Les premiers passages des rencontres initiées par le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) sur le soutien du royaume du Danemark, à l’endroit des 24 candidats à l’élection présidentielle 2018 du Mali, ont concerné le Dr. Choguel Kokala Maiga du MPR et d’Ibrahim Boubacar Kéita, candidat d’Ensemble pour le Mali, représenté par Mahamadou Camara, Jérôme Dicko, Mahamadou Sanogo. C’était hier, mercredi 18 juillet 2018, au siège du CNMP.
Le but était, d’une part, de demander aux candidats de décliner pour les cinq années à venir, les grandes orientations économiques de leur programme, notamment la politique monétaire et la politique budgétaire du Mali. D’autre part, les préoccupations du secteur privé portées par le CNPM à l’endroit des candidats à l’élection présidentielle. En sommes, connaître leur position sur le frein que cause l’administration malienne sur le développement économique, sur comment assurer plus d’emploi permettant au secteur privé de se développer, proposer des mesures de protection des entreprises, voir quelles stratégies pour assurer la mutation des 80% du secteur informel dans le formel ?
Le Candidat du MPR, Dr Choguel Kokala Maiga, premier à passer, a d’entrée souligné que la résolution du problème économique constitue l’un des axes majeurs de son projet. Avant de saluer l’initiative pour que les préoccupations du monde des affaires soient prises d’engagements par les candidats. Le rôle du président de la République, dit Choguel, c’est de se fixer des caps, trouver des bons ministres, avoir une vision d’ensemble de chaque secteur pour conduire le pays vers le bien être des populations.
Selon lui, le premier besoin d’une société, c’est la sécurité. Pour qu’il y ait développement, insiste Kokala Maiga, l’Etat doit assurer la sécurité physique des personnes et des biens des citoyens. En sommes, appuie-t-il, imposer la force pour mettre hors d’état de nuire les forces du mal, et le droit dans le sens large du terme. Dans mon projet, dit-il, il faut développer l’agriculture, l’élevage et la pêche, repartir les secteurs qui créent la richesse. Pour cela, poursuit Choguel, l’Etat doit se donner les moyens de protéger ceux qui prennent le risque d’investir dans l’industrie qui crée de l’emploi, lutte contre le chômage.
Pour lui, le président ne crée pas d’emplois, il doit créer les conditions pour que le secteur privé y crée des emplois. Si l’Etat ne prend pas de mesures pour protéger les entreprises, on n’aura jamais une souveraineté alimentaire. Concernant la corruption, Choguel est clair : « Si je suis président on va voir celles qui sont claires et les payés ensuite faire un bon départ pour que rien ne soit plus comme avant. Car ce sont les affairistes et un groupe d’individus dans l’appareil d’Etat qui sont à la base de ces surfacturations qui ne veulent pas que ça marche », dit Choguel.
Selon les représentants du candidat IBK, pour faire face au développement économique du Mali, il faut commencer par assainir l’environnement des affaires, le problème de financement, la sécurité juridique dans toutes les dimensions des affaires, l’emploi de secteur privé comme souligne dans le mémorandum des patrons. « Ce sont des préoccupations largement partagées et pris en compte par notre candidat. Si IBK est réélu, on promet d’aller de l’avant. Mais en faisant tout d’abord face à la sécurité du pays et de ses citoyens pour qu’il y ait développement.
Hadama B. Fofana