en lieu et place de celle de 1992 que le Président de la Transition a juré de respecter et à laquelle est adossée la Charte de la transition, seule source de légitimité du pouvoir actuel ne sont pas remplies.
Gouvernance et des libertés
« La lutte contre la corruption et l’impunité semble s’être arrêtée », a déploré le Cadre selon lequel des cas de nouveaux dossiers se révèlent sans qu’une enquête ne soit ouverte, comme les dossiers de l’attribution des logements sociaux, de l’attribution des marchés des engrais, de l’attribution des marchés de construction des Commissariats et de l’Académie de police, des recrutements dans l’enseignement supérieur, à la Police, … Cette situation s’aggrave par le népotisme, les libertés démocratiques bafouées à travers des arrestations arbitraires et extrajudiciaires de personnalités politiques et administratives, des intimidations, des violations graves de la Loi. Sans oublier les tentatives de bâillonnement de la presse « pour de fallacieux motifs ».
De faux pas diplomatiques
Pays enclavé, non seulement « le Mali n’a jamais vécu un tel isolement sur la scène internationale », peste Amadou Koïta, il croupit face au désengagement de certains partenaires techniques et financiers, à la suspension de leurs appuis, et au retrait de certains partenaires de la MINUSMA. « La diplomatie actuelle, menée dans un populisme d’un autre temps ouvre à chaque occasion de nouveaux fronts de crises comme en témoignent l’affaire des soldats ivoiriens, le discours du Premier ministre par Intérim devant l’Assemblée générale des Nations Unies », a-t-il déclaré.
Dialogue républicain comme solution
Au regard de ce sombre tableau qui, à l’évidence, ne réjouit et ne satisfait aucun Malien, le Cadre estime que le pays a « plus que jamais besoin de plus d’unité, de cohésion, d’inclusivité, de concertation, de dialogue, de rassemblement et de consensus ». Ainsi, après avoir félicité vivement le Peuple malien pour sa résilience, apporté son soutien aux forces armées et de sécurité et aux syndicats et affirmé sa solidarité avec les employés des Organisations Non Gouvernementales (ONG) destinés au chômage à la suite de la décision du Gouvernement et avec les populations bénéficiaires des interventions de ces dernières, le Cadre estime que la seule voie de sortie de crise est l’instauration d’un dialogue républicain de haut niveau avec la classe politique ainsi que les autres forces de la société en vue d’une vraie décrispation et d’une vraie réconciliation entre les maliens. « Ce qui permettra de dégager un large consensus autour de la gestion et la conduite de la transition », a réitéré le ministre Koïta.
Des exigences…
Pour un climat apaisé et une transition réussie, le cadre exige des tenants du pouvoir le respect du délai imparti à la transition, l’abandon du projet de nouvelle constitution, l’organisation des élections présidentielles et législatives sous la responsabilité d’un Gouvernement inclusif de mission, l’établissement d’une carte électorale sur la base des données sécuritaires, et l’audit du fichier électoral.
Le cadre attend des autorités de la transition la distinction entre la gestion de la situation sécuritaire du pays qui est permanente et celle de la sécurisation des élections qui est temporelle et qui nécessite une stratégie spécifique, la cessation des arrestations extrajudiciaires, des intimidations et des menaces des personnalités politiques et de retour de celles qui ont été contraintes à l’exil, le retour du Mali dans le concert des nations, le respect strict de l’indépendance de la justice et des droits et libertés, et l’application concertée entre les parties de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.
Le cadre a réitéré sa demande de nomination d’un Premier ministre non partisan, consensuel, compétent, intègre et ayant une connaissance avérée des dynamiques politiques, économiques et sécuritaires du pays, et ce conformément à la Charte de la Transition, la diminution du train de vie de l’Etat ainsi que des salaires et traitements de l’ensemble des Autorités, l’audit de tous les marchés passés, et l’ouverture d’enquêtes dans les dossiers de l’attribution des logements sociaux, des marchés des engrais et autres.
Non à la déstabilisation
Le Cadre n’a pas manqué d’inviter les différents acteurs sociopolitiques à la formulation de propositions de sortie de crise. Quant aux autorités de la transition, elles devraient « s’inscrire dans le respect des engagements pris vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale, à maintenir l’esprit de dialogue entre l’ensemble des filles et fils du Mali et à privilégier les actions prioritaires exprimées dans le chronogramme électoral ».
Par ailleurs, le Cadre a réaffirmé avec force son attachement à la Constitution de 1992, affirmé son ouverture au dialogue et à la concertation sur toutes les questions dont la résolution est susceptible d’éviter à notre pays le chaos. Toutefois, ses leaders ont prévenu de n’accepter aucun agissement visant à semer le trouble dans le dessein de déstabiliser le Mali au profit d’intérêts particuliers inavoués.
La Raison de l’Etat a-t-elle prévalu ?
Cyril Adohoun
Le Mali ne va pas sortir des problèmes si chaque parti politique voie ses intérêts avant ceux du pays. Et notre gouvernement agit de plus en plus sur ordre des russes dans ses relation internationales.
Les colonels avaient dit qu’avec le départ des français les terroristes n’auraient plus de soutien. Qu’avec l’arrivée des russes nous aurions la victoire. Qu’avec la chine nous serions riches. Résultats sans la France les terroristes sont plus forts donc la france n’aidaient pas les terroristes. Les russes se fichent de nous et nous pillent, massacrent et violent et nous les payons pour faire ça. Les Chinois sont bien là et gagnent encore plus d’argent alors que le peuple s’appauvrit de plus en plus.
Et tout ceci sur fond de massacres perpétrés par les Wagner…
Normale qu’il dresse leurs bilans à eux c’est fils de putes mal aimé essaye de mettre la pression pour qu’ils aient des enfants lace au gouvernement ou essayer de mettre les Maliens les un contre les autres
Ce fils de rien de Koita était à la touche et n’arrêtais pas de blâmer ibk mais une fois ministre il l’a fermer sa grand d’âne et les autres qui le suivent sont tous pareil des ennemis de la patrie
Mais ne vous inquiétez pas ce gouvernement sais ou aller et ont bien compris vos manœuvres et elles est vouée à l’échec.
Des fils de malheur
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