Le Come- back du tigre en chef Dr Choguel Maïga: « il faut délégitimer la rébellion pour en finir une fois pour toute »

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 « Le sage ne tire pas la queue du tigre même s’il dort » dit l’adage. Ces propos frappés  du bon sens et d’une allure proverbiale, peuvent en effet, bien servir d’illustration à la nouvelle attitude qu’affiche le Dr Choguel Kokala Maïga, Président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (M.P.R). On le sait, le tigre en chef  a préféré se mettre à l’école de la discrétion depuis plusieurs années, mais surtout depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, suivi de l’occupation des régions du Nord du Mali.  

Choguel Kokala MAIGA
Choguel Kokala MAIGA

L’homme jouit d’une bonne presse sur l’arène politique et passe  pour un intellectuel de haut vol qui tient une place de choix dans le débat politique. Réputé à tous points de vue pour sa perspicacité et la pertinence de ses analyses, le Président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), Choguel Kokalla Maïga, a fait de  la discrétion et de la retenue  son cheval de bataille, depuis plusieurs années, mais surtout depuis  le coup d’Etat du 22 mars 2012 suivi de l’occupation  d’une partie  de notre territoire par des islamo-terroristes.
Il semblerait qu’il ne  s’agit  point  pour lui de se  soumettre à la Loi de l’Omerta mais d’une  stratégie politique dont seul lui détient  le secret.  Ne jamais proclamer sa tigritude, mais  de « Bondir sur sa proie et la dévorer ».
Cette discrétion lui a permis de contribuer plus efficacement au sein du Fdr (Front Uni pour la Démocratie et la République) et à toutes les autres rencontres initiées dans le cadre de la résolution de la crise politico-sécuritaire. Mais,  ces derniers temps, le tigre en chef multiplie progressivement ses prises de paroles. Ainsi,  il saisit les rencontres de la Société Civile, du Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), dans les commissions de travail et les structures de base du MPR du District de Bamako et surtout dans les milieux intellectuels proches de son Parti pour faire passer certains messages et le plus souvent  loin des cameras et des microphones.
Toute chose qui laisse penser les observateurs avisés de la scène politique qu’il signe petit à petit  son retour dans le débat politique.
Amené à se prononcer sur la crise sécuritaire, le coup d’Etat, la vie de  la Nation, le Président du MPR ne va pas par quatre chemins. En effet, non seulement, il  fustige avec la dernière rigueur  le comportement des apatrides, et de  tous ceux qui ont choisi de prendre les armes contre notre peuple pour défendre des revendications prétendument légitimes mais aussi, il a rappelé courageusement, la part de responsabilité de la classe politique pendant  les 20 dernières années dans la situation  catastrophique qui secoue   le Mali. C’était, au cours  d’une rencontre du COREN tenue le 9 février dernier dans le pavillon des sports du  stade Modibo Keita
S’agissant de la rébellion récurrente dans le Nord, le Président du MPR ne partage pas les propos de certains acteurs politiques qui avancent des arguments pour  la justifier. Pour lui, afin de lutter efficacement contre la rébellion qui sévit au Nord du Mali, il faut d’abord commencer par  « délégitimer son combat ». Le mal développement des régions du Nord ne saurait  justifier la prise des armes dans une République, selon lui.  Par ailleurs, il a déploré les propos de ceux qui qualifiaient les rebelles de 1990 de «  démocrates en armes. »
Au COREN, on embouche la trompette du MNLA ?
En sa qualité de ressortissant  du Nord,  a-t-il déconseillé au COREN  d’apporter de  l’eau au moulin du MNLA en  parlant de mal développement des régions du Nord, argument avancé par  les différents mouvements de rébellion de 1990 à nos jours pour prendre les armes. « En 1995, pour aller dans une de mes tournées politiques dans la région de Kayes, j’ai quitté Bamako à 17h pour  arriver à Nioro  à 10h le lendemain, tellement la route était mauvaise », a rappelé le Président du MPR. « Il n’y a pas un village du Mali qui n’est concerné par le manque d’eau potable, l’électricité, le manque d’école, le manque de centre de santé etc de Kayes à Kidal en passant par Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao » a-t-il dit
Sur la question de la responsabilité de la classe politique, le Président  du MPR dira sans ambages que «  l’élite politique a trahi le peuple malien et il s’agit maintenant de refonder l’Etat malien ». Ainsi, les hommes politiques pour le Président du MPR doivent se mettre  à l’école de la discrétion, de l’humilité et de l’autocritique. « Ce sont les mauvaises décisions politiques prises depuis plus de 20 ans qui sont à l’origine de l’ humiliation nationale, la plus grave que le Peuple Malien a subit dans toute son histoire plus que millénaire » ajoutera Choguel MAIGA.
« L’intégration sans discernement et sans enquêtes de 3000 combattants rebelles dans l’armée nationale, loin de régler la rébellion a été une faute stratégique. Tout le monde savait que plusieurs  officiers dont le Chef de la rébellion de 1990 ont servi dans les rangs de l’armée libyenne plusieurs années avant de revenir tuer des maliens arguant qu’ils luttent pour le développement des régions du Nord.  Aujourd’hui encore, le MNLA qui est responsable de tueries, de viols, de l’humiliation des populations du Nord et  qui a voulu diviser le Mali, est dirigé par un ex-officier  de l’Armée  Libyenne  qui ne parle même pas la langue  keltamacheq en l’occurrence, le Col Najim, Chef militaire et Président du Conseil de Transition de l’Azawad », a laissé entendre le Président du MPR.
Le Président du MPR, a aussi affirmé à plusieurs  occasions que les premières victimes de la rébellion sont d’abord et avant tout, les populations Touareg et Arabes au nom desquelles, une minorité violente agit sans aucun mandat. «  Ces populations sont aujourd’hui contraintes à l’exil, à vivre dans des camps de refugiés comme des mendiants, stigmatisées  et  même humiliées » a fait remarquer le Dr Choguel MAIGA.
On se rappelle qu’au cours d’une rencontre des Cadres de son parti, le Président du MPR a rappelé que : « parmi les soldats tués à Aguelhock, le 24 janvier 2012, les soldats tamasheq restés fidèles au Mali ont été égorgés et éventrés, autrement dit, traités avec une cruauté sans pareil ». Toujours, selon  le Président du MPR , au lieu de tomber dans le piège du MNLA qui voudrait qu’on jette  la suspicion et l’anathème sur la communauté arabo-touareg, nous leur devons davantage protection, compassion, aide et soutien, car personne n’est  plus malien qu’eux.
Parlant de la déliquescence de l’Armée malienne, Choguel K. Maïga fait remarquer  que : « c’est un outil de gestion de la Défense du Pays  par le pouvoir  politique, comme le couteau l’est pour le boucher, qui doit savoir l’aiguiser pour une bonne utilisation. Or les politiques ont sciemment ou non déstructuré et affaibli l’Armée Nationale ».
Convaincu dit-il  que le temps n’est plus aux polémiques stériles mais plutôt aux propositions concrètes  pour sortir de cette situation, la Refondation de l’Etat malien, le refus  d’accorder une quelconque prime à la violence des mouvements rebelles demeurent entre autres  voies  pour régler définitivement la crise politico-sécuritaire du Mali.
La douloureuse crise  qui frappe  de plein  fouet l’armée malienne caractérisée par la guerre entre bérets verts et bérets rouges n’a pas échappé à l’analyse du Tigre en Chef qui avait pensé  en son temps que le Premier Ministre  Diango Cissoko,  chargé de gérer  la question à la demande et sous l’autorité  du Président de la République par intérim Diouncounda TRAORE , demeure un homme d’expérience qui fera preuve de bonne intelligence en écoutant les deux parties. Toute chose indispensable pour une sortie de crise au moment où les amis du Mali sont entrain de nous appuyer  pour  vaincre l’ennemi. Pour le Dr Choguel Maïga : « Diango  trouvera la bonne formule pour une sortie honorable », avait-il  affirmé.
Au chapitre des élections, le Président du MPR, reste  dubitatif, et livre sa note teintée de pessimisme quant au respect du délai fixé du 31Juillet 2013 pour la présidentielle par le ministre de l’Administration Territoriale, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire. Selon lui, il est difficile de tenir la présidentielle à la date indiquée avec toutes les difficultés que nous connaissons. Mais ne ferme pas totalement la porte. Ainsi, a-t-il précisé qu’il ne doute point de la volonté des autorités de transition d’organiser des élections crédibles et transparentes.
Idrissa  I. MAIGA

