Annoncé pour les 27, 28 et 29 mars 2015, le 5ème congrès ordinaire de l’ADEMA-PASJ vient d’être reporté, pour la ixième fois, aux 24 et 25 mai prochains. Cependant, les Abeilles organisent ce samedi 28 mars leur 13ème Conférence nationale, pour se mettre en règle vis-à-vis des critères portant attribution de l’aide publique aux partis politiques.
L’ancien parti au pouvoir, allié du parti actuellement au pouvoir, le RPM, peine à tenir son congrès, qui permettra de renouveler le Comité exécutif pour les futures échéances électorales. L’ADEMA – PASJ, qui a connu trois grandes crises: la création du MIRIA, celle du RPM et celle de l’URD, entend éviter un nouveau clash.
D’où les multiples reports, les conciliabules et même des rencontres fractionnelles, tenues à la Maison de la Presse par de soi-disant «rénovateurs», un terme galvaudé, qui a précipité en 2000 le départ d’IBK de l’ADEMA.
En fait, plusieurs dirigeants couvent leur vengeance. Résultat: beaucoup d’appelés pour la présidence du parti. Pire, les anciens ne veulent pas céder la main aux jeunes. Un conflit de génération se dessine au sein du parti.
Néanmoins, deux noms reviennent constamment sur les lèvres pour briguer la présidence de l’ADEMA: ceux de Tiémoko Sangaré et de Moustaph Dicko, tous deux anciens ministres et anciens députés, tous deux anciens de l’URSS et militants clandestins du PMRD de feu Mohamed Lamine Traoré, leur référence commune.
Le premier a été élu à Bougouni pour la mandature 1992 – 1997, avant de devenir plusieurs fois ministre sous ATT, tandis que le second s’est vu élire à Douentza pour la législature 1997 – 2002. Auparavant, il avait été ministre plusieurs fois sous Alpha Oumar Konaré et plus récemment sous IBK.
Les deux hommes ont également été chacun Président du groupe parlementaire ADEMA. C’est dire que Tiémoko et Moustaph présentent des similitudes. C’est peut-être la raison pour laquelle ils sont considérés aujourd’hui comme des frères ennemis. Chacun s’arque boute sur sa position. Tous les deux veulent être Président de l’ADEMA alors qu’il n’y a qu’un seul fauteuil.
Face à cette situation de blocage, qui est l’une des raisons du report du congrès, pour éviter qu’éclatent les divisions, des voix s’élèvent de plus en plus fort pour demander le retour de Dioncounda Traoré à la présidence du parti.
Ce dernier refuse d’entendre, pour l’instant, les chants des sirènes. Mais, il faut rappeler que Dioncounda Traoré s’est déjà positionné en se faisant élire Secrétaire politique de la section de Nara, donc électeur et éligible au congrès.
Ce qui est sûr, ce que Dioncounda ne demandera jamais à être Président. Il est de cette race de cadres maliens – très rares – qui ne sollicitent rien. Il est toujours choisi en ultime recours, en sauveur, en raison de ses multiples qualités.
Alors, si les deux candidats les mieux placés ne fument pas le calumet de l’unité, un troisième larron, qui pourrait s’appeler Dioncounda Traoré, raflera la mise. A suivre.
Chahana Takiou
Papa esque il ne la temps de lesse adma respire ou il ya plu des gens qui peu sauve cette partie
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