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6 COMMENTAIRES

  1. Dr Kokala Maiga, vous hommes politiques du Maliba, qui donnez des consignes à votre misérable armée de massacrer tous les arbo-touaregs même ceux qui vous aiment plus que leur propre communauté qui soutenez que vous et votre armée raciste leur devez davantage protection, compassion, aide et soutien, car personne n’est plus malien qu’eux.
    Je crois qu’il faut laisser les communautés touaregs et arabes tranquilles. Ce ne sont pas vos compatriotes pour tous ce que vous leur avez fait. A bon entendeur salut.

  2. Chers compatriotes il est temps qu un chacun de nous prends conscience de la situation du Mali car nous sommes tous concernes.Moi j accepte qu au nord il y a des rebelles des terroristes des islamistes des incivismes mais au sud qui sont la bas.
    Au sud a Bamako nous avons des bandits cravates de la république.Tous ceux qui gouvernent aujourd hui le Mali sont tous comptables de cette crise. Les partis politiques les stes civiles l armée tous sans exemption.
    Depuis le 26 Mars 1991 nous avons des dirigeants des présidents des ministres des deputes mais pas des hommes d états car tous pillaient le Mali et ils l ont fait plus que le régime du GMT.
    Nous pesons que cette guerre est finie mais elle ne fait que commencer et le Mali va vivre des attentats des bombes et des voitures pièges.Nous meritons cela
    Mettez vous au prière et demander le pardons de DIEU pour le Mali car il reste notre seul sauveur.
    N ayez confiance a personne de Kati en passant par koulouba jusque au nord il nous ont vendu

  3. Cet opportuniste a intérêt à la fermer. Coup de fanfare quand att était là et maintenant monsieur veut se racheter une virginité! Commence d’abord par bien gérer le CRT et après tu pourras venir donner des leçons à l’Etat!!! Ce monsieur est né avant la honte, vu le bordel qu’il sème CRT, il ferait mieux de se taire et finir son mandat!!! Misérable!

  4. vous avez quel force pour delegitimer la rebelion touaregs?pendant que les tire ailleurs tchadiens se font mater a votre place,que vos soldat maliens?ils boivent du thé en attendant que les toubabou libere le maliba,donc si c’est sur vos buveurs de thé qui s’entre tue entre berets rouge et bleu que vous compter,vous allez attendre tres tres longtemps 😀 ,parceque pendant ce temps les dresseurs de chameaux gagne du terrain 😛

  5. Enfin mon frere se releve du coup de massue par ATT lors de sa sortie du gouvernement. Ne gaspille pas tes sous pour etre President, envoie-les a Tabango pour developper ton terroir. Bonne chance Chaudeguelle,

  6. Chogeul,il est temps que tu nous laisse vivre.Tu as été incapable de protegé le droit des consommateurs de téléphone.Bouche B en entadant la justice

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